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  • Entre la légende de la raquette et l'Hercule du crampon

    Après sa calamiteuse défaite contre l’Ecossais Murray en finale à Shanghaï dimanche dernier, je n’étais pas franchement tranquille concernant la forme de la légende. Au point d’ailleurs que je me demandais si elle allait réussir à faire le poids dans ce tournoi suédois de troisième zone. C’est d’ailleurs étonnant de ne pas y voir Nadal, l’Ibère s’étant récemment piqué de faire le tour des popotes entre laThaïlande et la Chine pour quelques dollars de plus.

    La victoire éclair de Rodgeur contre Taylor Dent m’a un peu rassurée. Cinquante minutes et bonsoir la compagnie, quel fantastique exploit ! Comment ça, j’exagère. D’accord, il aurait pu liquider l’affaire encore plus rapidement face au bonhomme Michelin qui se traînait sur le court. Un bienfait pour l’Américain qui aurait éliminé une partie de ses kilos superflus en repartant sur un vélo à deux roues…

    Bref, tous les espoirs étaient permis, d’autant que Rodgeur, dans la mesure où il n'y a quasiment personne dans cet Open, avait l’insigne chance de rencontrer Wawrinka en quarts de finale Mais il a fallu que Sa Grâce m’angoisse pendant une heure en perdant lamentablement le premier set et en tardant à breaker dans le deuxième. Certes, on n’a jamais vu un buffet campagnard se transformer d’un coup en commode Louis XVI, mais quand même, il m’a flanqué une trouille bleue le Vaudois.

    En d'autres termes, si le maestro ne s’impose pas à Stockholm les doigts dans le nez et une main attachée dans le dos, il lui faudra drôlement cravacher pour que ses filles, actuellement trop jeunettes, puissent le regarder jouer à son meilleur niveau. En cas d’échec chez les vikings, j’envisage en effet assez mal la façon dont il s’y prendrait pour ajouter ne serait-ce qu’un seul Grand Chelem à son palmarès. Alors quatre, ainsi qu’il aime à le répéter !

    Cela dit, Federer n’est pas le seul à viser très haut en étant certain d’en avoir les moyens. C’est pareil avec Magic Pishyar et ses projets pharaoniques pour le stade de La Praille. Car il ne se mouche pas du coude l’Hercule du crampon en ce qui concerne ses grands travaux. Il veut rien de moins qu’une crèche, un musée, des mégaévénements, une discothèque, des loges, des séminaires, des conférences, des douches, une cuisine, une piscine...

    Mais je m'emballe. L'unique chose qu’il a oublié de mentionner ce sont des joueurs pour briller de tous leurs feux dans cet écrin. Remarquez, c’est aussi bien. Comme beaucoup d’eau va couler sous les ponts avant que les Servettiens deviennent champions suisses, contrairement à ce que clame le boss grenat tous azimuts, c’est sûr que les clients préfèreront aller boire des verres, danser et s'éclater en musique, que de s’ennuyer comme des rats morts dans les tribunes, en contemplant une équipe bout-de-bois s’agiter sur le terrain.

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  • Ruquier et compagnie, occupez-vous d'Amélie!

    Et voilà, comme je vous l’avais dit, c’était hélas couru. Même si la sanction finale s’est fait attendre l’espace d’un match, Federer et Schnyder, aussi apathiques l’un que l’autre se sont laissé carrément écrabouiller à Shanghaï et à Linz. 

    Mais si la défaite calamiteuse de Patty ne m’a évidemment pas surprise, j’avoue avoir quand même été un brin étonnée par l’incroyable ampleur du revers que Murray a infligé à Federer. En voyant la légende aussi inexistante face à la belette écossaise, il y avait de quoi se poser des questions. Surtout après la victoire en demi-finales du maestro contre Djokovic, qui en plus a plutôt bien joué.

    Pourtant, aussi mauvais qu’il ait pu se montrer lors de cette rencontre, Rodgeur ne s’en est pas moins hissé à la deuxième place. Comme quoi, il n’y a pas que les filles à grimper au classement sans véritablement le mériter. Je veux bien sûr parler de Caroline Wozniacki, qui vient de coiffer la couronne sans avoir remporté le moindre tournoi de Grand Chelem.

