Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • La Piazza sous le charme de Rambo...

     

    Je suis très contente pour le réalisateur britannique Garth Jennings, un amour d’homme qui a gardé une âme d’enfant. Après avoir été snobé par les fans de Nanni Moretti mercredi à la conférence de presse, il a pris une jolie revanche. Sa comédie Son of Rambow  a fait un véritable tabac sur une Piazza Grande plus pleine qu’un œuf. Au point que Garth Jennings et son ami producteur Nick Goldsmith, chose inédite à ma connaissance, ont dû remonter sur scène à la fin de la projection pour recevoir l’hommage d’un public sous le charme. A l’image d’ailleurs de Sylvester Stallone. Trouvant lui aussi irrésistibles, dans le film, les tentatives de remake ado et potache de son premier Rambo, il s’est fendu d’un message personnel enthousiaste à son auteur.

    Tant mieux, car c’est au contraire la soupe à la grimace en compétition. Un euphémisme dans certains cas. Par exemple, il fallait  vraiment avoir l’amour chevillé au corps pour continuer à idolâtrer le cinéma italien après avoir visionné son seul et indigeste représentant en lice pour le Léopard d’Or. Certes on prétend toujours que le concours est le parent pauvre du festival. Mais là, ça frôlait le nécessiteux. Et dans la mesure où tout s’achève dans deux jours, le menu ne dvrait pas beaucoup s’enrichir d’ici là.

    Il est vrai que j’ai peut-être raté le meilleur. En effet, chinois pour chinois, j’ai bêtement décidé de sauter Le festin de brutes de Pan Jianlin  pour admirer Roger Federer dans ses œuvres à Pékin. Hélas, à le voir suer comme un bœuf dès le début de la partie, j’ai immédiatement compris que les carottes étaient cuites. Il n’empêche, son minable quart de finale contre James Blake me pèse nettement plus lourd sur l’estomac que la plus calamiteuse des sélections locarnaises. C’est dire!

    Lien permanent Catégories : La griffe du léopard
  • Nanni Moretti, icône italienne

    Nanni Moretti, l’icône du cinéma italien

     

    A Locarno, n’importe quel cinéaste italien fait l’effet d’une cape rouge sur les festivaliers, qui rappliquent aussi sec dès que les Transalpins pointent le bout de leur nez. Alors vous pensez si le célèbre Nanni Moretti a rameuté la foule des grands jours lors de sa  conférence de  presse. D’autant que l’icône squatte les écrans avec une  rétrospective intégrale et tient la vedette dans Caos Calmo, le dernier long métrage d’Antonello Grimald, également projeté ici.

    Inutile de préciser qu’il faut s’y prendre tôt pour s’assurer d’un siège. Le jeu consiste donc à venir en masse écouter le metteur en scène précédent évoquer son œuvre. Quitte à ne l’avoir pas vue. Du coup, les questions sont rares, sinon inexistantes. Charge au meneur des débats de patauger pendant  une demi-heure en meublant les silences. De quoi plomber le moral de l’intéressé, certes content de voir du monde, mais se demandant bien pourquoi il n’intéresse personne… En l’occurrence, ce fut le triste sort de Garth Jennings, réalisateur britannique de Son of Rambow, comédie décapante et rocambolesque où deux ados se mêlent de tourner un remake farfelu des aventures de Sylvester Stallone.

    Plutôt inélégante, l’attitude. Remarquez, il y a pire dans le genre. Notamment à l’égard de la Suissesse  Dominique de Rivaz, victime d’un des bouche- à-oreille les plus négatifs depuis la naissance du septième art ou presque. Y compris de la part de son producteur. Vous me rétorquerez qu’on n’est jamais mieux trahi que par les siens.

    Mais voilà qui n’a pas empêché une cohue indescriptible à l’entrée de la salle. Avec des fans de pellicule qui s’écrasaient sauvagement les petons pour tenter d’assister à la projection de Luftbusiness. Cette fable contemporaine raconte l’histoire de trois jeunes gens dans la dèche, qui se vendent au plus offrant sur un site d’enchères en ligne. Plutôt réussi, le film permet décidément aux Romands de s’illustrer dans toutes les sections du festival.  

    Lien permanent Catégories : La griffe du léopard