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Les pieds dans le plat - Page 74

  • Melbourne: quand l'hôpital se fout de la charité

    aberntom.jpgIl y a des jours où je me demande si les commentateurs d’Eurosport sont bien conscients de ce qu’ils balancent à l’antenne. C’est ainsi que je n’en croyais pas mes oreilles en entendant, à réitérées reprises, l’un d’eux pousser un coup de gueule contre les Australiens qui mettent une pression terrible sur leurs joueurs.

    Plus précisément sur le jeune Bernard Tomic (photo), 38e à l’ATP, récent finaliste de Brisbane, héros revenu de nulle part face à Verdasco, qui fait craquer de bonheur tout le pays et que les médias du cru voient quasiment gagner le tournoi. Henri Leconte et Patrick Mouratoglou s’étranglaient d’indignation devant tant d'inconséquence, à l’image d'Emilie Loit. Surenchérissant, la consultante déclarait en substance que les Français ne se comportent quand même pas comme ça. 

    Mon oeil! Plus hôpital qui se fout de la charité c’est difficile quand on imagine à quel point les spécialistes hexagonaux, toutes disciplines confondues, se complaisent justement à brûler leurs "champions" à peine sortis du nid, en les encensant à outrance pour la moindre victoire!

    A part ça, certains invoquent le crime de lèse-majesté concernant le malheureux Federer. Il ne disputera en effet pas son 53e match de suite sur la Rod Laver Arena, puisque cavalièrement exilé sur le deuxième court pour sa rencontre de mercredi. En fin d’après-midi de surcroît. Une première depuis son second tour en  2004. 

    De quoi s’alarmer pour la cote de la légende qui paraît donc être traitée un brin par-dessus la jambe. Que nenni. Non seulement Rodgeur a connu les honneurs du Central pour son premier duel, contrairement à Nadal et Murray, mais il a eu droit à la session de nuit. De son côté Djokovic, certes également programmé sur le court principal, a dû batailler en plein midi. 

    Encore que batailler soit très exagéré. Le soleil n'a pas porté ombrage à Dracula dans la mesure où, plus vampire que jamais, il a liquidé son adversaire en un seul coup de cuillère à pot. Au point que certains s’ébaubissent de ce 6-2 suivi de deux roues de vélo. Et pourtant il n’y a pas de quoi. C’est le contraire qui eût été inquiétant face à un étudiant de médecine italien trentenaire, qui s’est échiné pendant huit ans pour entrer une fois, sans aucun doute la dernière, dans le grand tableau!

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  • Melbourne: relatives étincelles suisses...

    Je ne le dirai jamais assez, la quantité ne fait pas la qualité. Et pourtant, à chaque fois, nos chers voisins s’étouffent littéralement de plaisir en considérant le nombre incroyable de leurs concitoyens dans les tournois majeurs. Ils n’ont pas failli à la règle concernant Melbourne, en nous annonçant fièrement la participation mahousse de seize garçons et de huit filles.

    Ce qui donne à leur avis une belle idée du talent de leurs représentants. Mais ça n’a pas manqué, ils ont déjà déchanté avec la disparition d’une de leur pouliche, Aravane Rezai, et de quatre de leurs poulains. Dont Jérémy Chardy.
     
    Et pourtant, le Palois entendait prendre 2012 à bras le corps suite à sa victoire pré-Open à Nouméa et  démontrer ses progrès au premier tour déjà contre le Russe Dimitrov. Comme si un succès dans un tournoi challenger était de nature à propulser du coup un joueur dans la lumière lors d’un Grand Chelem. Surtout en affrontant celui qu’on appelle le petit Federer… Vous me rétorquerez que l’espoir fait vivre.
     
    En outre, comme prévu, le malheureux Benoît Paire blessé n’a pas tenu le choc face à Wawrinka, même s’il a mené la vie dure au Vaudois dans le troisième avec ses abdominaux en marmelade. Encore de plus mauvais augure que je l’imaginais pour le deuxième tour de Stan contre Marcos Baghdatis.

