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  • Cannes 2020: Thierry Frémaux continue à y croire. Voire à une montée des marches avec masques!

    7786896307_thierry-fremaux-au-festival-de-cannes.jpgAlors que les sections parallèles, Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la critique et Acid, ont jeté l’éponge, le délégué général Thierry Frémaux ne peut toujours pas se résoudre à l’annulation sèche de la 73e édition du Festival de Cannes, chose qui ne s’est produite que deux fois, en 1939 et en 1968.

    Dans un entretien au Figaro, il explique continuer -comme il l’avait déclaré mardi 14 avril suite au discours d’Emmanuel Macron concernant la tenue de grands événements- à plancher sur des scénarios. On peut en principe exclure celui qui consisterait à voir des films présentés en numérique.

    Il dit penser à différents formats, y compris une montée des marches avec masques! Ajoutant: «Chacun a compris, la situation est désormais claire. Si un festival a lieu, tout a lieu, c’est que la vie a repris normalement. Le déconfinement commence le 11 mai, on verra comment ça se passe. Mais si le virus n’a pas été sérieusement éloigné d’ici à l’été, les autorités n’accepteront aucune manifestation collective pendant longtemps. En tout cas, comme rien ne peut être envisagé avant mi-juillet, cela signifie que les premiers rendez-vous auront lieu à la rentrée. On verra de quelle manière ».

    Thierry Frémaux précise dans cet interview au quotidien français. «On nous envoie de partout des films magnifiques. Il est de notre devoir et de notre envie de les aider à exister et à retrouver le public. La sélection en s’est jamais arrêtée et nous en verrons jusqu’à fin juin On est en train de bâtir notre projet à partir de consultations que nous menons avec le CNC, les professionnels, la Mairie de Cannes. Nous ne voulons pas passer directement à l’année prochaine, pas abandonner les films et ceux qui les rendent possibles».

    Il poursuit: «Nous voulons être présents à l’automne pour contribuer au vaste chantier de reconquête...  Il faudra qu’on fasse tous preuve d’énergie et d’unité. Le Festival de Cannes veut y apporter sa part..." Et conclut: "Attendons que la vie reprenne et que les films disent avec force qu’il faut encore compter sur eux, loin de quelques sombres prédictions affichées ici et là sur la mort du cinéma».

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  • Le Festival de Cannes annulé dans sa forme initiale. Une version différente à trouver

    2290911.jpgAlors que le monde du cinéma retenait son souffle face à la redoutable menace de la crise sanitaire, le délégué général Thierry Frémaux et le président Pierre Lescure continuaient à croire à l'impossible et à travailler pour maintenir la 73 édition du Festival de Cannes, plus prestigieux rendez-vous de la pellicule dans le monde, qui avait été reporté au début en été. 

    Mais après le discours du président Emmanuel Macron du lundi 13 avril, déclarant que tous les grands événements rassemblant une foule de gens ne pourraient avoir lieu au moins avant la mi-juillet pour cause d'impitoyable coronavirus, la donne a changé comme l'ont annoncé les dirigeants dans leur communiqué de presse.

    Ils disent avoir donc pris acte que la nouvelle date envisagée fin juin-début juillet n'était plus possible et qu'il apparaissait désormais difficile de penser que le festival puisse être organisé cette année sous sa forme initiale. Autrement dit avec ses paillettes, ses photographes mitraillant les stars sur tapis rouge, avant les célèbres montées des marches.

    Les organisateurs se creusent néanmoins la tête pour trouver une autre manière de le présenter. "Nous avons commencé de nombreuses consultations dans le milieu professionnel en France et à l’étranger. Elles s'accordent sur le fait que le Festival de Cannes, qui est un instrument essentiel de soutien à l’industrie cinématographique, doit continuer à étudier l’ensemble des éventualités permettant d’accompagner l’année cinéma en faisant exister les films de Cannes 2020 d’une manière ou d'une autre".

    Ils précisent: "Quand la crise sanitaire, dont la résolution reste la priorité de tous, sera passée, il faudra redire et démontrer l’importance et la place que le cinéma, ses œuvres, ses artistes, ses professionnels et ses salles et leurs publics occupent dans nos vies. C’est à cela que le Festival de Cannes, son Marché du film et les sections parallèles (Semaine de la Critique, Quinzaine des Réalisateurs, ACID) entendent contribuer. Nous nous y engageons et remercions tous ceux qui sont à nos côtés, les responsables publics (Mairie de Cannes, Ministère de la Culture, CNC), les professionnels ainsi que nos partenaires".

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  • Léopard d'or pour "Le Grand Soir" et césarisé pour "Derborence", Francis Reusser est mort

    image-original.jpgIl n’y a pas que le coronavirus qui tue. La mort, dans la nuit de jeudi à vendredi de Francis Reusser des suites d’une longue maladie, est là pour le rappeler. Né à Vevey en 1942, le cinéaste s’est beaucoup inspiré, en 60 ans d’une carrière commencée à la télévision, de la Suisse, de ses paysages et de l’écrivain Charles-Ferdinand Ramuz. Il a adapté plusieurs de ses romans, dont La guerre dans le Haut Pays (1998) avec notamment Marion Cotillard et surtout Derborence, en 1985.

    Filmée en Valais, l’œuvre, sélectionnée en compétition à Cannes, César du meilleur film francophone, a été son plus grand succès populaire. Elle raconte l’histoire d’Antoine, jeune berger enfoui avec d’autres sous les rochers après l’éboulement d’un pan de montagne. Survivant, il n’aura de cesse d’aller rechercher ses compagnons.

    Neuf ans auparavant, en 1976, il avait reçu le Léopard d’or au Festival de Locarno pour Le Grand Soir dans lequel il revenait sur ses années de militantisme et ses désillusions d'après. Parmi les autres métrages de Francis Reusser, on citera encore Jacques et Françoise (1991). L’action se passe en 1788. Amoureux de la fille de son maître, Jacques est envoyé dans une ferme française pour la traite. Il ne pourra épouser sa chérie qu’après la Révolution française.

    Francis Reusser, auteur engagé, très cinéphile, un peu rebelle, aimant le débat, a touché à tous les genres. Il est repassé pour la dernière fois derrière la caméra en 2018 avec La séparation des traces, un documentaire où il part à la recherche de son passé. La RTS consacrera mardi prochain une soirée spéciale au réalisateur, scénariste et acteur à l’occasion. Il a joué deux petits rôles chez Alain Tanner dans Charles mort ou vif et Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000.

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