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  • Roland Garros: quand les Français communient...

    Novak-Djokovic[1].jpgQu’est-ce qu’on n’a pas entendu de la part des spécialistes de la raquette avant le match Djokovic-Del Potro! L’affrontement de derrière les fagots, la super affiche du jour, le duel des titans, sinon la finale avant l’heure. Avec Juan Martin faisant figure d’épouvantail et devenant le seul joueur du circuit à pouvoir mettre le redoutable Novak en difficulté. Voire carrément le battre.

    Résultat, un non match, une absence totale de bagarre, en résumé la rencontre la moins intéressante de ce samedi, bouclée en deux petits sets minables après ceux déjà joués la veille et qu’aucune chaîne n’avait daigné nous montrer.

    Du coup, le formidable suspense s'est mué en chronique d'une défaite attendue. Et ceux qui voyaient le monolithe croisé avec un obélisque faire dérailler l’express de Belgrade ont commencé à raconter que l’Argentin était encore convalescent, récapitulant dans la foulée ses ennuis de santé, ses soucis de hanche et son manque flagrant de compétition.

    J'avais pourtant relevé la chose, tant j’étais sûre que l’asperge de Tandil n’était pas mûre et que le Dracula serbe n’aurait même pas à montrer les dents pour saigner son adversaire. Raison pour laquelle je vous conseille d’arrêter la télévision et de reprendre une activité normale dès que les ravagés du caquet jamais rabattu prennent possession de l’antenne, plus particulièrement celle d’Eurosport.  

    Parce que ce sont les mêmes qui imaginaient Tipsarevic bousculer Federer et Antonio Veic, 227e à l’ATP poser des problèmes à Nadal. Et cela sous le fallacieux prétexte que le nobody avait terrassé Davydenko, l’un des ténors du circuit selon nos experts à la noix. A ce moment-là, bien entendu. Car suite à la déculottée prise par le Croate face au pitbull, le Russe a soudain passé du statut de grand du tamis à celui de vieux machin rabougri et vieillissant. J’exagère à peine.   

    A part ça, nos bavards impénitents ont trouvé une raison biblique aux succès divins de Marion Bartoli et surtout de Richard Gasquet, qui aura donc la lourde tâche de tenter à son tour de contester la suprématie de Djokovic: la nouvelle et fervente communion entre eux et le public. Il ne reste donc plus aux fidèles de Roland Garros qu’à continuer à partager le pain et le vin avec leurs compatriotes qui ont si faim et soif de victoires. Histoire de les mener vraiment vers les sommets…     

     

     

     

      

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  • Roland Garros: Wawrinka l'a fait, porté par Rosset!

    01758329-a82821c68e9d3dd2c834560a94adac3d[1].jpgAlors là, j’en suis comme deux ronds de flan. Non seulement et contre toute attente Wawrinka se retournait comme une fusée dans l’espace contre Tsonga, mais en plus Rosset l’avait prédit sur les ondes de la TSR. Certaine que c’était cuit dès le premier point, je rigolais doucement en écoutant le grand Marc répéter au contraire avec force qu’il fallait y croire jusqu’au dernier. Et cela tandis que le Vaudois oscillait dangereusement au bord du précipice dans la troisième manche après avoir perdu les deux premières.  

    Je me trompais lourdement. Dommage toutefois que le parcours du brave Stan doive s’arrêter en huitièmes, étant donné qu’il aura du mal à tuer le grand frère. Reste que c’était proprement inimaginable ce renversement de vapeur. Il est vrai que j’avais vu l'homme revenir également de nulle part il y a quelques mois. Sauf que c’était dans un tournoi mineur, genre Acapulco. Pas à Roland Garros, sur le Central, face à un Français de surcroît.

    Certes mollement soutenu par les siens dans les gradins. Mais si Jo-Wilfried n’a pas trop pu compter sur les spectateurs pour le porter vers le succès, les experts de la raquette tricolore, eux, l’encensaient depuis avant la rencontre. Caressant l’idée folle de le voir avancer à pas de géant dans le tournoi, certains n’étaient pas loin de penser que dans le fond, le Manceau était même en mesure de la gagner, cette édition 2011!

