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Les sinistrés de la latte et du crampon

Et ça continue pour les Suisses côté soupe à la grimace aux Mondiaux de ski de Garmisch. Toujours personne sur le podium après trois courses. Le syndrome de Bormio. Ou alors ils regardent trop «Etoile des neiges» sur la TSR…Remarquez, comme ils voulaient tout bouffer, ils ont au moins un petit en-cas à se mettre sous la dent avec leurs trois médailles en chocolat.

Les choses ont commencé à se gâter dès le début. Lara Gut, fusée de Comano et génie des Alpes dont on nous rebat les oreilles, échouait d’abord au pied des marches avant de chuter spectaculairement dans le slalom du combiné.  

Pareil avec les garçons. Alors que les fans n’étaient pas loin d’imaginer un triplé helvétique clinquant d’entrée de cause, deux d’entre eux quittaient prématurément la piste et ce cher Didier Cuche "s’encoublait" au départ, réalisant vite que cette saleté de revêtement était indigne de lui avec ces bosses et ces secousses ridicules.

D’accord avec le Neuchâtelois, Carlo Janka jouait sa sucrée, renonçant à s’aligner samedi dans la discipline reine. Décidément, quelles mauviettes! Déjà que la flèche des Bugnenets aimerait pouvoir choisir son numéro de dossard histoire de ne pas être trop tributaire des éventuelles mauvaises conditions, voilà que son pote réclame des boulevards pour être sûr de gagner.

Comme à toute chose malheur est toujours bon, j’imaginais que cette déculottée helvétique pourrait servir à rabattre le caquet de Jaton-Besse, le duo infernal de l’antenne romande. Un vœu pieux. C’est sûr qu’on aura de nouveau droit aux superlatifs logorrhéiques avant la descente de l’ami Cuche, dont le tandem va de nouveau nous bassiner avec ses extraordinaires qualités de finisseur. L’ennui, c’est que depuis quelques courses, il est nettement moins rapide en bas qu’en haut.  

Cela dit, pour choisir le ski de compétition, il faut avoir drôlement la foi. Parce que je ne vous raconte pas si c’est mal payé, comme l’émission TTC nous l’a confirmé. De telles clopinettes pour prendre autant de risques, c’est inhumain.

Tandis que Novak Djokovic raflait plus de deux millions lors de la finale de l’Open d’Australie, les médaillés d’or de Garmisch vont toucher, une grande première, 40.000 misérables francs. J'en ai mal au cœur pour eux en pensant aux douze millions qui gonflent chaque année le porte-monnaie du Portugais Cristiano Ronaldo, le footeux le mieux payé de la planète.

Bref, à moins d’avoir des sponsors, c’est la dèche pour les férus de la spatule. Entre le quinzième et le trentième, ils en sont à quelque 4000 francs par mois, Au-delà, ils ne peuvent simplement pas vivre de leur art. De quoi demander à Federer d’organiser un match de charité, pour venir en aide à ces working poors du sport!

Et au vu de leur affrontement pitoyable contre des Maltais loin d'être des faucons, Rodgeur devrait également prévoir une rencontre pour sauver les Rouges (de honte), véritables sinistrés du crampon... Il n’y a que ce brave Gottmar, damant dangereusement le pion à Koebi dans le pathétique, pour ne pas s’en rendre compte.  

Lien permanent Catégories : Nature

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