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  • Cuche et son cinéma, ça cartonne au box-office!

    Le monde de la latte en ébullition, trois cents journalistes qui se bousculent à la conférence de presse, suspendus aux lèvres de l’orateur de service, le suspense qui dure, intolérable… Jusqu’à la délivrance de l’assistance, la larme à l’œil, applaudissant à tout rompre Didier Cuche, qui les a bassinés pendant un bon quart d’heure avec des futilités avant de lâcher enfin le morceau.

    Franchement, quel cirque de la part du skieur helvétique pour annoncer une simple poursuite de sa carrière! Se vantant de surcroît d’avoir gardé le secret et laissé planer le doute, vu qu’il avait déjà pris sa décision à Garmisch.

    C’est là que la flèche des Bugnenets a d’ailleurs confirmé son goût immodéré pour le cinéma, s’illustrant presque autant en-dehors que sur les pistes. Dans des films de série Z, je précise. Lors des Mondiaux, il avait chipoté sur la qualité d’un revêtement indigne de son talent. Militant pour que les meilleurs, dont lui naturellement, puissent choisir leur numéro de dossard. Histoire de ne pas être trop tributaires des éventuelles mauvaises conditions et se retrouver ainsi plus proches du podium.  

    Il a continué en exigeant de Günther Hujara, directeur des courses masculines de la Coupe du monde, l’abaissement d’un saut qui ne lui convenait pas à Kvitfjell. Demande satisfaite, pour quelques centimètres. Mais comme le Neuchâtelois avait menacé l’arbitre des neiges, déclarant qu’il n’hésiterait pas à l’attaquer en public s’il ne rabotait pas cette fichue bosse, le vindicatif a écopé d’un carton jaune de 5000 francs pour conduite antisportive.

    L’amende maintenue, Sa Majesté ulcérée a claqué avec fracas, dans une dernière scène écrite avec les pieds, la porte de la commission des athlètes. Soutenu évidemment par les médias compatissants, non seulement affolés que cette affaire compromette l’intérêt des finales grisones, mais surtout que le champion, blessé dans sa chair, tire définitivement sa révérence.

    A commencer évidemment par le grand, l’immense, Monsieur Jaton, qui ne pensait pas avoir autant de grain à moudre pour nourrir ses intenses réflexions à l’antenne. Sa Logorrhée s’est défoncée, salivant toute seule à l’extraordinaire idée d’assister au choc des géants. Cuche et Walchhofer, donc.   

    Manque de pot, l’Autrichien plongeait dans le classement, tandis que le Suisse se retrouvait à nouveau chocolat. Les titans au tapis, je me vois forcée de qualifier de SuperCronos le Français Théaux, vainqueur de l’épreuve pour cause, ses compatriotes enragent à cette mesquinerie, d’éclaircie temporaire.

    Je sais, l’héroïque Didier a gagné le super-G en Norvège avant de rafler in extremis le globe de la descente devant «Walchi». Et alors? Le contraire eût été un comble pour celui dont l’inénarrable Fabrice ne cesse de vanter semaine après semaine l’exceptionnel talent dans les disciplines de vitesse. Lindsay Vonn en a remporté la bagatelle de trois en trois jours, pourrait dans la foulée s’adjuger le cristal du général et on n’en fait pas un tel fromage. D’accord c’est une fille, mais quand même…   

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  • Federer peut-il continuer à jouer le Guillaume Tell du tennis?

    Tout ça pour ça, comme dirait Claude Lelouche. Parvenir à égaliser deux fois par les poils mais se retrouver le bec dans l’eau, c’est moche. Et quelle frustration! J’ai pourtant suivi la chose en essayant de ne pas voir, imaginant que si je regardais ailleurs je n’aurais pas le mauvais œil. Mais cela n’a servi à rien, les malheureux Aigles se retrouvent prématurément en vacances.

    En même temps, en entendant Louis Matte déclarer avant la rencontre que l’un des détails non réglé, posant en quelque sorte un problème aux Servettiens, c’était la gestion du puck, j’en étais interdite. Il me semblait que la base du hockey consistait justement à le gérer, ce puck. A moins que McSornette ait subrepticement et soudainement décidé de laisser évoluer ses ouailles avec autre chose qu’une rondelle…

    Enfin, Big Mac se consolera peut-être de cet amer revers avec l’espoir de pouvoir régner bientôt sur une patinoire digne de ce nom. A l’image de son collègue du crampon Pishyar, mieux loti, qui vient de recevoir les clés de la Praille. Du coup, Magic va créer sa crèche, son musée, son restaurant et sa boîte de nuit. Il reste à souhaiter que ces lieux seront un peu plus fréquentés que le stade… mais pas trop par les joueurs, surtout le dernier.

    De la musique d’avenir pourtant. Pour l’instant, le présent se nomme Indian Wells, où les choses sérieuses recommencent côté tennis, deux mois après l’Open d’Australie. Avec une question qui taraude les esprits du petit monde de la raquette: Federer est-il capable de continuer à jouer les Guillaume Tell en transperçant ses adversaires de ses flèches acérées ?

