ce soir en Irlande. Pas tant évidemment pour le sport que pour les pépettes. Sur ce plan, la Berezina c’était de la roupie de sansonnet à côté d’une élimination au Mondial. Rien qu’à TF1, elle coûterait la bagatelle de soixante millions d’euros.
Les pieds dans le plat - Page 118
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Du paradis africain à l'enfer parisien...
Quand je songe qu’il faut se rabattre sur des mômes de moins de dix-sept ans pour nous booster le quotidien! En tout cas une chose est sûre, les poules auront des dents avant que leurs aînés nous fassent vivre un truc pareil.Hitzfeld en personne n’a jamais autant vibré qu’en regardant évoluer les Rougets. A mon avis, il devrait carrément les emmener en Afrique du Sud. Avec eux, il aurait éventuellement l’ombre d’un vague espoir de passer le premier tour…Mais ne tuons pas les poussins dans l’œuf, d’autres s’en chargeant hélas déjà, en les élevant au rang de stars planétaires. Sans aller aussi loin, j’avoue qu’ils me consolent de la nouvelle mortifiante défaite de la légende à Bercy. Même si je m’y attendais depuis ses grossiers ratages à l’US Open et à Bâle.L’as des as pourra d’ailleurs dire adieu au Masters et à sa couronne mondiale, s’il continue à juger indigne de se défoncer à mort sur un court. Surtout contre des besogneux transcendés par l’enjeu.Certes Benneteau aurait pu éviter d’humilier Sa Grâce, juste histoire de se faire un souvenir inoubliable, pour s’écraser bêtement au tour suivant. Mais je préfère que l’outrage vienne de lui que de Monfils. Hormis quelques commentaires flatteurs, les spécialistes du cru étaient tellement surpris par l’exploit du brave Julien, qu’ils se sont montrés d’une rare sobriété. C’eût été Gaël, on n’avait pas fini de les entendre.Personne n’a pourtant de quoi se frotter le ventre. Car si Paris a son Parc des Princes, Bercy a son Open des pinces! Moi qui me gaussais du niveau abyssal du tennis féminin, ce n’est pas mieux chez les hommes.Federer, Murray, Davydenko à la trappe. Jusqu’à Nadal, qui manque singulièrement de mordant. Mais pour le malheur de Rodgeur, le pitbull aux canines émoussées s’en est sorti deux fois par les poils. Seul Tsonga, le Wawrinka des Tricolores, ne lui a pas posé problème.Remarquez, j’ai l’impression que l’Hexagone s’en balance un peu, de la raquette, face à la rencontre capitale qui se joue
ce soir en Irlande. Pas tant évidemment pour le sport que pour les pépettes. Sur ce plan, la Berezina c’était de la roupie de sansonnet à côté d’une élimination au Mondial. Rien qu’à TF1, elle coûterait la bagatelle de soixante millions d’euros.Je ne vous raconte donc pas la trouille générale de voir la France se planter. Même si, selon Deschamps, les Bleus sont très supérieurs aux Verts. L’inénarrable pense même qu’ils ont conscience de l’importance du rendez-vous… Imaginez que certains se plaignent de l’incompétence de Domenech! -
Quand le rêve tourne au cauchemar
Et voilà c’est la cata, la fiesta qui finit en eau de boudin, bref le rêve qui tourne au cauchemar. Pas grand-chose à dire d’autre suite à cette calamiteuse aventure bâloise. Sinon qu’il y a des moments où je me demande bien comment Sa Grâce a réussi à devenir numéro un mondial et gagner quinze Grands Chelems.
Surtout en la regardant patauger pareillement en finale d’un tournoi aussi mineur. Et se faire éliminer sans gloire en trois coups de cuillère à pots face à un joueur qui a non seulement été menacé en quarts de finale par… Wawrinka et en demi par… Stepanek, mais qui semblait de surcroît souffrir du dos.
