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Cinéfil - Page 35

  • Des toiles pour le week-end

    Envie de sang frais? Alors je ne saurai trop vous conseiller 4 minutes, un film allemand signé Chris Kraus, qui marche sur les traces de son illustre prédécesseur La vie des autres. Bardé de récompenses dans son pays et ailleurs il raconte la rencontre explosive entre une prof de piano octogénaire et une jeune détenue incarcérée pour meurtre. Elle est violente, suicidaire, réfractaire à toute discipline et surtout extrêmement douée  pour le piano. Un rôle tenu par Hannah Hezsprung, une véritable découverte, qui nous bluffe par son jeu, mélange de sauvagerie, de passion et de sensibilité exacerbée.

    Pour les fans de Beigbeder, il y a évidemment 99 francs de Jan Kounen d'après le best-seller du même nom, où le cinéaste se livre à un joyeux jeu de massacre publicitaire sous acide. Avec Jean Dujardin, assez irrésistible en snob arrogant, débile, mais sympathique. On retrouve également une Jodie Foster excellente et en colère  dans A vif de Neil Jordan, qui traite de la médiatisation de la violence et de l'auotjustice. Enfin le Canadien Denys Arcand boucle sa trilogie commencée avec Le déclin de l'empire américain par L'âge des ténèbres. Quelques gags réussis, mais dans l'ensemble on s'ennuie plutôt ferme dans ce long métrage qui est hélas d'abord pavé de bonnes intentions.    

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  • Des toiles pour le week-end

    Comparé à ces denières semaines, c'est la déferlante sur les écrans. Pas moins de neuf films cette semaine pour les amateurs de pellicule. Et dans tous les genres. Du drame psychologique au "gore" en passant par la comédie déjantée et l'action brutalo-surréaliste.

    A conseiller outre Tuya's Marriage Ours d'or à la dernière Berlinale, ou La fleur coupée de Claude Chabrol, très polisson pour l'occasion, La face cachée d'un des Inconnus les plus célèbres, Bernard Campan. Aveugle et sourd à d'autres problèmes que les siens, le genre à chercher ses lunettes alors qu'il les a sur le nez, François, mari angoissé et égocentrique, néglige de prêter attention à sa femme  qui traverse une crise autrement plus grave. Un regard très juste sur le couple et un film qui s'interroge sur la manière d'aborder la vie. Campan s'est distribué dans le rôle principal, aux côtés de Karin Viard aussi parfaite qu'émouvante en femme enfermée dans le non-dit et la souffrance.

    Pour vous distraire, offrez-vous de Joyeuses funérailles en compagnie du talentueux Frank Oz. Qui vous met à l'heure anglaise avec une comédie à l'humour british pur sucre. L'histoire commence avec la livraison scabreuse, devant la famille réunie, d'un cercueil, contenant le patriarche fraîchement décédé. Du coup, les choses n'en finiront plus de dérailler.  En dépit de quelques gags scatos et téléphonés, des situations le plus souvent irrésistibles. Le tout enlevé par une douzaine d'excellents comédiens peu connus qui se coulent dans la peau de personnages à la fois déjantés drôles et touchants.

    Et pour les amoureux du sexy Clive Owen et de la somptueuse Monica Bellucci, Shoot'em Up: que la partie commence, une randonnée mortellement dangereuse, sur fond de romance, de cascades et de fusillades. A consommer quand même au quatorzième degré quel que soit celui de sa passion pour l'un ou l'autre des protagonistes...

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