Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Tennis ou ski: le sempiternel scénario qui tourne au navet, avec champions dans les choux!

    283887-Jo-Wilfried-Tsonga[1].jpgLe premier Grand Chelem de l’année n’est pas commencé que déjà la bande à Riton s’emballe à l’idée de tous ces Bleus capables d’accrocher enfin une victoire à Melbourne. Parce qu’attention, c’est du lourd. Même en l’absence de  Gasquet.

    Rien que le premier match de Tsonga contre Baghdatis fait saliver nos reporters et commentateurs de choc. Tous les autres peuvent se rhabiller, car ce duel sera évidemment et de loin le match le plus palpitant du premier tour...

    Et je ne vous raconte pas le potentiel dément de Gaël Monfils. Lui, c’est simple. Venu d’une autre planète, il ne peut qu'enflammer le tournoi. A l’image de Benoît Paire, fort de son extraordinaire saison 2015. A croire nos experts hexagonaux, ces deux-là n'ont qu'à débarquer sur un court pour qu’il se passe quelque chose. Certes, mais en général pas ce qu'ils espèrent. 

    Pourquoi cet enthousiasme délirant de leurs compatriotes pour leurs cracks? parce qu'ils savent se transcender comme personne lors de ces grands rendez-vous de la petite balle jaune figurez-vous. A se demander comment, en se dépassant constamment de la sorte, ils ont pu passer aussi lamentablement à côté du sacre depuis 33 ans.

    Alors que pendant plus d’une décennie, il a suffi à Federer d’abord, puis à Nadal et ensuite à Djokovic de se balader sur les courts pour rafler la mise. Sans oublier des outsiders genre Murray, Wawrinka ou Cilic pour leur mettre à l'occasion des bâtons dans les roues ces trois dernières années.  

    topelement[1].jpgEnfin, remarquez qu’il vaut mieux s’extasier avant. Parce qu’après le plus souvent il ne reste plus aux groupies que les yeux pour pleurer. A l'instar de leurs confrères helvétiques lors du pitoyable week-end de la spatule pour leurs idoles. Car là aussi, nos champions et championnes allaient tout bouffer entre Flachau et Wengen, sous le fallacieux  prétexte qu’ils avaient le podium dans leur champ de vision.

    C’est fou ça. On peut changer les équipes, remplacer Sa Logorrhée Jaton par Pierre, Jacques ou Jean, nos comiques de la télé nous fourguent tous sans exception le même scénario qui tourne quasi invariablement au navet. Avec les Suisses dans les choux! Le triste sort de la fusée Gut, jouant malencontreusement au pétard mouillé face à la reine des neiges Vonn, qui s'était pourtant retrouvée le nez dans la poudreuse!  

    Lien permanent Catégories : Développement durable, Les pieds dans le plat
  • Grand écran: "Et ta soeur", huis-clos vaudevillesque banalement revisité

    maxresdefault[1].jpgLa réalisatrice indépendante américaine Lynn Shelton inspire décidément ses confrères français. Mais pas pour le mieux. Après Humday, où deux amis hétéros jouaient aux gays, laborieusement adapté par Yvan Attal, c’est Marion Vernoux qui s’est lancée dans le remake de la comédie sentimentale Ma meilleure amie, sa sœur et moi (Your Sister’s Sister), sorti en 2013.

    Comme l’original ne décollait pas vraiment en dépit de son côté attachant et de ses bons comédiens, la copie, intitulée Et ta sœur, se révèle sans surprise plutôt insipide. Trois trentenaires immatures et mal dans leur peau se retrouvent dans une maison en Bretagne. Il y a d’abord Pierrick, dévasté après la mort de son frère qui a lâché le concours de bibliothécaire et Marie, homosexuelle tentant de se remettre d’une rupture douloureuse après sept ans.

    Passant une soirée très alcoolisée, ils couchent ensemble. Se sentant un rien gênés aux entournures, ils tentent de dissimuler la chose à Tessa, la demi-soeur de Marie secrètement amoureuse de Pierrick et débarquant inopinément le lendemain matin.

    Du coup, on a droit à un huis-clos banal et paresseux en forme de vaudeville plat, où Grégoire Ludig, découvert dans le "Palmashow" ne cesse de nous gratifier de clowneries bien lourdaudes.

    A ses côtés Virginie Efira, squattant de plus en plus les écrans, ne se montre pas trop convaincante dans le rôle de la lesbienne orpheline de sa copine et qui se fait un mec. Géraldine Nakache complète sans génie ce trio (photo) qui prétend à nous séduire et à nous émouvoir entre mensonges et faux semblants.

    A l‘affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 13 février.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "MacBeth", du bruit, du pompeux, de la grandiloquence. Et beaucoup d'ennui

    KP_261194_crop_1200x720[1].jpgNe relit pas bien Shakespeare qui veut. On en a la triste démonstration avec cette nouvelle adaptation de MacBeth signée de Justin Kurzel. Suite à Orson Wells, Roman Polanski ou Akira Kurisawa, qui a transpoée l’histoire dans le Japon du 16e siècle, le cinéaste australien s’est donc à son tour attaqué à ce gros morceau. Et s’embourbe dans la plus célèbre tragédie du grand William, en forme de réflexion sur le pouvoir, le libre arbitre, la mort, le crime et le châtiment.

    Nous sommes donc au 11e siècle, en Ecosse. MacBeth, chef des armées, sort en vainqueur de la guerre qui ravage le pays. Sur sa route, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. La prophétie pousse le tyrannique  MacBeth à concocter, avec sa femme bien-aimée encore plus ambitieuse que lui, un plan machiavélique pour monter sur le trône. Une plongée dans la folie destructrice et meurtrière.

    Certes le texte est respecté au mot près, mais c’est loin de suffire dans ce drame languissant, tonitruant, bavard, à la mise en scène ampoulée, grandiloquente, prétentieuse, maniérée, aux effets ridicules, que n’arrangent pas une musique pompeuse et un flot de ralentis, de brumes et d’images rouge sang.

    Côté acteurs, Marion Cotillard et Michael Fassbender tentent vaillamment d’assumer cette descente aux enfers. Sans toutefois y parvenir, à force de démesure dans leur jeu. En somme, on s’ennuie beaucoup chez ce poseur de Justin Kurzel, qui nous inflige beaucoup de bruit et de fureur pour pas grand-chose. Sinon rien.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 13 janvier.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine