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  • Grand écran: "Amélie et la métaphysique des tubes", une petite perle d'animation poétique, drôle et émouvante

    Adapté du roman autobiographique dʹAmélie Nothomb, Amélie et la métaphysique des tubes est un film d'animation qui revient sur l'enfance de l'écrivaine belge née au Japon. Jusqu’alors mutique et impossible à apprivoiser, Amélie petite fille de deux ans et demi qui se prend pour Dieu, s’éveille au monde le jour où sa grand-mère vient lui rende visite, opérant un petit miracle sous forme d'une tablette de chocolat blanc.

    Cessant de hurler au fond de son lit, la bambine découvre désormais un univers où tout n’est qu’aventures et découvertes, sourire, plaisir, perceptions et émotions, au côté de sa nounou, la douce et lumineuse Nishio-san. Amélie sautille et gambade partout, goûtant à tout. Mais un événement viendra bouleverser le cours de sa jeune existence dans ce lieu magique, onirique et magnifiquement coloré.

    Merveilleux petit bijou artistiquement ambitieux, poétique, délicieusement drôle, accessible aux petits comme aux grands, ce récit particulier sur une gamine pas comme les autres, est signé des talentueux réalisateurs Liane-Cho Han et Maïlys Vallade. A qui l’on doit, ensemble ou séparément, quelques meilleures réalisations dans le genre.

    Touché par la grâce, le film s’impose comme une magnifique fusion entre le film d’animation français et japonais. On aurait pu craindre que la voix off, dans le style littéraire d’Amélie Nothomb, perde un peu le public. Au contraire, ce dernier lui a décerné son prix au Festival d’Annecy.  La preuve qu’il y a heureusement d’autres recettes que l’infantilisation pour lui plaire!

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 25 juin.

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  • Grand écran: "13 jours, 13 nuits", un thriller de guerre efficace avec un Roschdy Zem très convaincant

    Après Eiffel et Les trois mousquetaires Martin Bourboulon, également auteur de comédies familiales,  s’est lancé dans le thriller de guerre avec l’adaptation du livre témoignage de Mohamed Bida , 13 jours, 13 nuits. Dans l’enfer de Kaboul. L’ex-attaché de sécurité à l’ambassade de France en Afghanistan, y raconte son évacuation tragique. 

    Kaboul, le 15 août 2021. Les troupes américaines s'apprêtent à quitter le territoire, avec le retour des Talibans au pouvoir. Alors qu’une pagaille sans nom règne dans les rues, seule l’ambassade de France, reste encore ouverte. Un refuge que des centaines d’Afghans affolés prennent d’assaut.  À l’intérieur, le commandant Mohamed Bida (Roschdy Zem) qui accepte d’en accueillir autant qu’il peut, tente de gérer l’afflux et de maintenir l’ordre. 

    En butte au chaos, aux ordres et contre-ordres des officiels dépassés, Bida décide de prendre ses responsabilités et de négocier avec les nouveaux maîtres du pays  pour organiser un convoi devant emmener les réfugiés à l’aéroport. Suite à des confrontations en forme de bras de fer permanents avec les Talibans, des autocars sont finalement réquisitionnés. Commence alors une course contre la montre pour fuir l'enfer de Kaboul. Mais la route est semée d’obstacles redoutables, rendant improbable l’arrivée des véhicules jusqu’à l’avion. Où en plus, il n’y aura pas de place pour tout le monde. 

    Mêlant document et fiction dans une ambiance oppressante où règne un certain suspense, Martin Bourboulon propose, avec 13 jours, 13 nuits,  une reconstitution efficace de cette évacuation aussi héroïque que spectaculaire. Avec quelques scènes de violence, d’action et de tension très réussies, tout en se concentrant sur l’humain et la bravoure du commandant Bida, incarné par un  Roschdy Zem particulièrement convaincant. Le film doit énormément à la qualité d’interprétation du comédien qui se donne corps et âme dans un rôle qui lui va comme un gant. On y croit à fond

    A ses côtés, un rien caricaturales mais  ça passe, Lyna Khoudri  campe une traductrice qui tente avec courage de surmonter sa peur, tandis que Sidse Babett Knudsen se glisse dans la peau d’une journaliste de télévision dure à cuire. Baroudeuse elle en a vu d’autres et se lance micro en main avec une témérité folle, pour tenter d’immortaliser tout ce qui se passe.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 25 juin.

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  • Grand écran: "Avignon" met face à face les intellos du In et les populaires du Off. Une jolie réussite

    Un peu contraint et forcé, Stéphane (Baptiste Lecaplain), comédien fauché, reprend le rôle qu’il interprétait dans la pièce de boulevard Ma sœur s’incruste, qu’il a co-écrite et rejoint ses anciens partenaires au festival d’Avignon pour des représentations Off. Entre affichage et tractage dans la ville, il croise Fanny (Elisa Erka)), une comédienne qui monte et joue dans Ruy Blas de Victor Hugo (programmée elle en In) et dont il est resté amoureux lors d’un stage de théâtre quatre ans auparavant.

    Suite à un malentendu, Stéphane lui faire croire qu’il joue Rodrigue le rôle principal du Cid de Corneille. La jeune femme, dont c'est la pièce préférée adore. Pour mieux la séduire, Stéphane s’enfonce dans ce mensonge rocambolesque dont il va avoir rapidement du mal à se dépêtrer.

    Adaptant son propre court métrage autobiographique Je Joue Rodrigue, le réalisateur Johann Dionnet réussit son passage au long, qui s’est vu récompensé trois fois au festival international de l’Alpe d’Huez, surtout par le Premier Prix. L'auteur livre une comédie romantique pleine d’humour et de charme, interprétée par des acteurs attachants. S’inspirant de son vécu, Dionnet nous plonge à la fois dans la vie d’une troupe et celle du célèbre festival, le Cannes du théâtre. Il en capte avec talent l’ambiance unique entre les intellos du In encensés et les populaires du Off qui rament. C’est réaliste, avec quelques scènes irrésistibles. Bref, une jolie réussite.  

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 juin.

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