    Ce dont les Français ne cessent de se moquer abondamment. Dernier en date à se gausser bêtement de la Danoise, Laurent Ruquier à «On n’et pas couché». Oubliant de préciser qu'elle est la cinquième de ces dames à s’asseoir de pareille manière sur le trône du tennis féminin. Avant elle il y eu Dinara Safina, Jelena Jankovic,Kim Clijsters, la première d’ailleurs à y parvenir en 2003 sans Grand Chelem à son actif et surtout… Amélie Mauresmo en septembre de l’année suivante. Mieux, jusqu’au Jour J, elle avait pour principal titre de gloire dans le domaine une seule et unique place de finaliste dans l’Open d’Australie en 1999, où elle avait été battue par Martina Hingis.

    Cela n’avait pas empêché ses compatriotes de se prosterner devant la nouvelle reine. Certes, elle raflait enfin un trophée à Melbourne dans la foulée. Sauf qu’elle a bénéficié de trois abandons dont celui, absolument détestable je l’admets, de Justine Henin en finale.

    Alors Ruquier et compagnie, mettez la pédale douce en ce qui concerne Wozniacki. Non seulement elle a déjà fait aussi bien que votre idole à l’époque, mais avec cinq ans de moins. En résumé, même si on est loin de l’exploit d’Hingis, devenue à seize ans et demi la plus jeune numéro un de l’histoire de la raquette, occupez-vous donc d’Amélie!

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  • Gottmar, le faux prophète

    Les footeux suisses qui battent les Gallois, les Aigles de McSornette qui s’imposent le même soir, Federer qui atomise Söderling pour se retrouver en demi-finale à Shangaï et, cerise sur le gâteau, Schnyder qui terrasse Hantuchova pour atteindre elle aussi le dernier carré à Linz. Quasiment du jamais vu en quatre jours. De quoi se poser des questions sur la nature profonde de l’homo helveticus. Parce que ce n’est pas normal cette série de succès. Ce n’est pas dans nos gènes.

    Hélas, c’était couru, les hockeyeurs genevois n’ont pas tardé à remettre les choses à leur place en s’inclinant devant les Ours de Berne. Et pour ne rien vous cacher, je ne serais pas surprise que Patty subisse un sort identique dans quelques heures.

    Ce n’est pas dans la poche non plus pour Federer, qui doit affronter le redoutable Djokovic après s’être défait d’un viking de pacotille. Et qui risque d'être un chouïa perturbé par cette sombre histoire de paris sportifs interdits dans laquelle il serait impliqué avec son agent Theodore Fotsman. Selon un éditeur américain, ce dernier aurait misé sur la défaite du phénix dans la finale de Roland Garros en 2006.

    La légende a évidemment déclaré n'avoir rien à cacher et ces vilaines allégations ont été balayées par le porte-parole de l’agent. J'avoue que si d’aventure la chose s’avérait, j’aurais franchement de la peine à y croire. Et pour cause, triompher sur l’ocre parisien s’étant toujours apparenté à la quête du Graal pour le Bâlois. Autrement posé, que Sa Grâce se damne pour gagner le trophée Porte d’Auteuil je veux bien, mais qu’elle soit damnée en le perdant volontairement, j’envisage mal.

    Il est vrai qu’il arrive au maestro de montrer une curieuse incohérence. Par exemple, il clame tous azimuts qu’il rêve de remporter la Coupe Davis, en refusant systématiquement ou presque de s’y aligner...

    Bref, revenons plutôt aux besogneux de la Nati qui, boostés par Simon Ammann le sorcier volant, ont donc réussi un joli carton à Bâle. Pour des prunes malheureusement. Non seulement on est très loin de sortir de l’auberge, mais on a carrément paumé la clef. Ce qui rend la victoire d’autant plus cruelle. Une simple rémission en somme, qui n'empêchera pas la maladie de continuer à ramper sournoisement.

    Certes, le voyage en Pologne reste mathématiquement possible. Et personne n'ignore que l’espoir fait vivre tout en rendant les fous joyeux. C'est pourtant nager en pleine démence d'imaginer une seule seconde que la Suisse va désormais rafler le pactole, tandis que le Monténégro et l’Angleterre se laisseront danser sur le ventre sans réagir.

    Tout ça pour vous dire qu’on serait infiniment plus tranquille si nos Rouges avaient eu la bonne idée de poursuivre dans leur dialectique de l’échec. Assez honteux je l'admets, mais au moins serait-on débarrassé d’Hitzfeld. Le faux prophète aurait ainsi été prié d’aller prôner autre part sa stratégie à la noix. Encore que je me demande qui voudrait du calamiteux tacticien après son passage chez les Rouges.

    Remarquez, on peut éventuellement compter sur un revers dans le match amical contre l’Ukraine le 17 novembre prochain pour le reconduire à la frontière plus tôt que prévu. Histoire de passer l’hiver sans le spectre d’une lente agonie à partir du 25 mars 2011…

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