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La pêche olympique de Sa Logorrhée

Les juniors ayant fait moisson de médailles aux Mondiaux de Crans-Montana, il était couru que leurs aînés ne monteraient pas sur le podium dans le super G de Hinterstoder. A l’image de Carlo Janka, qui s’est tellement reposé avant qu’il a failli s’endormir en route et se retrouve quatrième à plus d’une seconde du vainqueur. Sans parler de Didier Cuche, échouant  à une misérable dix-neuvième place.

Pas étonnant que la flèche des Bugnenets milite pour que les meilleurs aient le droit de choisir leur numéro de dossard, histoire de moins être tributaires des conditions météo et de la qualité de la neige. Tout en somme pour leur éviter les obstacles et leur faciliter le chemin vers la victoire, au détriment des autres. Franchement une sportivité hors du commun, le Neuchâtelois.

Mais si les Helvètes ont sombré, il en est un qui avait une pêche quasiment olympique. Il s’agit naturellement du grand, de l’immense, de Monsieur Jaton, le roi du commentaire. Et il a commencé tôt à se surpasser dans l’analyse pointue de l’épreuve. Dès le deuxième concurrent, en l’occurrence le Suisse Feuz, «l’homme en forme du moment». Mais qui n’a pas terminé la course… De même pour Peter Fill, «qui nous présente du très bon ski ». Mais s’est drôlement emmêlé les pinceaux.

En revanche Bode Miller, «l’ombre de lui-même depuis le début de la saison»,  termine troisième. De son côté Benjamin Raich, «qui n’aime pas la vitesse», finit second. Quant à Hannes Reichelt, dont Sa Logorrhée ne croyait pas au fantastique chrono à mi-parcours, «il faut se méfier, il y a plusieurs moyens de couper la cellule», il a conservé son avance pour l’emporter les doigts dans le nez. De surcroît, parti dixième, il a tué la course, n’empêchant pas le glapissant Fabrice d’en douter  jusqu’au passage du trentième skieur.

Remarquez, c’était aussi assez croquignolet chez ses collègues d’Eurosport. Et notamment au moment où s’élançaient leurs compatriotes, qui ont donc la technique, le physique, bref tout ce qu’il faut pour atteindre les sommets.  A l’image du Tricolore De Tessières. « Attention à Gauthier… excellent… à ce rythme, il peut largement viser le top 10…», bramaient nos spécialistes en extase. Funérailles, au final, le malheureux ne se classe que vingt-huitième. C’est bête, car il n’a fait qu’une petite faute, remarquaient en substance nos inconsolables cadors de la chaîne.

Et puisque je vous parle des Français, la séparation des pouvoirs, ils ne connaissent pas trop. Vous avez sans doute constaté que le sélectionneur des Tricolores, le doigt sur la couture du pantalon, s’est empressé d’obéir aux injonctions de la ministre des Sports. Chantal Jouanno ne voulait ni de Franck Ribéry ni de Patrice Evra en Equipe de France, étant donné qu’ils avaient sali l’Hexagone en Afrique du Sud. Courageux mais pas téméraire, Laurent Blanc n’a pris aucun des deux Bleus pour affronter le Brésil en match amical le 9 janvier prochain.

Si la blessure au genou de Ribéry lui a facilité le courbage d’échine, ce n’était pas pareil en ce qui concerne Evra, revenu à un bon niveau à Manchester United. Mais bien entendu, le sélectionneur s’en est tiré avec de pirouettes diplomatiques, clamant que seuls des critères sportifs avaient dicté son choix. On le croit sur parole…

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