Ce qui m’étonne le plus pourtant , dans cette affaire, ce sont les commentateurs de la TSR, qui n’ont absolument rien vu venir, comme d'habitude. C’est quand même fou de la part de nos spécialistes du tamis, qui n’ont par ailleurs cessé de se pâmer à chaque coup de raquette de la légende. En plus ils s’y sont mis à deux pour nous raconter plein de sornettes. Du genre : «Si Djokovic entend gagner ce match, il faut qu’il le fasse en deux manches. Parce que si Rodgeur l’entraîne dans un troisième set, ça va devenir dur pour lui… »
Plus stupide encore de la part de nos prétendus experts, s’étonnant d’un certain manque de vivacité du phénix .: «J’ai trouvé qu’il bougeait bien toute la semaine. Ah oui? Et contre qui? C’est sûr qu’affronter quatre nobodies classés au-delà de la cinquantième place, ne doit pas franchement affecter des masses votre liberté de mouvement!
Il reste à imaginer, pour expliquer ce mortifiant revers, que ses jumelles ont tenu l’as des as éveillé toute la nuit précédant le match. Sinon je ne vous raconte pas mes affres existentielles en ce qui concerne son parcours parisien. Parce que mon seul espoir pour l'instant, c’est de le voir éventuellement se retrouver en huitièmes de finale dans la mesure où, cette fois, c’est lui qui devrait avoir en principe ce cher Stanislas sur sa route…
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Bâle, une finale de rêve pour un plateau minceur!
Bâle aura donc dimanche sa finale de rêve. Alors vous pensez bien que les organisateurs se tapent follement sur le ventre en ululant de bonheur à cette réjouissante perspective. Il paraît même que la chose n’aura jamais été aussi relevée.
Je suis évidemment contente pour eux. Sauf que c’est juste la moindre des choses, étant donné le plateau minceur proposé. Le simple fait que trois Suisses se soient retrouvés en quarts de finale en révèle long sur la qualité des participants qui, à part les deux têtes de série, pointaient tous au-delà de la dixième place. Avec une majorité au-delà de la vingtième, voire de la trentième. Et je m'arrêterai là par charité chrétienne. Il eût été dès lors carrément bizarroïde que Djokovic c et Federer ne parviennent pas à aller jusqu’au bout.
A commencer d’ailleurs par Sa Grâce qui n’a pas franchement eu à se défoncer. Imaginez le boulevard pour la légende du tamis, qui n’a trouvé sur sa route que des troisièmes couteaux, pour ne pas dire davantage, entre Olivier Rochus, Andreas Seppi, Evgeny Korolev, issu des qualifications de surcroît, et son pote Marco Chiudinelli. Mignon comme tout, mais pas du vingt-quatre carats dans le domaine...
Certes l’autre Bâlois a eu le grand mérite de se défaire de Philip Kohlschreiber, beaucoup mieux classé que lui. Ensuite, c'était du beurre. Notamment face au malheureux Richard Gasquet. Avec coke ce n’est déjà pas terrible pour le Biterrois. Sans coke, c’est carrément l’enfer.
Côté Djokovic qui a eu, je l'admets, un poil chaud contre Radek Stepanek, ce fut encore plus facile. Outre Andreas Beck et Jan Hernych, le schtroumpf a déniché le supercadeau bonus. En l’occurrence Wawrinka, qui nous joue décidément de plus en plus la Patty Schnyder du circuit masculin, avec ses errements coupables sur le court. J'ai de ces fulgurances visionnaires, lorsque je regarde évoluer le Vaudois, c'est terrifiant! La preuve. Il a suffi que ce pauvre Stanislas se fasse remonter au huitième jeu du deuxième set pour que sa défaite m’apparaisse inéluctable. Quand je pense que certains le prétendaient rassuré sur son état parce qu’il avait réussi l’insigne exploit de se débarrasser d’Ivan Ljubicic au premier tour!
Enfin, heureusement qu’il y a Ernesto Bertarelli et ses appels folkloriques au patriotisme, et surtout Mc Sornette pour me mettre en joie. Vous avez peut-être lu que le manager des Vernets et Gérard Scheidegger, directeur général du Lausanne HC , qui avait accusé Big Mac de lui avoir flanqué une rouste, n’ont pas pu se mettre d’accord. Et iront donc au tribunal. Ce qui a fait dire à «W» qu’il ignorait ce que serait la prochaine étape. « Mais ceux qui me connaissent savent que je n’ai jamais peur de l’étape suivante». Décidément impayable, le boss genevois. En revanche ça peut lui coûter. L’une des dernières fois où il a raconté ça, il a dû verser plus d’un demi-million de francs à Gian-Marco Crameri, subitement devenu indésirable et trop cher…