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  • Cinéma: "Situation amoureuse: c'est compliqué". Si seulement!

    situation-amoureuse-c-est-complique-manu-payet-emmanuelle-chriqui[1].jpgPétrifié, Ben ose à peine lever les yeux sur Vanessa, la star du lycée dont il est follement amoureux mais qui n’a même pas conscience qu’il existe. On le retrouve quinze ans plus tard, à peine plus mature et sur le point de se marier avec Juliette.

    Alors qu’il se montre un poil réticent à sauter le pas, voilà que Vanessa, la bombe du collège, le fantasme de son adolescence, débarque soudain des Etats-Unis et vient bouleverser son quotidien de trentenaire sans histoire. 

    Car cette fois, il semble que la belle non seulement s’aperçoit de sa présence, mais le regarde d’un œil intéressé. D’accord, après de longues années passées à New York, elle ne connaît plus que lui à Paris. Malgré tout, il y aurait comme une promesse dans son attitude. En même temps, Ben aime sa patiente, douce et ravissante Juliette. Mais quel dilemme!

    Situation amoureuse: c’est compliqué est le premier long-métrage de Manu Payet. Coréalisateur, il en signe également le scénario et les dialogues. A regarder l’émission de Michel Field, le 20 heures de France 2 ou à écouter France Info, on est en présence d’une grande réussite pour cette énième comédie romantique à la française.

    Bonjour la complaisance! Car cette histoire qui commence comme Fiston avec le tandem Kev Adams- Frank Dubosc, n’est pas loin de se révéler aussi calamiteuse, bien qu’elle prenne un autre chemin. Où elle s’égare entre maladresses, mollesse, gags pas drôles, comédiens en roue libre. Certes Anaïs Demoustier est charmante tandis qu’Emmanuelle Chriqui promène son look joliment fatal. Mais il en faudrait bien davantage pour sauver l’affaire.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 19 mars.

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  • Cinéma: "3 Days To Kill", mauvais choix de Kevin Costner pour son retour

    MV5BMzM0MjE0Nzg1N15BMl5BanBnXkFtZTgwODA4ODE4MDE@._V1_SY317_CR0,0,214,317_[1].jpgAtteint d’un cancer en phase terminale, Ethan Renner est déterminé à renoncer à sa vie dangereuse d’agent secret dans le but de se rapprocher d’une femme et d’une fille vivant à Paris et qu'il a sacrifiées pour son métier.  

    Mais il ne peut faire autrement que d’accepter une dernière mission, en échange de laquelle il aura droit à un traitement expérimental devant en principe allonger son espérance de vie. Il va donc mener de front deux combats titanesques : traquer un redoutable terroriste et regagner l’amour de sa fille, une adolescente rebelle  qu’i n’a pas revue depuis dix ans. Tout en luttant contre les effets hallucinatoires et pervers du médicament miracle.

    Le film signé McG, écrit et produit par Luc Besson, marque le retour de Kevin Costner en tête d’affiche. Le comédien, plutôt en forme, aurait pourtant été bien inspiré de jeter son dévolu sur un opus mieux ficelé que ce film d’action laborieux au scénario ridicule et affligeant, mêlant courses poursuites qui se veulent explosives et courses tranquilles  au marché du coin pour préparer le dîner familial.  Si on ajoute quelques plans touristiques, une louche de bons sentiments et de clichés, un zeste de social et une femme fatale, on atteint des sommets dans le grotesque.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès le 19 mars.

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  • Cinéma: "Wrong Cops", une nouvelle comédie barge de Quentin Dupieux

    wrong_cops__span[1].pngQuentin Dupieux, par ailleurs DJ connu sous le nom de Mr Oizo dans le monde de la musique, est aussi une sorte de gourou de celui de la pellicule. Ses fans forment pour ainsi dire une secte, encensant frénétiquement ses œuvres complètement barrées. A ce jour il en a commis sept du genre, dont quatre longs-métrages. On citera «Steak» où Georges, souffre-douleur de ses camarades de classe, craque et les mitraille et «Rubber», l’histoire démente d’un pneu psychopathe.

    Là, il propose une comédie encore plus déjantée que d’ordinaire intitulée «Wrong Cops» et se déroulant dans une petite ville de Californie. Un film à sketches parti d’un court, qui laisse découvrir des flics dérangés, obscènes, corrompus jusqu’à la moelle et au comportement malsain qui patrouillent dans les rues.

    Le plus dingue (l’Américain Mark Burnham) deale de l’herbe cachée dans des rats et des poissons morts. Se piquant d’être mélomane, il terrorise ceux qu’il croise et notamment un ado attardé et introverti (Marilyn Manson) sous prétexte de lui apprendre ce qu’est la bonne musique (photo).

    Ses collègues, caricatures de crapules, sont à la hauteur. Il y a un obsédé sexuel qui harcèle les filles pour qu’elles lui montrent leurs seins, un loser borgne et frustré (Eric Judor, le pote de Ramzy) se rêvant future star de l’électro, un lâche particulièrement débile cherchant à se débarrasser d’un vieux quasiment réduit à l’état de cadavre. Sans oublier une fliquette blondasse du genre pétasse, adepte du chantage.

    Du néant sanpoudré de réalisme

    En résumé des keufs peu portés sur la défense de la loi, mais dictant la leur. Ce petit monde fortement alcoolisé se retrouve finalement au cimetière et fait la fête en dansant sur les tombes pour rendre hommage à un pote décédé. «Putain, quelle bombe !» Peut-on notamment lire sous la plume d’un internaute, résumant le plaisir fou pris par d’autres inconditionnels.

    N’en déplaise aux passionnés, Quentin Dupieux qui se veut délirant en imaginant un univers glauque et décalé dans une ambiance rétro, déçoit. On relèvera surtout un grand néant artistique que l’auteur, envoyant valser tous les tabous, n’épargnant rien ni personne, des gays aux handicapés en passant par la morale et l’autorité, saupoudre étonnamment d’une pointe de réalisme. «C’est un regard léger sur les misères de nos sociétés, un regard attendri et méprisant sur l’être humain», remarque- t-il.

    Côté musique, élément essentiel dans ses films et ici omniprésente, on n’atteint pas non plus des sommets. Explication de l’intéressé: "Le film est délibérément bête, donc je pouvais utiliser ma musique de dégénéré sans que ça l’abîme..." On salue bien bas une telle lucidité.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 19 mars.  

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