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Les pieds dans le plat - Page 75

  • Melbourne: avant le lâcher des fauves

    afederer.jpgA la veille de la première levée du Grand Chelem à Melbourne, les fauves piaffent et chacun y va évidemment de ses pronostics. Avec le grand favori de chacun, Djokovic, l’express de Belgrade, sinon Sa Sainteté serbe. N’oublions pas en effet qu’il est médaillé de l’Eglise orthodoxe du cru.

    Du coup, difficile de ne pas se fier aux avis éclairés des spécialistes et des fans. Quoique. McEnroe ayant décidé de crier avec les loups, à la place de Dracula je me méfierais. Le plus embêtant cependant, c’est que l'ombrageux Américain croit également dur comme fer en Federer.

    Il a de la chance. Personnellement je suis dans le bleu au sujet du mythe. J’avoue n’avoir pas trop avalé son histoire de dos en délicatesse, même s’il a eu un mal fou à venir à bout de l’Italien Seppi en quarts de finale à Doha. A mon avis, il n’a juste pas eu envie de partir sur de mauvaises bases en perdant éventuellement à la régulière par la suite.

    Si j’en cause, c’est parce que j’ai regardé Rodgeur s’entraîner à Melbourne et que je l'ai trouvé soudain aussi bondissant qu’un kangourou fraîchement sorti de la poche maternelle. Enfin loin de moi l’idée de ratiociner, d’autant que le King figure dans la partie de tableau de Nadal. L’énigme de ce début de saison comme disent les bookmakers, qui ne donnent franchement pas très cher de sa peau.

    Il est vrai que le pitbull ibère aborde l'Open d'Australie aussi mou de l’épaule que du genou. Sans compter qu’il a eu l’audace d’ajouter trois grammes à sa tête de raquette pour espérer faire le poids. Le pari insensé du taurillon de Manacor me laisse pantoise. En ce qui concerne l’Ecossais Murray, reste à savoir si la belette a opéré le bon choix en engageant Ivan Lendl pour vaincre son sempiternel syndrome Grand Chelem.

    Bref, c’est un peu la bouteille à encre. Sauf évidemment pour les Français qui voient gros comme une maison Tsonga rafler la mise. La preuve. Pour eux figurez-vous, Boxing Jo est le seul à ne pas craindre de regarder droit dans les yeux les Big Four et ces derniers le craignent tous comme la peste à cause de son coup droit. Indiscutablement le meilleur du circuit estiment ses concitoyens. Une confiance et un amour à vous arracher quelques larmes.

    En ce qui me concerne, une seule certitude, Wawrinka ne passera pas la première semaine. Je le voyais même plier dès l’entame du tournoi face au Tricolore Benoît Paire et ses aces à répétition. Mais voilà que le malheureux, courageusement arrivé en quarts de finale avec une déchirure aux abdominaux, sera peut-être contraint à l'abandon. 

    Cela permettrait au Vaudois de se retrouver au second tour avant une nouvelle et inévitable dégringolade au classement. Remarquez, Il pourra toujours pleurnicher de conserve avec les stars de la spatule qui s’égarent façon Cuche, et surtout Lara Gut depuis qu’elle tire la langue aux gens en roulant pour Ragusa. Ou encore avec les calamiteux Aigles de McSornette, les ailes de plus en plus dégoulinantes de plomb!

     

     

     

     

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  • Constantin, porte-drapeau de la révolte!

    const.jpgA considérer la chose dans sa globalité crue, Goliath a terrassé David. Voir le FC Sion au fond du trou de la mine avec trente-six points de moins au classement met en joie la Fifa, qui s’est fendue d’un communiqué pour exprimer sa satisfaction. Après l’avoir menacée du pire, l’instance a donc finalement renoncé à couper la tête de l’ASF.

    Ce serait quand même la moindre, étant donné que cette dernière, jouant les premières de classe dans sa soif de plaire au chef, a puni les malheureux Sédunois comme s’ils avaient tué père et mère. Le châtiment est en effet si sévère qu’il n’aurait, paraît-il, jamais frappé le club le plus tricheur de la planète.

    A mon avis, la situation n'est pas claire pour autant, avec des responsables helvétiques se marchant copieusement sur les arpions. D’une part le boss de la Swiss Football League, accusé de vilenie par les Valaisans, assure ne pas avoir prétendu qu’ils avaient violé les règles du foot. D’où évidemment intense surprise des intéressés, se demandant pourquoi diable ils ont été sanctionnés.

    De l’autre vous avez les pontes de l’ASF qui, après avoir balancé l’équipe par le fond, se montrent d’une rare magnanimité en déclarant que rien ne s’oppose désormais à ce que les recrues estivales, pommes initiales de la discorde, ne soient qualifiées pour le second tour… Ben voyons. Franchement, on se pince!

