En attendant de tourner le remake d'Une étoile est née, Beyoncé s’étant retirée du projet, Clint Eastwood repasse avec bonheur devant la caméra. A 82 ans, c'est la première fois qu’il refait l’acteur depuis 2008 et le formidable Gran Torino qu’il avait réalisé et qui devait être sa dernière prestation de comédien. A travers un vétéran de la guerre de Corée rongé par la culpabilité, veuf aigri et xénophobe, le cinéaste se penchait, rapppelons-le, sur une Amérique profonde minée par les conflits communautaires, tout en explorant le côté sombre de son patriotisme.
Rien de tel dans Trouble With The Curve, même si on retrouve un peu du personnage de loup solitaire, grognon et râleur impénitent. Il incarne Gus, un recruteur de baseball à l’ancienne qui éprouve douloureusement l’âge de ses artères, avec ses problèmes de prostate et la perte progressive de la vue.
A trois mois de la fin de son contrat, il entreprend un ultime voyage à Atlanta dans le but de dénicher un de ces génies dont il a toujours eu le secret. Et tente d’en profiter pour se réconcilier avec sa fille Mickey qu’il a toujours négligée mais qui, inquiète, est venue lui donner un coup de pouce. Un découvreur de talents de la nouvelle génération complète le trio.
Fidèle assistant du réalisateur sur sept films, son ami et producteur Robert Lorenz signe là un premier long-métrage au scénario cousu de fil blanc et à l’action téléphonée du début à la fin. Qu’il s’agisse de la capacité à réagir du vieux singe qu'on veut mettre au rancart mais à qui on n’apprend pas à faire la grimace, de ses retrouvailles avec son enfant, en passant par la romance de celle-ci avec le jeune recruteur.
Mais dans le fond on se moque un peu de cet aspect mièvre et convenu, tant l’attachant et irrésistible Clint Eastwood fait bien le job. Dans le registre autodérision et humour acerbe, il est de surcroît en pleine harmonie avec Amy Adams, parfaite en fille prétendument mal aimée qui se noie dans son travail d’avocate pour oublier le père absent. On est moins convaincu par Justin Timberlin, sorte de pièce rapportée et pas aussi séduisant qu’on le laisse croire.
Film à l’affiche dans les salles romandes dès le mercredi 21 novembre.
Le 26 décembre 2004, un séisme sous-marin d’une violence exceptionnelle déclenchait des raz-de marée dévastateurs dans une grande partie de l’océan indien, tuant et portant disparus plus de 280.000 personnes. Un bilan humain dépassant tout ce qu'on connaissait dans le domaine des catastrophes naturelles. Parmi les innombrables endroits submergés, la côte ouest de la Thaïlande, où des murs d’eau se sont abattus, faisant près de 9000 victimes.
Mais avant de se laisser aller à faire sangloter dans les chaumières, il arrive dans une première partie à allier une terrible catastrophe, magistralement montrée avec un réalisme saisissant, et un récit de survie poignant, une fois le premier choc passé. La mère et le fils se soutiennent au milieu des décombres, s’accrochant à ce qu’ils trouvent, tout en révélant, en dépit de leur affolement et de leur épuisement, cette incroyable capacité à aider encore plus démuni dans la plus extrême des situations.
En 1998, le Danois Thomas Vinterberg, l’un des signataires avec Lars Von Trier du fameux Dogme, faisait irruption en compétition à Cannes avec Festen, où il révélait le passé pédophile d’un père écoeurant en plein dîner de famille. Il revenait en mai dernier avec La chasse (Jagten) où se penchant à nouveau sur la pédophilie, il raconte la descente aux enfers d’un homme innocent du crime dont on l’accuse.
Pour ses 300 ans, le grand Jean-Jacques n’en finit plus d’alimenter la création artistique. A son tour, Francis Reusser lui rend hommage avec Ma Nouvelle Héloïse. Un riche mécène japonais, amoureux de Rousseau, propose au réalisateur Dan Servet de tourner une version filmée du roman épistolaire de l’écrivain philosophe.
Xiaoli, 16 ans, dont la mère a émigré aux Etats-Unis vit avec son grand-père dans un vieux quartier de Shangaï. Sa meilleure amie, Lanmi, travaille dans une usine. Elle est un peu plus âgée et Xiaoli souffre bientôt de la voir s’éloigner de lui, attirée par les possibilités qu’offre une Chine commençant à s’ouvrir à la culture occidentale en cette fin des années 80.