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Prix du cinéma suisse: meilleure fiction, Schwesterlein triomphe avec quatre autres Quartz

Il fallait s’accrocher pour suivre de bout en bout la soirée virtuelle de remise des Prix du cinéma suisse. Agrémentée, si l’on peut dire, d’apparitions assez lugubres comme celle d’Alain Berset, ministre de la Culture. Mais que ne ferait-on pas pour soutenir les films, leurs auteurs et leurs acteurs en cette période plombée par ce maudit Covid!

Et le grand gagnant est… le favori Schwesterlein (Petite sœur)  des Lausannoises Stéphanie Chuat et Véronique Reymond. (photo). Il triomphe en décrochant cinq Quartz, dont le plus important, celui de la meilleure fiction. S’y ajoutent le Quartz du meilleur second rôle féminin décerné à Marthe Keller, ainsi que ceux du scénario, du montage et de la photographie.

L’histoire en quelques lignes. Brillante auteure de théâtre, Lisa n'écrit plus. Elle vit en Suisse avec sa famille, mais son coeur est resté à Berlin, battant au rythme de celui de son frère Sven, célèbre comédien, malheureusement atteint d'une leucémie. Il est condamné mais Lisa remue ciel et terre pour qu'il remonte sur scène. Se donnant entièrement à son âme soeur, son miroir, qui ravive son désir de créer. Quitte à négliger tout le reste, dont son couple. 

Il avait aussi la cote, avait même été sacré film suisse de l’année par les critiques, Mais Les enfants du Platzspitz de Pierre Monnard qui suit, en 1995, une jeune Zurichoise s’inventant un monde imaginaire pour fuir la dépendance de sa mère à la drogue, doit se contenter du Quartz de la meilleure interprétation féminine, remporté par Sarah Spale. 

Côté documentaire, c’est Das Neue Evangelium de Milo Rau qui ramasse la mise. Avec un ancien ouvrier agricole et militant camerounais, le réalisateur crée un nouvel évangile pour le 21e siècle. Un manifeste de solidarité pour les plus pauvres, un soulèvement cinématographique pour un monde plus juste et plus humain.

Le Prix du meilleur film d’animation revient à Georges Schwizgebel pour Darwin’s Notebook. Il évoque le retour dans leur pays de trois indigènes anglicisés et les prémices d’une rencontre avec le monde moderne qui va les détruire.  

On citera encore le prix d’honneur décerné à la grande Liselotte Pulver. Il salue une actrice suisse qui a connu une carrière internationale. "Lilo" Pulver a tourné avec Billy Wilder, Douglas Sirk, Jacques Rivette, Jean Dréville, Jacques Becker... Nominée aux Golden Globes en 1964, Liselotte avait reçu le Prix d'honneur du cinéma allemand en 1980.

 



 

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