Lle diamant servettien contre les noix de Saint-Jacques! (20/11/2010)

Eh bien ça alors, ce n’est pas banal. Les Aigles déplumés de McSornette qui sont allés battre les Dragons fribourgeois dans le purgatoire de Saint-Léonard. Et pas qu’un peu. Carrément du grand art. Il ne manquerait plus que Servette batte Bâle en Coupe ce soir à La Praille pour que Genève se prenne pour la grande République des sports.

Vous imaginez le délire. Les noix de Saint-Jacques qui viendraient se briser sur le diamant de Magic Pishyar. Mais franchement, je cultive quelques doutes avec Frei dans les rangs rhénans. Parce que vous avez vu qu’il est rentré en grâce de brave Alex. Lui qui concourait dans la même catégorie que Domenech en France pour conserver le titre envié de footeux le plus détesté de Suisse, est devenu en à peine deux heures la nouvelle coqueluche des médias au nirvana. De quoi abandonner sa décision de retraite qu’il n’a sans doute jamais pensé à prendre…

Mais n’épiloguons pas. Alors qu’il passait pour l’handicapé du crampon, les journalistes l’ont simplement trouvé magistral. A commencer par le Blick, qui le conspuait encore le matin de la rencontre! Faut pas avoir la honte. Et tout ça, pour avoir marqué deux buts contre l’Ukraine, toujours à La Praille, dans un crouille match amical. Qui en plus n’a servi à rien, vu que la Suisse n’a même pas réussi à l’emporter.

C’est comme les Bleus, qui se tapent sur le ventre après leur mince victoire dans le temple de Wembley. D'accord, ils se montrent moins dithyrambiques que d’ordinaire. Ils font bien, les British ayant perdu exprès pour se débarrasser enfin de leur sélectionneur Fabio Capello, aussi haï que Raymond la Science. Qui, par ailleurs, continue à donner dans l’élevage. Après les coqs de France, il va entraîner tous les mercredis les poussins de Boulogne. Bénévolement certes. Il n’empêche. C’est de la folie de laisser sciemment Domenech gâcher la carrière de gamins de onze ans…

Mais hélas, j’ai d’autres soucis. Eh oui, ce sacré Federer qui ne cesse de me décevoir. Et les spéciaslistes qui le portaient aux nues dans les premiers jours du tournoi de Bercy, vantant son extraordinaire panache sans réaliser que la légende ne s’était imposée que face à des adversaires misérablement classés au-delà de la dixième, vingtième, voire quarantième place. Du coup, il n’y avait rien d’étonnant à ce revers cuisant contre Monfils, pourtant plus émoussé qu’un vieux couteau suisse.

Le maestro ne me paraît donc pas posséder les armes pour réécrire un chapitre à sa gloire lors de la Master Cup de Londres, avec deux os particulièrement durailles à ronger. Non seulement il devra affronter le viking Robin Söderling, redoutable tombeur des Français à Paris, mais également la belette Andy Murray, grand favori vu qu’il s’exhibe sur ses terres en dépit de ses origines écossaises.

De son côté Nadal a pris le temps de s’aiguiser les quenottes en vue de duels plutôt anodins. Le pitbull de Manacor n’aura qu’à se débarrasser du très inconstant Tomas Berdych, d’Andy Roddick définitivement sur les rotules et de Novak Djokovic, qui ne courra pas le risque de se griller avant de mettre le feu dans l’enfer de Belgrade pour la finale de la coupe Davis contre les mousquetaires de Guy Forget. Bref, je ne vous raconte pas si la messe est dite.

 

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