    La réponse est assez clairement négative de la part de la plupart des experts, pour qui Djokovic est prêt à briser le mythe helvétique dans le désert californien suite à ses deux victoires indiscutables à Melbourne et à Dubai. Le Serbe est d’ailleurs le premier persuadé de se placer aisément en dauphin de Nadal dans quelques jours.

    Et je croyais que le Suisse pensait pareil puisqu’il a annoncé son retour en Coupe Davis aux côtés de Wawrinka contre les Portugais en juillet prochain. Histoire de gagner facilement quelques lauriers qu’il aurait désormais du mal à cueillir sur le circuit.

    Eh bien figurez-vous que le phénix a au contraire la ferme intention de redevenir numéro un mondial. Un paradoxe de taille pour celui qui a toujours affirmé haut et fort que (re)coiffer la couronne était incompatible avec sa présence en Coupe Davis. Provoquant ainsi la vindicte populaire.

    Certes, Rodgeur se prétend actuellement dans une forme éblouissante, enthousiaste et plus frais qu’une rose. Précisant qu’il ne joue pas très bien, mais très très bien. A mon avis, le compliment vient de Mirka qui veut simplement plaire à son homme. Car franchement, la légende avait l’air totalement absente à Dubai, particulièrement lors de la finale.

    Il y a une autre raison qui me pousse à douter de la faculté du maestro à se réinstaller sur le trône. Il a en effet déclaré qu’il avait retenu les leçons de ses défaites contre le redoutable Novak. Une telle humilité de sa part, ce serait vraiment une grande première…

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  • Ces Bleus que le drapeau transcende

    Ce n’était pas du tennis, mais une exécution. De la part des Espagnols en Belgique bien sûr, mais surtout de celle des Français, auteurs du crash autrichien sur l’aéroport de Vienne. Bref comme prévu, en dépit des jérémiades du roi de l’intox Guy Forget prétendument privé de ses trois meilleurs joueurs (rien n’est moins sûr), les Bleus sont donc venus à bout sans coup férir d'adversaires fantoches, emmenés par un Jürgen Melzer usurpant honteusement son dixième rang à l’ATP.  

    Bref, pas vraiment de quoi pavoiser outre mesure pour les Tricolores dans ce premier tour de Coupe Davis. Juste se demander pourquoi ils végètent tous à ce point au classement. Peut-être se disent-ils que c’est tellement plus beau lorsque c’est inutile. Ou plus certainement, farouchement nationalistes, sont-ils simplement transcendés par le drapeau, qui leur produit carrément l’effet de la cape sur le taureau.

    Du coup ils foncent et se subliment dans ce genre d’épreuve. A l’image de leurs potes skieurs qui, après avoir collectionné les médailles à Garmisch, ont également glané de l’or en Norvège. Damant le pion aux Helvètes, dont on moque pourtant facilement le patriotisme exacerbé.

    Alors que je croyais avoir vu le pire aux Mondiaux alpins, les fondeurs se sont ingéniés à creuser encore pour tomber plus bas du côté d’Oslo. A commencer par le tsar Cologna, qui a touché le fond du trou de la mine en deux courses. Et qui, sauf miracle, devrait récidiver dans le 50 kilomètres, vu qu’il n’a pas le bon matériel. Alors qu’il n’a que ça à faire, s’en préoccuper, de son matos. Franchement on se pince.

    Pas autant, je l'admets, qu’en lisant ce titre: «Simon Ammann libère la Suisse». Galvauder un si grand mot juste pour avoir récolté du bronze par les poils au grand tremplin! Heureusement que le ridicule ne tue pas.

    Remarquez, nos «cracks» de la latte alpine et nordique n’ont pas été les seuls sportifs du cru à nous décevoir ces temps.  Eh oui, Sa Grâce, qui a lamentablement paumé sa finale de Dubai. Mais inutile de se perdre en conjectures pour en découvrir la raison. Elle est on ne peut plus évidente.

    Comme à l’US Open en 2009 où il avait laissé la victoire à Del Potro , se privant ainsi d’un sixième titre consécutif dans le tournoi new-yorkais, le maestro a privilégié la star au champion. Et plutôt que s’entraîner dur, a préféré prendre la pose debout, couché, à la piscine ou dans un hamac devant l’objectif du célébrissime photographe des beautiful people Mario Testino, pour la nouvelle campagne de pub du Credit Suisse.

    Ce  look superglam de jeune premier de cinéma permet certes à Rodgeur de rivaliser dans le domaine avec Nadal, la chemise ouverte sur ses plaquettes de chocolat, cheveux au vent à la barre d’un hors-bord dans les Baléares. Il se révèle en revanche nettement insuffisant face à la rage de vaincre du redoutable Djokovic. Mais d’ci à ce que la légende en prenne acte…

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