    Mais il faut davantage que le nouveau revers mortifiant d’un poulain pour les décourager (les Bleus ne sont donc plus que quatre en course sur les trente-deux partants), alors qu’ils ont un pur-sang sous la main. Eh oui, Gasquet. Encore plus en cour que son compatriote, le Biterrois fait carrément figure d’extraterrestre après sa victoire, forcément somptueuse, contre le Brésilien Thomas Bellucci. Allez, je passe pour cette fois sur le fantastico-fabulo-géniallissimo revers d’exception de Richard le conquérant…

    De toute façon, faute de grive éventuelle, nos chers voisins se délecteront de merle. Déjà prêts à trouver toutes les qualités du monde à la raquette féminine grâce au quasi exploit de Caroline Garcia, ils la défendent becs et ongles suite au triomphe de Bartoli. Qui, montée sur roulement à billes, a fini par dicter sa loi à la jeune Allemande Julia Goerges, émergeant péniblement d'une entame de jeu dantesque.

    Et comme Clijsters, Stosur et Wozniacki se sont respectivement laissé pitoyablement atomiser par une débutante et deux revenantes, voilà que nos amis tricolores, continuant à échafauder fiévreusement des plans sur la comète, imaginent une voie royale s’ouvrir à Marion pour la conquête du Graal.

    Heureux les simples d’esprit, car le Royaume des Cieux est à eux. A défaut de la Coupe des mousquetaires…  

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  • Roland Garros: le complexe du compatriote

    images[6].jpgPour la seconde fois, Nadal plie mais ne rompt pas. Après avoir lutté pendant quatre heures et cinq sets contre l’Américain John Isner, il a fallu plus de trois heures au pitbull pour venir à bout de son pote Pablo Andujar, à deux doigts de le pousser dans une quatrième manche.

    Mais rien à faire. Le picador de Manacor, sauvant huit balles décisives dans la troisième, s'adjugeait à son habitude les oreilles et la queue, son malheureux adversaire étant rattrapé, comme tous les autres Ibères, par le complexe du compatriote.

    C’est d’ailleurs également ce qui arrive dans l’immense majorité des cas à Stanislas Wawrinka, quasiment incapable de terrasser Federer. Ou à Tipsarevic et Troicki, qui ne parviennent pas à s’imposer face à Djokovic. Quand ils ne déclarent pas forfait en tombant contre lui, pour faciliter la tâche de leur redoutable chef de file…

    L’intéressé  doit se frotter les mains en considérant l’extrême difficulté de son principal rival à s’imposer sur l’ocre parisien, sa terre de prédilection de surcroît. Alors que pour lui, c’est au contraire cadeau. Un Néerlandais poussif au premier tour et un Roumain diminué au second, forcé de jeter l’éponge pour cause de blessure à la cuisse.

    Il y aura peut-être pire. Tout le monde pense, ou espère, que le Dracula serbe pourrait très éventuellement rencontrer quelques problèmes dans son affrontement avec Del Potro. Pourtant on murmure que l’Argentin serait toujours en délicatesse avec une hanche. Indécent, un pot pareil. Et surtout fastoche, dans ces conditions, d’aligner les victoires pour battre le record de McEnroe dans un fauteuil. Remarquez, cela n’empêchera pas le gotha du tamis d’en baver des ronds de chapeau.

    A part ça, c’est fou ce que le tennis féminin, plus vilipendé que jamais après la défaite de Kim Clijsters était soudain devenu passionnant jeudi après-midi. Du moins pour les Français, puisque leur nouveau joyau, Caroline Garcia, a frisé l’exploit en dominant Sharapova pendant un set et demi. A 17 ans et des poussières, vous imaginez l’exploit! Juste en passant, je rappelle que Martina Hingis était numéro un mondiale à pratiquement douze mois de moins...

    Mais bref, Rafa et Maria, même combat. La Russe, encore plus bousculée que son collègue masculin, n’allait pas se laisser marcher sur les pieds par l’orchidée noire hexagonale, bien que  celle-ci eût déclaré qu’elle allait gagner Roland Garros dans deux ans. Sinon, pourquoi pas, cette année. Prétentieuse la gamine, me direz-vous. Ce n’est pas l’avis de ses concitoyens, qui ne voient là qu’une saine ambition. Chauvinisme, quand tu nous tiens…

     

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