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  • Grand écran: "Y a-t-il un flic pour sauver le monde?" Non merci, on va s'en passer!

    Trente ans après Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood?,  l’Américain Akiva Schaffer signe une quatrième resucée de la franchise inspirée de la série télévisée Police Squad, créée par les ZAZ. Liam Neeson y interprète le rôle de Frank Drebin Jr., fils de l’illustre chef de la prestigieuse Brigade Spéciale incarné par Leslie Nielsen à la TV et dans les trois précédents métrages. Un véritable cauchemar pour les criminels !

    Alors qu'un violent braquage de banque est en cours avec dramatique prise d’otages, une fillette à couettes entre en gambadant dans l’établissement. Attention danger, Car c'est en réalité Frank Drebin Jr. qui enlève le masque sous lequel il se cachait et commence à éliminer un à un ses adversaires avec sa sucette géante transformée en arme. Et c’est parti pour grosse fatigue dans le genre! 

    Pas trop longtemps, heureusement. La durée relativement brève est d’ailleurs la principale qualité de ce reboot qui se veut absurde, loufoque  et improbable, mais qui se révèle catastrophique et d’une rare inutilité, avec des situations et des gags plus débiles les unes que les autres. Et ça ne s’arrange pas côté personnages. En Frank Drebin Jr. Liam Neeson apparaît le plus souvent, l'image ci-dessus fait foi,  pathétique et ridicule du haut de ses 73 ans. Tout comme le couple qu’il forme avec Pamela Anderson en femme fatale sur le retour, prétendument décalée.  

    Pour résumer la chose, je ne vois que le titre paru dans 24 Heures et la Tribune de Genève. «Y a-t-il un flic pour interdire la série  des "Y a-t-il un flic…?" Tout est dit.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 30 juillet.

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  • Grand écran: entre fantasmes et découverte de l'homosexualité. "Sex" remet en cause l'identité masculine

    A travers trois films, Sex (rebaptisé Désir en français), Dreams et Love, le réalisateur norvégien Dag Johan Haugerud explore la capitale de son pays et les moeurs de ses habitants. Fonctionnant indépendamment les uns des autres tout en se complétant mais pas forcément, ils prennent la forme d’une comédie humaine très réussie. Le cinéaste nous plonge dans la vie sentimentale et sexuelle de ses différents protagonistes, évoquant de nouvelles manières d'imaginer ou d’assouvir ses désirs.
     
    Tout en parcourant la ville  qu’on observe des toits pour prendre de la hauteur, des fenêtres d’appartements, à vélo ou à pied, l’auteur bâtit sa trilogie Oslo Stories autour de questions de genre, de remises en cause qui taraudent ses protagonistes. Dans Sex deux ramoneurs vivent des expériences troublantes, perturbant des schémasbien  établis. Dans Dreams (Ours d’or au dernier Festival de Berlin), une adolescente de 17 ans, tombe follement amoureuse de sa professeure de français trentenaire. Enfin dans Love, une médecin urologue hétéro et son collègue infirmier gay, célibataires endurcis, imaginent la possibilité du couple en papotant sur un ferry..
     
    De petites vies à portée universelle
     
    Des histoires a priori banales. Mais L’idée est justement d’analyser la banalité et de livrer une œuvre à portée universelle à partir de petites vies, paradoxalement si singulières. Ainsi que les façons d’un ramoneur, d’une ado ou d’un soignant, de trouver leur place dans le monde et la société. Et le réalisateur de nous assurer que cette recherche mérite qu’on en témoigne, à travers des formes différentes.  Qu’il s’agisse de monologue, de voix off ou de longues conversations. Parfois trop longues, il est vrai. Une réserve mineure au demeurant, les bavardages se révélant le plus souvent fascinants, et d’une rare ouverture d’esprit,.

    Premier volet à sortir en Suisse romande, Sex. Deux ramoneurs amis se confient entre fantasmes, adultère, découverte de l’homosexualité et remise en question de l’identité masculine. Père de famille hétéro, marié depuis longtemps, l’un d’eux avoue avoir eu la veille une aventure totalement inattendue avec un client, après avoir nettoyé sa cheminée. Il l’a trouvée plutôt sympathique et enrichissante. 

    Mais si l’acte le hante, il assure ne pas vouloir recommencer. Il ne le considère pas comme le signe d’une homosexualité latente, ni comme une infidélité. Pour lui, tromper c’est cacher son écart. Il raconte donc la chose à sa femme qui, en revanche, la prend très mal (elle est même dévastée), puis à son ami. Egalement marié, il vient lui aussi de faire une révélation étonnante, sinon extravagante. Toutes les nuits, il rêve qu’il est une femme, draguée par David Bowie...On peut évidemment faire une lecture métaphorique de ce film où, sur fond de désir inconscient, Dan Johan Hangerud s’amuse à déconstruire les codes de la virilité. L’auteur se livre à un traitement subtil, délicat et sensible des rapports humains modernes. Il ne craint pas les discussions crues sur la sexualité, l’amour et ses conventions, mais évite tout voyeurisme ou démonstration vulgaire. Une touche norvégienne teintée d’humour, réaliste, émouvante, originale.
     
    "Sex" à l’affiche dans les salles de Suisse romande, dès mercredi 30 juillet. 
     

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  • Grand écran: "Certains l'aiment chauve" avec le duo Adams-Youn en roue libre

    Zacharie, 30 ans (Kev Adams)  a tout pour être heureux. Mais sa vie bascule, lorsqu’il apprend avec horreur qu’il va avoir la boule à zéro dans six mois. Tandis que sa copine Romy l’a quitté, il s’adresse à son oncle Joseph (Michaël Youn), stratège antichauve autoproclamé. Et, suivant ses conseils, entame un parcours du combattant jalonné de remèdes, lotions, traitements chocs  et autres solutions miracles pour tenter de garder une chevelure jusqu’ici plutôt abondante. .

    Mais rien n’y fait et le malheureux voit son crâne se dégarnir de plus en plus vite entre les avis farfelus du tonton, les moqueries de son ami Antoine (Rayane Bensetti) et le soutien fantaisiste d’une thérapeute (Chantal Ladesou) pour l’aider à faire face à une issue inéluctable.

    Certains l’aiment chauve, signé Camille Delamarre, est une comédie lourdingue à l’humour pourave, où s’agitent des comédiens en roue libre. Avec une mention spéciale dans le genre pour Michaël Youn. On reconnaîtra toutefois que certes débilement traité, le sujet est assez bien vu en ce qui concerne les problèmes récurrents qu’entretiennent les hommes avec leurs cheveux. Et leurs tentatives ridicules, voire désespérées pour cacher une calvitie naissante ou installée. Alors qu’un crâne chauve est de loin plus séduisant.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 juillet.

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