Très intéressé par l’apprentissage, l’auteur du célèbre Etre et avoir (2002), tourné dans une école à classe unique en milieu rural, Nicolas Philibert propose De chaque instant. Le réalisateur français a décidé de suivre, sur trois ans, les élèves d’un institut de formation en soins infirmiers.
Filles (une grande majorité) et garçons vont partager leur temps entre cours théoriques, exercices pratiques et stages sur le terrain. Un parcours difficile et intense qui leur permettra d’acquérir un grand nombre de connaissances, de maîtriser les gestes cruciaux, tout en se préparant à endosser de lourdes responsabilités.
Souvent très jeunes, ils sont confrontés tôt à la fragilité humaine, aux fêlures des corps et des âmes, à la souffrance, à la maladie, à la mort. C’est ce que retrace l’opus divisé en trois parties. Chacune d’entre elles a une tonalité différente, la troisième rassemblant les témoignages des stagiaires qui expriment leur ressenti aux formateurs.
Un film instructif, émouvant, non dénué d'un certain humour, qui vous laisse découvrir, en même temps que les protagonistes, le stress, les tensions, la réalité économique, la multiplication des tâches, l’obligation du rendement.
Nicolas Philibert pensait traiter ce sujet depuis quelque temps. «Et puis j’ai fait une embolie en 2016, qui m’a expédié aux urgences et aux soins intensifs. Ce fut le déclic et ma volonté de rendre hommage à ce métier discrédité, déconsidéré, méprisé, mal payé, à des jeunes ou moins jeunes engagés, mobilisés. Un besoin de dire qu’il y a un savoir infirmier comme il y a un savoir médical. Et que ce n’est pas le même». Voir l’entier de l’article avec l’interview de Nicolas Philibert réalisé lors du Festival de Locarno dans notre note du 4 août dernier.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 août.
Palme d'or à Cannes en 2014 avec Winter Sleep, le Turc Nuri Bilge Ceylan, auteur d’un cinéma monumentaliste, propose sa nouvelle œuvre, une fresque familiale tournée dans Dardanelles, d’où il est originaire. Elle n'a cette fois pas eu l'heure de plaire au jury.
En explorant une faille très profonde dans le Pacifique, le sous-marin d’une équipe d’océanographes américano-chinoise est attaqué par une créature gigantesque qu’on croyait disparue, le Megalodon, un requin préhistorique de 23 mètres de long.