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Sorties de la Semaine - Page 294

  • Cinéma: "Two Men In Town", avec Forrest Whitaker entre damnation et rédemption

    la-voie-de-l-ennemi[1].jpgAvec Two Men In Town (La voie de l’ennemi) deuxième volet, après Just Like A Woman, de sa trilogie consacrée aux relations entre les Etats-Unis et le monde arabe, le réalisateur maghrébin Rachid Bouchareb propose un remake de Deux hommes dans la ville (1973), vibrant plaidoyer contre la peine de mort de José Giovanni, où Alain Delon et Jean Gabin tenaient les rôles principaux.  

    Là, c’est Forrest Whitaker (l’ancien gangster William Garnett) qui donne la réplique à Harvey Keitel (le shérif Bill Agati). Garnett vient d’être libéré sur parole après avoir passé 18 ans derrière les barreaux pour le meurtre d’un flic. Alors qu’il tente de reprendre une vie normale avec l’aide de l’agente Emily Smith (Brenda Blethyn) chargée des mises à l'épreuve, il se heurte à l’irrépressible désir de vengeance du shérif, qui veut lui faire payer cher la mort de son adjoint et n'a de cesse de le voir replonger. 

    Tout en montrant la fragilité de la réinsertion d’un ex-taulard, Rachid Bouchareb étoffe son portrait. Garnett s’est converti  à l’islam en purgeant sa peine. La bague à l’étoile et au croissant musulmans au doigt, son tapis de prière sous le bras, il s’est forgé une nouvelle identité. Mais celle-ci, tout comme son aspiration à une existence poaisble en saisissant cette deuxième chance offerte et la relation qu’il noue avec une jeune femme ne pèsent pas lourd face au harcèlement du très rancunier Bill Agati. Sans oublier un vieux complice qui vient le relancer.

    L’action s’étire lentement dans la chaleur accablante, la poussière et l’aridité des paysages désertiques du Nouveau Mexique. Un décor de western, prétexte à de magnifiques images pour ce polar à la fois noir et contemplatif, qui vaut surtout par la prestation des acteurs.

    A commencer par Forrest Whitaker, excellent dans ce personnage qui, entre damnation et rédemption, lutte pour contenir sa rage et sa violence. Brenda Blethyn se montre également convaincante en policière intransigeante, dure mais éprise de justice. Quant à Harvey Keitel, un rien rassis sur les bords, il fait correctement son boulot. En revanche, on peine à croire à l’histoire d’amour  de Garnett, tandis que sa conversion en principe importante, apparaît curieusement plus que secondaire dans le traitement sans enjeu que Bouchareb lui réserve.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 7 mai.

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  • Cinéma: avec "Apprenti gigolo", John Turturro mise sur les inimitables bavardages de Woody Allen

    19421449.jpg-cx_160_213_x-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgVoir Woody Allen jouer chez les autres est peu commun. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il en profite pour mettre son grain de sel. Comme dans Apprenti gigolo où John Turturro, l’acteur fétiche des frères Coen se retrouve aussi devant et derrière la caméra. En l’occurrence, il incarne Fioravante, un fleuriste dans la dèche qui demande à Murray (Allen) son ami libraire tout aussi fauché que lui, de devenir son mac.

    Et nos deux copains de se lancer dans le business sans en maîtriser les codes. Mais cela n’empêche pas Fioravante de séduire des dames très différentes, non par son physique mais par sa gentillesse, sa sensibilité, son comportement délicat, attentionné.

    On retrouve ainsi parmi ses clientes la belle Sharon Stone en dermatologue en quête d’amour, Sofia Vergara en plantureuse extravertie, ou Vanessa Paradis en veuve hassidique plus qu’improbable, mais pour la première fois dans un film américain.

    Atmosphère jazzy pour cette modeste comédie se voulant touchante, qui surfe sur l’humour juif new-yorkais et mise sur les inimitables bavardages de Woody Allen pour enlever le morceau. Certes l’idée est plutôt sympathique, mais le film souffre d’un scénario limité et d’un singulier manque de rythme. Du coup l’hommage de l’élève Turturro au maestro peine à convaincre.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 avril  

     

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  • Cinéma: un "Barbecue" indigeste avec Lambert Wilson déguisé en beauf!

    images[4].jpgDécidément, on ne sort pas des comédies de potes franchouillardes. Mais on ne pensait pas y rencontrer l’élégant et raffiné Lambert Wilson. Le voici pourtant en tête d’affiche dans Barbecue, un titre aussi beauf que le contenu du film signé Eric Lavaine, déjà auteur de navets genre Bienvenue à bord ou Poltergay.

    L'acteur y tient le rôle d’Antoine. Un homme qui, outre courber l’échine, se montrer attentif envers sa famille et ses amis, s’est efforcé de vivre sainement toute son existence. Mais à 50 ans, il est terrassé par un infarctus lors d’une course à pied.

    Sorti de l’hôpital il décide, face à la cruauté du sort, de changer radicalement de régime, privilégiant désormais la bonne bouffe, le bon vin, la clope et les vacances avec ses copains de trente ans à qui, au risque de déplaire, il n’hésite plus à dire leurs quatre vérités.

    L’essentiel de Barbecue se déroule donc dans une superbe maison avec piscine au cœur des Cévennes. Se retrouve, autour du séduisant quinqua, un groupe disparate formé de sa femme, simple pièce rapportée, de deux divorcés en pétard, d’un cabochard chiantissime, d’une blonde à une neurone, d’un psycho-rigide au  bord de la faillite et d’un gentil garçon genre boulet proche du crétinisme.

    Dans la peau de ces individus avec qui on ne passerait pas cinq minutes, l’inévitable Franck Dubosc, l’agaçante Florence Foresti, l'exaspérant Guillaume de Tonquédec. Sans oublier Lionel Abelanski, Jérôme Commandeur, ou encore Sophie Duez. Ne reste plus au réalisateur qu’à tirer les grosses ficelles pour livrer une comédie indigeste et caricaturale, aux dialogues paresseux et aux règlements de comptes poussifs.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 avril.
     

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