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  • Federer, le Guillaume Tell du tamis

    Entre les nouveaux soupçons de corruption à la Fifa et la candidature du Qatar à l’organisation du Mondial 2022, le foot n’a pas fini de nous faire rigoler. D’autant que les pontes du coin se sont payé Zidane, dans une pub où il nous assure qu’il faut croire en ses rêves et que le foot appartient à tout le monde…   

     

    Remarquez, il s'en trouve pour douter très fort de l’impact de la chose. Mais dans la mesure où ce brave Zizou aurait touché plus d’un million d’euros pour raconter sa vie  en cinq minutes dans le spot, vous imaginez s’il s’en balance de la portée de ses sornettes. Bref, en attendant de savoir si les super stades climatisés avec douches incorporées pour rafraîchir les joueurs sur le terrain vont emporter le morceau le 2 décembre, je reviens un instant sur les performances de notre héros national.  

     

    Comme prévu, je dois me livrer à ce que je redoutais, un mea culpa d’enfer, après avoir dit il y a une quinzaine de jours que je voyais le malheureux Federer obligé de reparti r tête basse étant donné les os durailles à ronger qu’on lui avait réservés.  Au lieu de cela Sa Grâce, en quasi disgrâce depuis le début de l’année ,à un Masters et deux crouilles tournois près, ne s’est finalement pas trop mal débrouillée à Londres.

     

    Brisant les espoirs des fans de ses adversaires frappés en plein coeur, le Guillaume Tell du tamis a évidemment replongé dans l’extase ceux qui n’avaient cessé de le vilipender encore pire que moi, le poussant prématurément vers la sortie pour laisser enfin les Nadal , Murray  Djokovic, voire Berdych  s‘exprimer en vrais champions sur le court. Mais contre toute attente, la légende blessée par tant d'ingratitude s’est mêlée d’ajouter, au nez et à la barbe de ses détracteurs chagrins, un nouveau chapitre illustre à son histoire déjà glorieuse.

     

    Du coup, je ne vous raconte pas le côté dithyrambique des papiers. A coups répétés de phénoménal, extraordinaire, fabuleux, formidable ou exceptionnel, les experts nous racontent en gros que Federer est redevenu le maître, nonobstant la fantastique année de Nadal  le cannibale. Ou, parodiant Naguy dans Tout le monde veut prendre sa place, clament de concert: «Le champion reste le champion».

     

    Plus étonnant, Christian Despont dans le Matin, dont je ne connaissais pas le côté groupie fou. Sous sa plume Rodgeur n’est plus ni un phénix ou même un roi. C’est simplement Dieu. Au point que dans un article carrément mystique, il l'appelle «Lui». Oui, vous avez bien lu, avec un «L» majuscule. 

     

    L’as des as ne fait malgré tout pas l’unanimité. Par exemple, un internaute le trouvant surcoté, ajoute qu’on peut comparer Federer à Zidane, dont il partage à son avis le charisme de l’huître. En revanche Nadal lui fait penser à Maradona, plus grand joueur de tous les temps… D’une rare cruauté, non ?

     

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  • Federer menacé par l'express de Belgrade

    C’est sûr que quand Djokovic n’a pas le nez bouché et surtout ses deux mirettes en bon état de marche, l’adversaire lui n’en voit pas une... Le Serbe s’est d'ailleurs qualifié vendredi soir pour les demi-finales en livrant le match le plus rapide de la semaine.

    Il est vrai que la chose n’est pas franchement relevante, étant donné qu’elle s’est produite aux dépens d’un Roddick carrément au bout du rouleau et déjà atomisé en à peine quelques minutes de plus par Tomas Berdych l’avant-veille. Donc un seul œil eût presque suffi à l’express de Belgrade pour renverser sans coup férir l’omnibus d’Austin...  

    Il n’empêche que Federer devra drôlement se méfier de Novak ce soir, même si, alors que je l’imaginais boucler ses valises illico presto dans cette Master Cup, le Bâlois s’est jusqu’ici montré impérial. Mieux, il a surclassé les huit joueurs en lice en remportant chacun de ses trois matches de poule en deux sets et les doigts dans le nez.

    Damant ainsi le pion à son grand rival Nadal qui, de surcroît, ne m’a pas vraiment convaincue. Il s’est notamment révélé assez laborieux face à l’Américain et particulièrement chanceux contre Djokovic. Méchamment  handicapé par ses problèmes de lentilles, le pauvre Novak en a perdu le contact après cinq jeux.

    Des malheurs qui ont considérablement énervé l’Ibère, plus ombrageux que jamais sur le court.  Du coup, montrant inutilement les crocs, il n’a guère honoré le prix du fair play décerné par ses pairs et qu'il venait de piquer à Sa Grâce. Il s’est aussi sérieusement agacé contre l’arbitre lors de son duel avec Berdych. Alors on a beau louer sa gentillesse légendaire, il est pareil aux autres, le taureau de Manacor. Hyper sympa certes, mais quand ça roule à sa façon.  

