Heureusement, côté film noir, j’ai vu beaucoup mieux avec Jacques Audiard et «Un prophète», qui se passe dans le milieu pénitentiaire et raconte l’ascension criminelle de Malik, un jeune Arabe orphelin et analphabète, condamné à six ans. Tombé sous la coupe du vieux César, redoutable parrain corse qui règne sur les lieux avec potes, Malik a le choix entre plier, crever, ou faire marcher ses petites cellules grises…
Film transgenre aux accents oniriques «Un prophète» traite l’univers carcéral comme une métaphore de la société. «Dehors, dedans, finalement c’est pareil» remarque le réalisateur. «On apprend aussi à l’intérieur des choses qui peuvent vous servir à l’extérieur». Jacques Audiard, saute avec talent tous les obstacles. Il évite les clichés, la dénonciation, le côté documentaire en allant vers le fait de société et l’image de la prison créée par la série américaine.