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  • Grand écran: "The Salt Path", longue marche émouvante d'un couple quiquagénaire, devenu SDF

    Après avoir perdu ferme, travail  et économies suite à un mauvais investissement emploi, revenus et foyer, un couple de quinquagénaires, Moth et Raynor Winn, se retrouve désormais sans abri. Pour ajouter plus de malheur, Moth est déclaré atteint d’une maladie dégénérative incurable, aux symptômes proches d’Alzheimer. 

    Mais au lieu de sombrer dans la déprime, les Winn vont faire face à leur situation dramatique. Réunissant le peu d’argent qui leur reste, quelques vêtements et une tente, ils décident de se lancer sacs à dos dans une marche de 1010, en empruntant le South West Coastpath, le sentier le plus long d’Angleterre. Un voyage qui va leur permettre de se reconnecter avec la nature et d’en découvrir le pouvoir guérisseur.  

    Cet incroyable périple est adapté par Marianne Elliott des mémoires de Raynor Winn, The Salt Path, (Le chemin de sel) un bestseller paru en 2018. Dans le rôle des héros du film au titre éponyme, les excellents Gillian Anderson et Jason Isaacs,. Ils se révèlent si convaincants qu’on les prendrait pour les vrais personnages. Sur fond de magnifiques paysages, ils nous embarquent dans un récit de dépassement de soi, de résilience, d’amour infini. D’autant plus émouvant qu’il est donné non pas comme une fiction mais reflétant la réalité avec, parole d’éditeur, une «indéfectible honnêteté » 

    Cette authenticité est toutefois remise en cause par une enquête journalistique. La perte de la maison serait en fait due à un détournement de fonds présumé de l’auteure et la gravité de la maladie de son mari exagérée. Raynor Winn conteste vivement ces allégations et a pris des avocats  pour y répondre. Elle affirme que son livre est une histoire véridique qui retrace un moment crucial de sa vie.

    Un léger voile est jeté, mais dans le fond n’empêche pas d’éprouver de l’admiration pour le combat gagné de ce couple attachant, contre une terrible adversité.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 octobre.

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  • Grand écran: "A House Of Dynamite", un thriller politique pour raviver les peurs d'un conflit nucléaire

    Après sept ans d’absence, la subversive Kathryn Bigelow, auteure de Démineurs qui lui a valu l’Oscar de la réalisation, Zero Dark Thirty  ou encore Detroit, revient avec A House Of Dynamite. Ce nouveau film à fort taux de testostérone. met en scène l’administration américaine face à une attaque de missiles nucléaires.

    Pour garantir l’authenticité du scénario, la cinéaste s’est appuyée sur les connaissances de l’ex-journaliste Noah Oppenheim, concernant les rouages du Pentagone, de la Maison Blanche, ou autres organismes présents dans l’histoire.  

    Washington, un matin comme les autres. Mais il ne va pas tarder à virer au cauchemar pour la cheffe de la salle de crise de la Maison  Blanche Olivia Walker (Rebecca Ferguson), le président américain (Idris Elba), le conseiller à la sécurité Jake Baerington (Gabriel Basso) et le général de l'Air Force Anthony Brady (Tracy Letts). 

    La raison de cette réunion au sommet? Un missile d’origine inconnue est tiré en direction du nord des Etats-Unis. Impact prévu dans dix-huit minutes. Il s’agit donc d’évaluer d’urgence la menace, .d'Identifier l’origine, la dangerosité de l’engin, le lieu où il pourrait s’abattre. De décider ou non d’une interception, d’une réplique, potentiellement apocalyptique…  

    Dans une mise en scène immersive, Kathryn Bigelow a choisi une structure basée sur la répétition pour raconter ces angoissantes dix-huit minutes précédant l’impact, ,course contre la montre entre trouble, psychose et stratégie militaire. Elle décrit ainsi à trois reprises les mêmes événements vus par les différents protagonistes sous différents angles et points de vue. 

    Tout en cherchant à raviver les peurs de conflit nucléaire et proposant quelques pistes de réflexion. Kathryn Bigelow se montre pourtant moins percutante qu’à son habitude, dans ce thriller politique aux allures de film catastrophe, produit par Netflix. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 octobre.

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  • Grand écran: "Nouvelle Vague" raconte le tournage d'"A bout de souffle" avec des comédiens bluffants. Génial!

    Le réalisateur américain Richard Linklater retrace en noir et blanc le tournage mouvementé  d’À bout de souffle. Premier long métrage de Jean-Luc Godard, fondateur de la Nouvelle Vague et révélation de Jean-Paul Belmondo, il commence dans les bureaux des Cahiers du cinéma, où on retrouve les Truffaut, Chabrol ou Rivette qui ont révolutionné le cinéma. Dans le Paris reconstitué des années 60, la fabrication en roue libre de l’iconique opus se poursuit au fil d’anecdotes irrésistibles, de scènes burlesques et de photographies mythiques.

    Avec Nouvelle Vague, Richard Linklater rend ainsi un hommage émouvant, plein d’énergie, d’humour et d’amour à Godard, avec cette restitution, ludique, désinvolte, joyeuse, certes un brin subjective, mais extraordinairement rigoureuse. Captant à merveille le foisonnement culturel de ces années-là, l’ambiance, les gens, il se montre aussi méticuleux en ce qui concerne la mise en scène, la texture du noir et blanc pour retrouver le grain de l’époque, les costumes, les décors, les coiffures. Jusqu’au plus petit objet, rien n’est laissé au hasard. 

    L'un de nos préférés de Cannes

    Une grande réussite due également, sinon surtout, à ses comédiens, remarquablement dirigés. Ce sont en majorité des inconnus choisis pour leur ressemblance physiques avec leur personnage. A commencer par Guillaume Marbeck, formidable en Godard dont il a parfaitement saisi le comportement, l’allure, le phrasé, l’accent, les mimiques, l’étonnant potentiel comique. Parvenant, un exploit, à se l’appropriant sans le singer.

    Zoey Deutch est tout aussi incroyable, tant elle se coule dans la peau de Jean Seberg. Emouvante, solaire, l'actrice, en osmose totale, a adopté la courte coupe culte de l’héroïne godardienne et appris le français pour son rôle. Avec Aubry Dullin en Belmondo, les interprètes nous bluffent au point qu’on se croit parfois en compagnie des vrais protagonistes d’A Bout de souffle. On se rend plus particulièrement compte de l’exactitude de la reconstitution en revoyant la copie restaurée de l’œuvre, également de sortie cette semaine. Elle donne encore plus de crédit et de talent à Richard Linklater, auteur de l’un de nos films préférés du dernier Festival de Cannes. Il est malheureusement reparti les mains vides. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 octobre.

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