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  • Euro'16: les footeux suisses victimes à leur tour d'un complexe de supériorité!

    images[9].jpgVoilà qui m'a hélas douloureusement rappelé l’euphorie suisse à l’US Open, où on donnait Federer vainqueur de son 18e Grand Chelem. Une main attachée dans le dos de sucroît vu la qualité moindre de ses adversaires. 

    On n'a pas tardé à constater le contraire, suite à la piètre performance du maestro, atomisé par l'épouvantail Croate Marin Cilic en demi-finale. Qui, juste en passant, a refait impitoyablement le coup au Japonais Nishikori, raflant la Coupe en trois sets secs.  

    Pour en revenir à nos footeux, ce fut rebelote dans le genre optimisme à tout crin avant le premier match de qualification pour l’euro'16, où les Suisses affrontaient les Anglais. Comme pour Rodgeur, les voyants étaient au vert, la Nati ayant incontestablement les armes, selon les experts infaillibles du crampon, pour venir à bout de cette Albion.

    Non seulement elle avait paumé sa perfidie au Brésil après sa piteuse élimination au premier tour, mais ne l‘avait pas franchement retrouvée lors de sa récente victoire étriquée en rencontre amicale contre une bien petite Norvège. Du haut de sa prétention, le nouvel entraineur Petkovic n’hésitait ainsi pas à estimer les chances de son équipe à 50-50. «Nous sommes fiers de pouvoir regarder l’Angleterre d’égal à égal!», plastronnait-il.  

    Ben voyons! Il faut reconnaître qu’il n’était pas le seul à prendre ses rêves pour la réalité. L’heure n’est plus aux complexes clamait la presse, embouchant évidemment les trompettes. Et c’est ainsi qu’à force de cultiver celui de supériorité, les grands favoris helvétiques, aussi impuissants que la légende à Flushing Meadows, nous rejouaient gazon maudit en s’inclinant pitoyablement contre la prétendue équipe bout de bois de Roy Hodgson .

    Du coup je ne vous raconte pas si je redoute la demi-finale de Coupe Davis ce week-end à Palexpo. Parce que naturellement, le succès des Fedrinka contre les Italiens est déjà une certitude pour les spécialistes toujours infaillibles du tamis. Il ne me reste donc plus à espérer que deux c’est assez, trois c’est trop. Et non jamais deux sans trois! 

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  • Federer à l'US Open: caramba encore raté!

    6123825[1].jpgComme il venait de s'imposer à Cincinnati, tous les spécialistes du tamis, et les Suisses in corpore, voyaient Federer gagner son 18e Grand Chelem en trois coups de cuillère à pot depuis le début de l’US Open.

    Alors vous imaginez si, à l’image de Jean-Marc Rossier se montrant d’une prétention folle, ils n’avaient plus le moindre doute concernant l'exploit ultime de Sa Grâce, quand le Japonais Nishikori s’est retrouvé en finale après avoir saigné à blanc en quatre sets Djokovic, le vampire de Belgrade, autre grand favori de l'épreuve.

    D’autant que pour rejoindre le petit Japonais, le maestro n’avait qu’à se débarrasser de Cilic qu’il avait de surcroît battu pour la cinquième fois au Master de Toronto. Il a fallu hélas très vite déchanter. En réalité, il a suffi que le Croate emporte le premier set et breake l’impuissant Rodgeur au tout début du deuxième, pour être certain que le Bâlois ne pourrait pas revenir.

    Ce n’était hélas pour lui pas Monfils en face et il a fini par prendre une humiliante râclée, s’inclinant piteusement en trois petites manches tricotées de main de maître par son impitoyable adversaire. Qui avait bouffé du lion, du tigre et de la panthère 

    Nadal ayant déclaré forfait et Murray n’étant pas à son meilleur niveau, aucun membre du big four n’est présent pour le duel au sommet, qui mettra donc aux prises deux seconds couteaux pour la première fois depuis 2005. Du coup, les experts d'Eurosport nous bassinent avec la révolution en marche dans le monde de la raquette, sous prétexte que des gamins ont damé le pion aux anciens.

    6123882[1].jpgPourquoi pas des nourrissons pendant qu’on y est? A leur âge, (24 ans pour Nishikori et 25 ans pour Cilic) Federer et Nadal croulaient déjà sous les Grands Chelems et Djokovic en comptait deux. Alors il faudrait attendre un peu que les «enfants» confirment avant d’affirmer qu’ils ont tué les pères. Des pères qui, à part le king, ne les dépassent que de deux ou trois ans!

    Mais le plus cocasse n’est pas là. Vous pensez bien que les commentateurs français, qui n’hésitent pas à mettre Gaël Monfils (28 ans) parmi les jeunes révolutionnaires, affirment  par ailleurs qu’un Tricolore a un rôle déterminant dans l’échec cuisant subi par notre gloire nationale.

    Eh oui, figurez-vous que si Cilic a atomisé le mythe, c’est grâce à Gilles Simon qui a carrément décoincé le Croate en l’obligeant à jouer cinq sets. Chauvinisme, quand tu nous tiens…

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  • Cinéma: "Class Ennemy", métaphore grinçante de la société slovène

    imagesCABK7C3G.jpgInspiré d’une histoire marquante vécue par le réalisateur de 29 ans Rok Bicek, Class Ennemy raconte le conflit opposant un nouveau professeur d’allemand et ses élèves. Ces dernier rejettent son autorité, la discipline stricte qu’il instaure, sa façon dure d’appréhender la vie et la mort, de les mettre avec une rare froideur face à leurs responsabilités.

    Les rapports se font de plus en plus tendus, jusqu’au suicide d’une jeune fille timide et manifestement mal dans sa peau. L’enseignant est accusé de l’avoir causé par son attitude et la classe entre en rébellion.

    Plaçant sa caméra à hauteur des élèves pour mieux impliquer le spectateur dans le drame qui se joue, le cinéaste se livre à une étude quasi clinique des effets psychologiques engendrés par la crise ambiante, relevant les comportements et les réactions des différents protagonistes. Tout en évitant de juger ou de prendre position pour l’une partie.

    Réaliste et grinçant, reflétant la vie où rien n’est noir ou blanc, où le bien et le mal sont toujours liés, le propos de Class Ennemy va à l’évidence au-delà du microcosme représenté par l’école et des ados tourmentés. Métaphorique, il s’adresse à l’ensemble d’une société slovène restant très divisée politiquement et où, par ailleurs, le taux de suicide figure tristement dans le top 3 mondial selon Rok Bicek.

    Poussant à la réflexion, l’opus est en plus interprété par un mélange harmonieux d’acteurs professionnels, dont Igor Samobor parfait en prof d’allemand honni, et des amateurs recrutés dans le milieu scolaire. A ne pas manquer.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 3 septembre.

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