Melbourne: avant le lâcher des fauves (13/01/2012)

afederer.jpgA la veille de la première levée du Grand Chelem à Melbourne, les fauves piaffent et chacun y va évidemment de ses pronostics. Avec le grand favori de chacun, Djokovic, l’express de Belgrade, sinon Sa Sainteté serbe. N’oublions pas en effet qu’il est médaillé de l’Eglise orthodoxe du cru.

Du coup, difficile de ne pas se fier aux avis éclairés des spécialistes et des fans. Quoique. McEnroe ayant décidé de crier avec les loups, à la place de Dracula je me méfierais. Le plus embêtant cependant, c’est que l'ombrageux Américain croit également dur comme fer en Federer.

Il a de la chance. Personnellement je suis dans le bleu au sujet du mythe. J’avoue n’avoir pas trop avalé son histoire de dos en délicatesse, même s’il a eu un mal fou à venir à bout de l’Italien Seppi en quarts de finale à Doha. A mon avis, il n’a juste pas eu envie de partir sur de mauvaises bases en perdant éventuellement à la régulière par la suite.

Si j’en cause, c’est parce que j’ai regardé Rodgeur s’entraîner à Melbourne et que je l'ai trouvé soudain aussi bondissant qu’un kangourou fraîchement sorti de la poche maternelle. Enfin loin de moi l’idée de ratiociner, d’autant que le King figure dans la partie de tableau de Nadal. L’énigme de ce début de saison comme disent les bookmakers, qui ne donnent franchement pas très cher de sa peau.

Il est vrai que le pitbull ibère aborde l'Open d'Australie aussi mou de l’épaule que du genou. Sans compter qu’il a eu l’audace d’ajouter trois grammes à sa tête de raquette pour espérer faire le poids. Le pari insensé du taurillon de Manacor me laisse pantoise. En ce qui concerne l’Ecossais Murray, reste à savoir si la belette a opéré le bon choix en engageant Ivan Lendl pour vaincre son sempiternel syndrome Grand Chelem.

Bref, c’est un peu la bouteille à encre. Sauf évidemment pour les Français qui voient gros comme une maison Tsonga rafler la mise. La preuve. Pour eux figurez-vous, Boxing Jo est le seul à ne pas craindre de regarder droit dans les yeux les Big Four et ces derniers le craignent tous comme la peste à cause de son coup droit. Indiscutablement le meilleur du circuit estiment ses concitoyens. Une confiance et un amour à vous arracher quelques larmes.

En ce qui me concerne, une seule certitude, Wawrinka ne passera pas la première semaine. Je le voyais même plier dès l’entame du tournoi face au Tricolore Benoît Paire et ses aces à répétition. Mais voilà que le malheureux, courageusement arrivé en quarts de finale avec une déchirure aux abdominaux, sera peut-être contraint à l'abandon. 

Cela permettrait au Vaudois de se retrouver au second tour avant une nouvelle et inévitable dégringolade au classement. Remarquez, Il pourra toujours pleurnicher de conserve avec les stars de la spatule qui s’égarent façon Cuche, et surtout Lara Gut depuis qu’elle tire la langue aux gens en roulant pour Ragusa. Ou encore avec les calamiteux Aigles de McSornette, les ailes de plus en plus dégoulinantes de plomb!

 

 

 

 

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