Federer peut-il continuer à jouer le Guillaume Tell du tennis? (11/03/2011)

Tout ça pour ça, comme dirait Claude Lelouche. Parvenir à égaliser deux fois par les poils mais se retrouver le bec dans l’eau, c’est moche. Et quelle frustration! J’ai pourtant suivi la chose en essayant de ne pas voir, imaginant que si je regardais ailleurs je n’aurais pas le mauvais œil. Mais cela n’a servi à rien, les malheureux Aigles se retrouvent prématurément en vacances.

En même temps, en entendant Louis Matte déclarer avant la rencontre que l’un des détails non réglé, posant en quelque sorte un problème aux Servettiens, c’était la gestion du puck, j’en étais interdite. Il me semblait que la base du hockey consistait justement à le gérer, ce puck. A moins que McSornette ait subrepticement et soudainement décidé de laisser évoluer ses ouailles avec autre chose qu’une rondelle…

Enfin, Big Mac se consolera peut-être de cet amer revers avec l’espoir de pouvoir régner bientôt sur une patinoire digne de ce nom. A l’image de son collègue du crampon Pishyar, mieux loti, qui vient de recevoir les clés de la Praille. Du coup, Magic va créer sa crèche, son musée, son restaurant et sa boîte de nuit. Il reste à souhaiter que ces lieux seront un peu plus fréquentés que le stade… mais pas trop par les joueurs, surtout le dernier.

De la musique d’avenir pourtant. Pour l’instant, le présent se nomme Indian Wells, où les choses sérieuses recommencent côté tennis, deux mois après l’Open d’Australie. Avec une question qui taraude les esprits du petit monde de la raquette: Federer est-il capable de continuer à jouer les Guillaume Tell en transperçant ses adversaires de ses flèches acérées ?

La réponse est assez clairement négative de la part de la plupart des experts, pour qui Djokovic est prêt à briser le mythe helvétique dans le désert californien suite à ses deux victoires indiscutables à Melbourne et à Dubai. Le Serbe est d’ailleurs le premier persuadé de se placer aisément en dauphin de Nadal dans quelques jours.

Et je croyais que le Suisse pensait pareil puisqu’il a annoncé son retour en Coupe Davis aux côtés de Wawrinka contre les Portugais en juillet prochain. Histoire de gagner facilement quelques lauriers qu’il aurait désormais du mal à cueillir sur le circuit.

Eh bien figurez-vous que le phénix a au contraire la ferme intention de redevenir numéro un mondial. Un paradoxe de taille pour celui qui a toujours affirmé haut et fort que (re)coiffer la couronne était incompatible avec sa présence en Coupe Davis. Provoquant ainsi la vindicte populaire.

Certes, Rodgeur se prétend actuellement dans une forme éblouissante, enthousiaste et plus frais qu’une rose. Précisant qu’il ne joue pas très bien, mais très très bien. A mon avis, le compliment vient de Mirka qui veut simplement plaire à son homme. Car franchement, la légende avait l’air totalement absente à Dubai, particulièrement lors de la finale.

Il y a une autre raison qui me pousse à douter de la faculté du maestro à se réinstaller sur le trône. Il a en effet déclaré qu’il avait retenu les leçons de ses défaites contre le redoutable Novak. Une telle humilité de sa part, ce serait vraiment une grande première…

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