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  • Nadal, le Wawrinka de Ferrer à Melbourne...

    Les duels entre compatriotes se suivent mais ne se ressemblent pas. Je n’entends pas moins d’ici le chœur des fans outragés par le titre de cet article. Oser comparer le grand d’Espagne au petit d’Helvétie, un vrai crime de lèse-pitbull. Parce que si le cannibale s’est incliné en quarts de finale, c’est évidemment parce qu’il était à nouveau trahi par son corps.

    Cela ne souffre effectivement a priori pas de discussion, son adversaire Ferrer étant le premier à le reconnaître. Voilà cependant qui n’empêche pas les mauvais esprits de cultiver quelques doutes et de chipoter sur le sujet. Il est vrai que le bandage caché de Rafa ne semblait pas toujours l’empêcher de se démener ferme, pour tenter de freiner les remarquables ardeurs de son rival. Espoir des plus vains tant David était déterminé à écraser Goliath.

    Quand même, terrassé par un virus à Doha, victime d’une blessure à Melbourne, ça commence à faire pour Nadal, près à nous offrir une variation sur une célèbre chanson, du genre :

    J’ai les g’noux un peu mous
    Et les cuiss’ qui déviss
    Des faibless' dans l'biceps
    Les tibias franch’ment las
    Des bobos dans le dos
    Du plomb dans les tendons
    Peur pour mes adducteurs
    Ah mon Dieu qu’c’est embêtant ces trucs aux ischio-jambiers
    Ah mon Dieu qu’c’est embêtant de jouer comme un pied.

    A se demander si le taureau de Manacor, stupidement encensé pour ses victoires contre des nobodies ou presque, n'est pas carrément out. La question ne semble pourtant pas perturber les spécialistes pour l'instant. Ce qui est d’ailleurs curieux. Selon eux, seul un traumatisme physique peut expliquer un revers naturellement passager de l’Espagnol. En revanche, ils évoquent immédiatement le déclin inévitable de Federer quand il égare quelques sets en raison d'une mononucléose ou d'un dos en compote.

    Pour l’heure le maestro, qui se porte comme un charme, a donc rallié le dernier carré. Normal, il a écouté mes conseils. Abandonnant, pour un  galop fringant, son pas traînant adopté depuis le début du tournoi. La preuve il a livré son meilleur tennis pour abattre Wawrinka, dans un non match tournant à la correction. Le livre de la jungle. Mowgli hypnotisé par Kaa.

    Bref une victoire étincelante, qui outre avoir complètement déboussolé le pauvre Stanislas, en dit long sur l’état comateux de Monfils et Roddick précédemment atomisés par le Vaudois. Sa Grâce va pourtant devoir se surpasser pour venir à bout de Djokovic en demi-finale, si j’en crois les experts de la raquette, aussi éblouis qu’impressionnés par l’extraordinaire  talent du Serbe.

    A commencer par Guy Forget. Ce qui me rassure vaguement. Il est en effet logique, pour le capitaine de Coupe Davis, d’imaginer plus qu’un génie dans le bourreau des Bleus... Et d’espérer le voir tomber la légende du tamis pour mieux accepter le naufrage de ses "Fantastic Four", le mois passé à Belgrade.  

       

     

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  • Federer devra se remuer le popotin pour battre Wawrinka!

    Cela ne vaut certes pas les quatre heures quarante-quatre du match, dont une dernière manche d'anthologie, entre l'héroïne incontestée du jour Francesca Schiavone et son adversaire malheureuse Svetlana Kuznetsova. Il n'empêche, je n’ose imaginer le tintouin médiatique helvétique suite au triomphe de Didier Cuche sur la Streif, la troisième place de Lara Gut en super-G, la deuxième de Zurbriggen en combiné et bien sûr le succès quasiment inespéré de Wawrinka en quarts de finale à l’Open d’Australie. Un Stanislas décidément transformé et qui cartonne un max depuis qu’il a quitté le foyer conjugal pour filer le parfait amour, tennistique bien sûr, avec Peter Lundgren.

    Du coup, sa quatrième victoire à Melbourne, contre Roddick cette fois, nous vaudra une confrontation historique entre Helvètes au prochain tour, puisque Federer s’est lui (vraiment pas de quoi en faire un fromage en revanche) débarrassé de l’Espagnol Robredo.

    Pas jouée d’avance cette rencontre entre les Suisses. Surtout après avoir regardé Stanislas atomiser tous ses adversaires, dont L'Américain, en trois petits sets. Peut-être un rien diminué d'ailleurs, le Texan. En tout cas, je l’ai rarement vu aussi suant et soufflant. Entre le boeuf et et la locomotive à vapeur en somme.  