    Certes le Chypriote avait joué les fanfarons après l'avoir emporté, il y a quelques jours à Sydney, contre l’asperge argentine Juan Del Potro. Clamant prétentieusement qu’il pouvait battre n’importe qui, pour s’écraser ensuite en demi-finale. Mais contrairement aux commentaires de Pascal Droz, il en faudrait davantage pour me rassurer pleinement. 
     
    Par ailleurs, une fois n’est pas coutume, je ne suis pas loin de partager les inquiétudes des experts français concernant Sa Grâce. Ils l’ont jugée un brin statique et un rien fantasque dans son duel avec un nobody classé au 172e rang, le Russe Alexander Kudryatsev. En d’autres termes, ils cultivent quelques doutes sur son état physique en dépit des vigoureuses dénégations de la légende.

    J’avoue n’avoir pas non plus trouvé le maestro étincelant. Mais vu la voie royale réservée au Suisse par les organisateurs, j’imagine que je peux dormir tranquille encore quelques jours…

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  • Melbourne: avant le llâchercher des grands fauves les fauves piétinent

    afederer.jpgA la veille de la première levée du Grand Chelem à Melbourne, les fauves piaffent et chacun y va de ses pronostics. Avec le favori du plus grand nombre, Djokovic, l’express de Belgrade, sinon Sa Sainteté serbe. N’oublions pas en effet qu’il est médaillé de l’Eglise orthodoxe du cru. 

    Difficile donc de donner tort aux sépcialistes et aux fans. Encore que. McEnroe y étant allé de son grain de sel, à la place de Dracula je me méfierais. Le plus embêtant toutefois, c’est que Big Mac croit aussi dur comme fer en Federer. Il a de la chance. Personnellement je suis dans le bleu au sujet du mythe. J’avoue n’avoir pas trop cru à son histoire de dos en délicatesse, même s’il a eu un mal fou à venir à bout de l’Italien Seppi en quarts de finale à Doha.

    A mon avis, la légende n’a juste pas eu envie de partir sur de mauvaises bases en se faisant éventuellement tanner à la régulière par la suite. Si j’en cause, c’est parce que j’ai vu Rodgeur s’entraîner à Melbourne, aussi bondissant qu’un kangourou fraîchement sorti de la poche maternelle. Enfin, loin de moi l’idée de ratiociner, d’autant que le King se retrouve dans la partie de tableau de Nadal.

    L’énigme de ce début de saison comme disent les bookmakers, qui ne donnent franchement pas très cher de la peau du pitbull, abordant le tournoi aussi mou de l’épaule que du genou. Sans compter qu’il a fait le pari fou d’ajouter trois grammes à sa tête de raquette. L’audace du taurillon ibère me laisse pantoise. En ce qui concerne l’Ecossais Murray, reste à savoir si la belette a opéré le bon choix en engageant Ivan Lendl pour vaincre son sempiternel syndrome Grand Chelem.

    Bref, c’est un peu la bouteille à encre. Sauf évidemment pour les Français qui voient gros comme une maison Tsonga rafler la mise. La preuve. Pour eux figurez-vous, Boxing Jo est le seul à ne pas craindre de regarder droit dans les yeux les Big Four et ces derniers le craignent tous comme la peste à cause de son coup droit. Indiscutablement le meilleur du circuit estiment ses concitoyens. Une confiance et un amour à vous arracher quelques larmes.

    En ce qui me concerne, une seule certitude, Wawrinka ne passera pas la première semaine. Je l'imaginais même plier l'échine dès l’entame face au Tricolore Benoît Paire et ses aces à répétition. Mais voilà que le malheureux Tricolore, courageusement arrivé en quarts de finale avec une déchirure aux abdominaux, sera peut-être contraint de déclarer forfait.

    Ce qui permettrait au Vaudois de se retrouver au second tour avant une nouvelle et inévitable dégringolade au classement. Remarquez, Stan pourra toujours pleurnicher de conserve avec les stars de la spatule qui s’égarent ces temps façon Cuche, et surtout Lara Gut depuis qu’elle tire la langue aux gens en roulant pour Ragusa. Ou encore avec les calamiteux Aigles de McSornette, les ailes de plus en plus dégoulinantes de plomb!

     

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