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Cinéfil - Page 3

  • Festival de Cannes: «In Flames», les effets hallucinatoires dévastateurs du patriarcat sur une jeune Pakistanaise

    Karachi, une ville violente. Surtout pour les femmes  Agressée sans raison au volant de sa voiture par un inconnu qui lui balance un pavé dans la vitre et la traite de sale putain, Mariam, étudiante en médecine, hésite à porter plainte, en se disant que cela ne servira à rien. Ce qui révèle sa condition de vie. Mais son camarade Asad, un garçon délica, évoluéet  très attiré par elle, l’y encourage.
     
    L’amitié se transforme en un sentiment plus fort chez les deux jeunes gens, qui commencent à sorti ensemble. Mais Asad meurt dans un accident de scooter alors qu’ils rentrent de la plage  Et ce qui commence comme une romance dérive vers le fantastique et l’épouvaante,- représentant les effets que l’enfer du patriarcat a sur cette jeune femme. Malade, sujette à des évanouissements, elle fait des cauchemars et développe des symptômes hallucinatoires.
     
    Le malaise est croissant, Mariam se sentant de plus en plus piégée par des prédateurs. Y compris familiaux. Déjà vulnérables, elle et sa mère se retrouvent encore plus fragilisées après le décès du patriarche de la faimille qui les laisse dans les griffes d’un oncle odieux, prêt à les dépouiller de tout. .
     
    Ce thriller psychologico-horrifique est signé de Zarrar Kahn, rentré au Pakistan après quelques années passées au Canada. «Ma vie n’a pas changé, mais celle des femmes a totalement basculé », explique-t-il après la projection de son film où il dénonce avec virulence une société pakistanaise particulièrement répressive, où tout est dominé par les hommes. Il laisse pourtant entrevoir une lueur d’espoir... .

    "Creatura" aborde notre rapport au corps, au désir et au sexe

    Peu de gens semblent vivre une sexualité saine et apaisée. C’est du moins ce que nous montre Elena Martin Gimeno dans Creatura, après avoir travaillé avec une thérapeute et recueilli d’innombrables témoignages d’ados, de femmes, de pères, de mère, . . 

    Se donnant le rôle principal, présenté, come le précédant à la Quinzaine des cinéastes, la réalisatrice espagnole, qui connaît bibi  son sujet, aborde de manière frontale, cash et courageuse notre relation au désir, au sexe, et plus particulièrement celle, complexe et conflictuelle, qu’entretient une femme avec son propre corps. Cette femme c’est Mila, installée avec son compagnon Marcel dans une villa de la Costa Les difficultés apparaissent très vite suite à un rapport qui se passe mal et se termine en grosse dispute,

    Tout au long du film, Mila revit des expériences, souvent désastreuses et douloureuses, à travers des moments-clé marquant son éveil sexuel à trois étapes de sa vie, cinq, quinze et trente ans. Ce voyage introspectif doit l’aider à comprendre l’origine de son problème et l’amener sur la voie de la guérison. En faisant en quelque sorte  la paix avec con corps.  Plus largement Creatura incite le spectateur à faire de même, à s’accepter et à remettre en questions certaines normes sociales.sur le sujet.  

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  • Festival de Cannes: "Le procès Goldman", portrait d'un bandit militant. Fascinant

    En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman. Militant d’extrême-gauche, écrivain et gangster, le demi-frère ainé de Jean-Jacques Goldman avait été condamné .en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée- Dont un ayant  entraîné la mort, en décembre 1969, de deux pharmaciennes.  S’il reconnaît les trois premiers hold-up, il clame, sinon hurle, son innocence dans ce dernier.

    Le jeune Georges Kiejman assure sa défense. Mais très vite, la relation entre ces deux juifs polonais nés en France vire à l’aigre, Goldman, qui se vit comme un martyr, rejette Kiejman en le traitant de « juif de salon », avide de gloire.  Provocateur, bruyamment soutenu au tribunal par la gauche intellectuelle dont il est devenu l’icône, il risque pourtant la peine capitale. Mais son avocat s’obstine. Finalement acquitté de ces meurtres au bénéfice du doute, Goldman sera assassiné en plein Paris en 1979. Les auteurs n’’ont jamais été retrouvés.

    Porté par d’excellents acteurs

    Cédric Kahn fait de cette affaire aussi complexe que controversée un film puissant, prenant, qui vous emporte. Et où, faute de preuves indiscutables, il privilégie un véritable match de langage pour tenter de découvrir la vérité. L’œuvre, qui met le spectateur dans la peau du juré, est portée par d’excellents acteurs. Arthur Harari incarne le futur célèbre Georges Kiejman (mort le 9 mai dernier), tandis qu’Arieh Worthalter enfile le costume de Pierre Goldman.

    Le réalisateur brasse par plusieurs thèmes dans ce long métrage reconstitué avec les articles de journaux de l’époque : judaïté, antisémitisme, racisme, côté antiflic, rôle de l’extrême-gauche, autant de sujets qui font écho à la société d’aujourd’hui. Comme dit Cédric Kahn, la France ne bouge pas....  

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  • Grand écran: Longs métrages suisses à (re)découvrir avant la distribution des Quartz

    Le Prix du cinéma suisse, qui fête pour l’occasion ses dix ans, remettra ses Quartz à Genève vendredi 24 mars, lors d’une soirée au Bâtiment des Forces Motrices. Depuis lundi, pour accompagner cet événement, la traditionnelle Semaine des Nomin é-e-s se tient au Grütli, jusqu’au 26 mars.  

    Entre fictions et documentaires, 14 longs métrages sont proposés jusqu’à vendredi, au tarif préférentiel de 5 francs la séance.  Les cinéphiles pourront notamment voir La ligne d’Ursula Meier, avec Valeria Br uni Tedeschi et Stéphanie Blanchoud (photo), Drii Winter de Michael Koch, A Forgotten Man de Laurent Nègre, Cascadeuses d’Elena Avdija ou encore (Im)mortels de Lila Ribi. 

    Pour clore ces journées dédiées au grand écran, un brunch ouvert à tout le monde aura lieu samedi 25 mars dès 11 heures au café du Grütli, tandis que les films primés seront proposés gratuitement  tout au long du week-end. 

    Genève, Cinémas du Grütli, jusqu’au 26 mars.  

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