Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Grand écran: "Heretic", film d'horreur biblique avec Hugh Grant, remarquable en psychopathe glaçant

    Soeur Barnes et soeur Paxton, jeunes missionnaires mormones d'une petite ville du Colorado, font du porte à porte dans l'espoir de convaincre les habitants du cru à rejoindre l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours. Après une dure journée à essuyer refus sur refus, elles décident de frapper à la porte d'une maison isolée. C'est le charmant Mr Reed qui les accueille. Avide de débattre avec elles de la primordiale question de la foi, il les invite chaleureusement à entrer, propose d’aller chercher sa femme, leur offre de goûter à sa délicieuse tarte… 

    Mais on perçoit rapidement ce que cet accueil enthousiaste a d’étrange et d’inquiétant. L’épouse reste invisible. Les lumières s'éteignent avant de se rallumer soudainement. Insidieux, le malaise ne tarde pas à s’installer, va croissant et les deux jeunes femmes commençant à réaliser qu’elles sont tombées dans un piège, cherchent désespérément à s’enfuir. Mais l’affable, avenant et sympathique, Mr Reed, changeant de visage, refuse de les laisser partir et leur explique à son tour ce qu’est la vraie religion. 

    Petites souris affolées face au grand méchant chat

    Et cet homme au parler volontairement heurté, de se lancer dans de dérangeants monologues fumeux se voulant érudits, spirituels, politiques, sociaux, tandis que la situation devient de plus en plus glauque, tordue, effrayante, cauchemardesque pour sœur Barnes et sœur Paxton. Telles deux petites souris face à un grand méchant chat jouant sadiquement avec ses proies et jouissant de leur affolement, elles ne peuvent compter que sur leur intelligence pour ne pas être mangées. 

    Ce film d’horreur biblique captivant, surtout dans sa première partie, prend la forme d’un huis-clos labyrinthique aux pièces sombres, pleines de surprises aussi macabres que répugnantes. Les coréalisateurs et coscénaristes Scott Beck et Bryan Woods, dont on salue l’efficace et insidieuse mise en scène, ont par ailleurs eu l’excellente idée de choisir Hugh Grant pour incarner l’horrifiant Mr Reed au sinistre dessein. 

    A 64 ans, l’irrésistible séducteur des comédies romantiques des années 90, qu’on n’avait pas vu depuis longtemps en tête d’affiche, se révèle remarquable dans ce rôle à contre-emploi de psychopathe glaçant. A ses côtés, Sophie Thatcher et Chloe East se montrent très convaincantes dans leur manière de faire monter la peur qui les habite. Se montrant d’abord décontenancées, désarçonnées, puis sombrant dans l’angoisse et la terreur. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande, dès mercredi 27 novembre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine 0 commentaire 0 commentaire
  • Grand écran: "Hijo di sicario", comment échapper à un destin tout tracé de délinquant mexicain

    Josué est un sicario, un tueur à gages au service d’un cartel,  vivant dans le sud du Mexique avec son fils Sujo, âgé de quatre ans. Un jour, Josué est  éliminé pour crime par ses employeurs eux-mêmes des meurtriers. Le petit garçon  est alors en danger. Car dans ce milieu, on supprime toute personne qui pourrait un jour décider de se venger. 

    Sujo est heureusement recueilli par sa tante, Nemesia, qui le cache au mépris du danger, et l’élève à l’écart de la ville, dans les montagnes. Sous la protection de cette mère d’adoption, il grandit entouré de livres et de la nature des hauts plateaux mexicains. Des années plus tard, ses liens avec le cartel semblent le rattraper, et .l’adolescent  va devoir lutter pour tenter de changer de vie et échapper à un destin tout tracé. 
     
    Hijo de Sicario, est signé du duo de cinéastes Fernanda Valadez et Astrid Rondero. Il s’agit d’un premier passage commun derrière la caméra notamment récompensé d'un Grand Prix à Sundance et en lice pour l'Oscar  Comme dans Sans signe particulier, plongée dans l’horreur des gangs mexicains, réalisée par Fernanda Valadez et écrite par Astrid Rondero,  Hijo di sicario, structuré en quatre chapitres, adopte un point de vue de femmes. Celui de quatre d’entre elles, refusant la violence. Chacune à son tour cherche à protéger le jeune Sujo, dans l’espoir de le détourner d’une vie de délinquant  à laquelle son hérédité le promet.  

    Entre récit initiatique, thriller, réflexion sur le déterminisme social, .dénonciation acérée du narcotrafic, de la corruption, des mafias locales, les deux auteures proposent une oeuvre impressionniste,  teintée de magie, de rites, de romanesque et d’optimisme. Le tout assorti de magnifiques images. On regrettera pourtant un côté parfois artificiel dans le parcours du héros.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 novembre.

    Lien permanent 0 commentaire 0 commentaire
  • Grand écran:"Prodigieuses", la lutte acharnée de deux virtuoses pour surmonter la maladie. Emouvant

    Pour leur premier long métrage,, Frédéric et Valentin Potier, père et fils, s’inspirent de l’histoire vraie des jumelles Audrey et Diana Pleynet,  nséparables pianistes virtuoses, pour raconter celle des soeurs Vallois. Claire (Canille Razat) et Jeanne (Mélanie Robert) sont admises à 18 ans à la prestigieuse école de musique de Karlsruhe, dirigée par le tyrannique et impitoyable professeur Klaus Lenhardt. Portant les ambitions de leurs parents, incarnés par Frank Dubosc (dans un rôle dramatique inattendu) et Isabelle Carré, elles sont promises à un très grand avenir .  

    Malheureusement, les deux jeunes filles sont stoppées dans leur irrésistible ascension par une maladie orpheline qui affecte peu à peu la motricité de leurs mains. Elle risque de ruiner des années d’efforts ainsi que les ambitions d’un père, moustachu plutôt rustre qui a tout abandonné, dédiant sa vie à ses championnes. Pourtant, incapables d’imaginer leur existence sans piano, refusant de renoncer à leur rêve, les jumelles vont se battre farouchement, développant une technique unique qui va les rendre véritablement prodigieuses, en dépit de la perte progressive de leurs capacités physiques à jouer. 

    Camille Razat et Melanie Robert livrent de solides prestations dans cette histoire aussi émouvante qu'incroyable.  De leur côté les deux auteurs évoquent avec sensibilité la force de la sororité, la résilience, la lutte acharnée des deux protagonistes. Mais sans véritable incarnation, dans la mesure où ils expliquent plus qu’ils ne démontrent la ténacité des ses sœurs Pleynet, déterminées à ne pas laisser la maladie les empêcher.de mener une carrière exceptionnelle. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 20 novembre.  

    Lien permanent 0 commentaire 0 commentaire