    Pas étonnant en tout cas que le bouillant Christian Constantin, plus motivé qu’un candidat de téléréalité aux portes de la victoire, ne veuille pas lâcher le morceau, assurant par ailleurs être soutenu dans sa croisade contre les instances dirigeantes au-delà des frontières helvétiques. Au point que certains l’érigent en porte-drapeau d’un mouvement de révolte qui commence à gagner en Europe.

    Eh oui, Ben-Hur l’indigné ferait recette. D’ici à ce qu’il se prenne pour le Stéphane Hessel du crampon, il n’y a qu’un pas. Tout le mal que je lui souhaite, c’est d’avoir autant de succès que l’infatigable défenseur des droits de l’homme, désigné à 94 ans personnalité de l’année par les internautes du Monde. Mais comme pour l’instant, le club réfléchit sur la voie à suivre, une fois n’est pas coutume, rien n'est perdu...

    Ce qui ne me paraît pas trop le cas concernant notre gloire nationale. Après avoir regardé Federer survoler la fin de l’année tel l’aigle royal, se décomposer dans une exhibition face à Djokovic et Nafal, se recomposer vaguement en battant deux besogneux à Doha pour errer ensuite misérablement sur le court contre le tâcheron italien Andreas Seppi, je cultivais les plus grands doutes quant à la capacité du maestro de dominer Tsonga.

    J’avais bien raison d’être inquiète pour Sa Grâce à quelques jours du premier tournoi de Grand Chelem que quelques insconscients l’imaginent remporter les doigts dans le nez. Sauf que le pauvre Rodgeur n’a pas été vaincu par le Tricolore, mais a dû déclarer forfait en raison d’un dos en capilotade. Du coup j'espérais que Nadal ferait le travail, d'abord face à Monfils.  

    Hélas non. Alors je ne vous raconte pas la suite. Parce qu’un Français en finale c’était déjà la cata, mais deux, bonjour les dégâts… sur Eurosport.

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  • La Chine, nouvel eldorado du foot...

    anelka.jpgCe  n’est pas la joie pour le sport helvétique en cette fin d’année. Les skieurs sont au fond du trou, à commencer par Didier Cuche qui n’en voit décidément plus une depuis qu’il a été élu sportif suisse de l’année. Pareil pour les hockeyeurs genevois qui, après avoir sottement paumé une rencontre toute faite contre les Zurichois sont désormais condamnés aux matches de la peur. Ou pour Constantin, venant de subir un nouveau revers de la part de la commission de discipline et à qui on va peut-être bientôt devoir dire: arrête ton char Ben-Hur on goudronne!

    Sans oublier Xamax, non seulement amputé de quatre points, mais dont l’éventuel repreneur s’appelle Walter…Gagg. Franchement ça ne s’invente pas un truc pareil. Comme si la plaisanterie n’avait pas assez duré avec Boulette Chagaev. Qui de son côté s’étrangle de rage à l’idée d’être contraint de laisser tomber l’équipe. Normal, d’ordinaire c’est lui qui vire…

    Bref, je ne saurais pas trop conseiller aux malheureux Neuchâtelois de tenter leur chance en Chine, le nouvel eldorado financier du foot. Eh oui désormais c’est là-bas que ça se passe, après les pays du Golfe, les Etats-Unis et la Russie. En plus les Chinois ne sont pas trop regardants sur la marchandise, puisqu’un Argentin peu capé s’est vu recruté pour sept millions d’euros. Du coup, je ne vous raconte pas s’il faut sauter sur l’occasion.

    A l’image de Nicolas Anelka (photo), qui s’est précipité sur une offre encore plus juteuse du Shanghai Shenhua. Club modeste côté ballon mais bourré de pépètes, il a en effet engagé, pour 12 millions d'euros par an, l’ex-international désoeuvré qui s’est surtout rendu célèbre en traitant de noms d’oiseau l’inénarrable Domenech, lors de la cacade hexagonale au Mondial sud-africain.

    Le Français gagne ainsi un million par mois, soit un quart de plus que son pote british Beckham, dont les 800.000 en principe allongés par le PSG ont provoqué la polémique. Ce salaire, sans compter les 17 millions de bonus  liés au merchandising et quelques autres bricoles, est jugé tellement indécent qu’on s’en est exaspéré jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale et parmi les fans les plus convaincus.

    Mais si on glose sur ce que le beau David va toucher à 37 ans, on papote également sur ce qu’il va rapporter au club, à la ville de Paris, aux commerçants, qui comptent sur la belle Victoria, insatiable shopping addict, pour mettre du beurre dans les épinards. Et surtout à l’Etat, se frottant les mains à la réjouissante perspective de la dizaine de millions qui tomberait dans ses caisses.

    Rien de nouveau sous le soleil remarquez. Il y a un bail que le supersexy Spice Boy fonctionne davantage comme planche à billets et panneau publicitaire  que comme footballeur. Mais il faut bien reconnaître qu’avec lui sur le terrain, l’amour est dans le pré. N'est-ce pas les filles?

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