    Cela posé, pour vivre ces menus événements en direct, il ne fallait évidemment pas compter sur la TSR. Comme d’habitude, la chaîne romande nous a fait de vaines promesses, nous laissant croire qu’elle allait diffuser l’ensemble des rencontres du tournoi londonien.

    Des clous! Contrairement à la télé tessinoise, c’était la portion congrue délivrée au compte-gouttes. Et tout ça pour nous mettre à la place des vieilleries comme Tard pour Bar et Infrarouge. Ou nous bassiner avec la ixième resucée du derby Gottéron-Servette. Heureusement pour les Genevois fans de tennis qui rongeaient leur frein devant ces fichus coups de crosse, les Aigles déplumés de McSornette ont au moins réussi à pigeonner les Dragons par les poils à Saint-Léonard!

    A part ça vous avez vu que le bel Ernesto Bertarelli a décidé de ne pas disputer la Coupe de l’America en 2013. Remarquez, ce n’est pas que le golden boy des lacs me donne des frissons, dans la mesure où je trouve la voile encore plus naze que la Formule 1. C'est juste pour dire que décidément, la trouille, ça ne se commande pas... 

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  • Lle diamant servettien contre les noix de Saint-Jacques!

    Eh bien ça alors, ce n’est pas banal. Les Aigles déplumés de McSornette qui sont allés battre les Dragons fribourgeois dans le purgatoire de Saint-Léonard. Et pas qu’un peu. Carrément du grand art. Il ne manquerait plus que Servette batte Bâle en Coupe ce soir à La Praille pour que Genève se prenne pour la grande République des sports.

    Vous imaginez le délire. Les noix de Saint-Jacques qui viendraient se briser sur le diamant de Magic Pishyar. Mais franchement, je cultive quelques doutes avec Frei dans les rangs rhénans. Parce que vous avez vu qu’il est rentré en grâce de brave Alex. Lui qui concourait dans la même catégorie que Domenech en France pour conserver le titre envié de footeux le plus détesté de Suisse, est devenu en à peine deux heures la nouvelle coqueluche des médias au nirvana. De quoi abandonner sa décision de retraite qu’il n’a sans doute jamais pensé à prendre…

    Mais n’épiloguons pas. Alors qu’il passait pour l’handicapé du crampon, les journalistes l’ont simplement trouvé magistral. A commencer par le Blick, qui le conspuait encore le matin de la rencontre! Faut pas avoir la honte. Et tout ça, pour avoir marqué deux buts contre l’Ukraine, toujours à La Praille, dans un crouille match amical. Qui en plus n’a servi à rien, vu que la Suisse n’a même pas réussi à l’emporter.

    C’est comme les Bleus, qui se tapent sur le ventre après leur mince victoire dans le temple de Wembley. D'accord, ils se montrent moins dithyrambiques que d’ordinaire. Ils font bien, les British ayant perdu exprès pour se débarrasser enfin de leur sélectionneur Fabio Capello, aussi haï que Raymond la Science. Qui, par ailleurs, continue à donner dans l’élevage. Après les coqs de France, il va entraîner tous les mercredis les poussins de Boulogne. Bénévolement certes. Il n’empêche. C’est de la folie de laisser sciemment Domenech gâcher la carrière de gamins de onze ans…

    Mais hélas, j’ai d’autres soucis. Eh oui, ce sacré Federer qui ne cesse de me décevoir. Et les spéciaslistes qui le portaient aux nues dans les premiers jours du tournoi de Bercy, vantant son extraordinaire panache sans réaliser que la légende ne s’était imposée que face à des adversaires misérablement classés au-delà de la dixième, vingtième, voire quarantième place. Du coup, il n’y avait rien d’étonnant à ce revers cuisant contre Monfils, pourtant plus émoussé qu’un vieux couteau suisse.

    Le maestro ne me paraît donc pas posséder les armes pour réécrire un chapitre à sa gloire lors de la Master Cup de Londres, avec deux os particulièrement durailles à ronger. Non seulement il devra affronter le viking Robin Söderling, redoutable tombeur des Français à Paris, mais également la belette Andy Murray, grand favori vu qu’il s’exhibe sur ses terres en dépit de ses origines écossaises.

    De son côté Nadal a pris le temps de s’aiguiser les quenottes en vue de duels plutôt anodins. Le pitbull de Manacor n’aura qu’à se débarrasser du très inconstant Tomas Berdych, d’Andy Roddick définitivement sur les rotules et de Novak Djokovic, qui ne courra pas le risque de se griller avant de mettre le feu dans l’enfer de Belgrade pour la finale de la coupe Davis contre les mousquetaires de Guy Forget. Bref, je ne vous raconte pas si la messe est dite.

     

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