Je sais qu’il va encore s’en dire et s’en écrire jusqu’à l’indigestion à propos du nouveau roi de la vieille Europe.</p><p>Mais tout bien considéré et nonobstant la montagne d’analyses bredouillantes d’avant match sur l’opposition des styles doublée du choc des cultures, l’ensemble plombé par une glorieuse quoique pesante incertitude, pour moi c’est simple. Rien de plus normal que la victoire de l’Espagne sur l’Allemagne. Y nada más!
Aussi, pour terminer cet Euro sur une note apaisante pour nos ego d’Helvètes un poil traumatisés, aimerais-je vous faire part d’une découverte intéressante. A chaque grand-messe du crampon, il y a toujours une flopée d’experts pontifiants, invités à se prononcer sur le pourquoi de l’incroyable ferveur suscitée par ce sport planétaire.
C’est ainsi que l’un d’eux a d’abord aligné un certain nombre de banalités sur le lieu de communion et la géographie du monde qu’est ce bastion masculin attaqué par les femmes, l’union et la division qu’il provoque, sans oublier l’indispensable fonction sociale qu’il remplit à travers l’expression de repères identitaires. Pour gloser ensuite sur l’extraordinaire côté tragédie grecque d’une discipline qui confine à l’art.
Et là j’ai compris la raison essentielle des sempiternelles défaites prématurées des Helvètes. C’est tout simplement qu’ils ne jouent pas vraiment au foot…