    Quoi qu’il en soit, Federer a clairement du souci à se faire pour rallier le dernier carré. Surtout s’il rechigne toujours autant à se remuer le popotin que dans ses matches un rien misérables contre de gentils garçons comme Malisse et Robredo, aussi dangereux pour la légende que son grand-père. Sinon sa grand-mère…

    A part ça j’ai lu que Jo-Wilfried Tsonga, pourtant tout feu tout flammes et décidé à gagner des Grands Chelems et des Masters à la pelle avant sa campagne australienne ratée, a déclaré qu’il voulait retourner dans l’ombre. En est-il toutefois jamais sorti?

    Il y croisera en tout cas le reste de l’armada hexagonale qui a piteusement coulé corps et biens chez les kangourous. Heureusement que les skieurs français Jean-Baptiste Grange et Adrien Théaux se sont illustrés à Kitzbühel. Une victoire en slalom et un troisième rang en descente, de quoi soigner les gros bleus à l’âme des Tricolores côté raquette.

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  • Open d'Australie: la misérable couverture de la TSR

    Je vais me répéter, mais on ne sait jamais. Peut-être qu’à force de taper sur le clou, il va s’enfoncer dans le crâne des responsables de la TSR, libérant ainsi quelques neurones empathiques. Parce que décidément avec eux, mieux vaut ne pas être un fan de tennis.

     

    J’aimerais en effet qu’ils m’expliquent  pourquoi, contrairement à la TSI et la DRS, l'antenne romande, après nous avoir promis monts et merveilles sur le sujet, nous gratifie au compte-gouttes de quelques misérables matches de l'Open d'Australie à partir de 9h du matin (les travailleurs vous disent merci), alors qu’il y en a plein avant l’aube.

     

    Certes on a eu droit à Federer-Malisse en direct la nuit de jeudi à vendredi, mais c’était la première fois de la semaine. Cela paraît d’autant plus grotesque que transmettre en live ne changerait rien au travail de l’envoyé spécial qui commente de toute façon à chaud, et que pendant ce temps, il n’y a pas autre chose à se mettre sous la rétine que douze mille rediffusions de Couleurs locales et du  Téléjournal.  

     

    Aussi pitoyable qu’Eurosport, saoulant avec sa promo d’enfer, se vantant d’une couverture hors du commun de l’événement avec les commentaires d’Amélie Mauresmo, Henri Leconte, Emilie Loit, Mats Wilander et j’en oublie. Au lieu de se ruiner à rétribuer tous ces gens, qui de surcroît n’ont pas inventé la poudre, les pontes feraient mieux d’acheter les droits pour nous offrir de passionnant duels, entre mâles par exemple sur la chaîne non payante.

     

    Parce que celle-ci nous diffuse uniquement en direct, pour les répéter en boucle le reste de la journée, des matches de filles. De préférence françaises. Comme ceux de Caroline Garcia, la nouvelle muse du tennis hexagonal dont les experts, explosés par son génie, n’ont cessé de rebattre les oreilles.

     

    Imaginez-vous qu’à pas dix-huit ans, la demoiselle a réussi à passer brillamment un tour à Melbourne! Et dire qu’en cherchant à la comparer aux anciens talents précoces, ils n’ont même pas songé à mentionner Martina Hingis, qui à l’âge de Caroline dominait insolemment le circuit féminin depuis plus d’un an.

     

    Mais parlons plutôt du héros du jour, Stanislas Wawrinka. Contre toute attente, il continue à faire des étincelles après avoir quitté cavalièrement femme et enfant. C’est les doigts dans le nez qu’il a terrassé en trois sets un Gaël Monfils complètement à l’ouest, tels d'ailleurs tous les Bleus, dames et messieurs. Partis à vingt, il n'y en a plus un seul en huitièmes de finale, une première depuis 2005. Je ne m'étendrai toutefois pas sur cette déroute annoncée, en dépit des cocoricos ambiants.

     

     

    Bref. Pour en revenir au Vaudois, il pourrait bien récidiver contre Roddick dimanche, ce qui lui permettrait de retrouver Rodgeur en quarts de finale. Pour autant évidemment que la légende arrive à bout de l’Espagnol Robredo. Mais ce n’est pas dans la poche au vu des errements coupables du maestro face à Xavier Malisse. Le brave Belge n’avait pourtant pas le début du commencement d’un atout à sortir de son sac… du même nom.

     

     

    A l’image de Cuche dans le super-G de Kitzbuhel. Il y a en outre de fortes chances pour que le Neuchâtelois, que tout le monde, à commencer par lui, voit sur la haute marche du podium en descente, nous refasse le coup du Lauberhorn. Et pour cause, la flèche des Bugnenets nous ayant de nouveau joué les rois de l’entraînement.

     

     

    PS.-Oui, bon, mea culpa. Didier vient de démentir ces propos légèrement sarcastiques en dominant outrageusement la Streif. Mais j'estime que c'est la moindre des choses, dans la mesure où il il fanfaronne depuis le début de la saison en nous promettant de gagner dans la discipline!  

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