Plus que de la malchance, c’est une vraie malédiction. Les Suisses subissent la damnation de Garmisch, on n’est pas loin du cauchemar de Bormio, se lamentent les fans écoeurés par cette injustice crasse qui colle impitoyablement aux lattes de nos champions, s’acharnant surtout sur la Kournikova du ski, la craquante Lara Gut.
Heureusement que Didier Cuche, d’abord soumis lui aussi au régime cacao, a réussi à rafler un peu d’argent pour éviter l’embonpoint qui menace dangereusement ses compatriotes. A commencer par ces dames.
Parce que quatre plaques de chocolat en cinq courses, c’est très mauvais pour la ligne. Et à mon avis, les Helvètes ne sont pas près de la retrouver, en dépit des optimistes à tout crin qui veulent absolument croire à quelques médailles de plus en deuxième semaine.
Alors qu’une éventuelle deuxième breloque, plutôt en bronze qu’en or d’ailleurs, de la part de la flèche des Bugnenets serait quasiment inespérée. Chez les filles ça ne va en principe plus le faire. Et avec un Carlo Janka peinant à se remettre de son virus ou un Silvan Zubriggen plus ou moins patraque qui ne cesse de geindre depuis le début des Mondiaux, il ne faut pas rêver.
Car hélas, nos «grands» hommes sont loin de la trempe et du moral d’acier d’une Lindsey Vonn ou d’une Maria Riesch, qui même terriblement diminuées, parviennent encore à briller.
Et à ce sujet, je ne peux que féliciter Laurent Chrétien, entraîneur de l’équipe féminine tricolore et responsable du groupe vitesse, pour son extraordinaire esprit d’analyse. Figurez-vous qu’il voyait le trio Jacquemod- Marchand-Arvier-Rolland jouer les TGV en descente. Pour la simple raison qu’à son avis la pauvre Lindsay Vonn était dans le brouillard et la malheureuse Maria Riesch plus cuite qu’un spaghetti dans un resto de Garmisch.
Moralité, l’Américaine et l’Allemande se retrouvent sur le podium, tandis que toutes les Françaises échouent lamentablement au-delà de la dix-septième place. Ca, c’est du pronostic d’expert, non?