Six médailles d’or au moment où j’écris ces lignes. Et c’est du lourd, avec Didier Défago roi de la discipline reine, Simon
Ammann caracolant désormais dans la légende aux côtés de Federer (Sa Grâce a d’ailleurs fait part de son émotion), ou Michael Schmid, pionnier en skicross. Sans oublier, cerises sur le gâteau, Carlo Janka et Dario Cologna.
Ammann caracolant désormais dans la légende aux côtés de Federer (Sa Grâce a d’ailleurs fait part de son émotion), ou Michael Schmid, pionnier en skicross. Sans oublier, cerises sur le gâteau, Carlo Janka et Dario Cologna.
De prime abord, de quoi se taper sur le ventre en se congratulant follement. D’autant qu’il s’agit du record des records depuis l’aube de l’humanité. Je l’admets, ce n’est pas mal. Mais très franchement, pas non plus extraordinaire. Moi, ce qui m’épate vraiment dans l’affaire, ce n’est pas qu’on les ait décrochées ces breloques, mais le temps qu’on a mis pour y parvenir!
En d’autres termes, c’est la moindre des choses. Et sans vouloir enfoncer le clou en m’étalant sur les grotesques pronostics de nos rigolos de l’antenne, il en manque un sacré paquet de ces précieuses décorations. Et je ne cause même pas, tant les carottes étaient cuites, des deux que devait rafler l’arrogant Didier Cuche, entré lui à reculons dans l’Histoire pour avoir lamentablement raté ses JO.
Car il y a plus inquiétant. Outre un crouille bronze en combiné masculin, un autre en boardercross féminin, tintin chez ces dames en curling et en spatule alpine. La dèche également en relais, half-pipe, ski acrobatique, patinage ou bob à deux. Toutes disciplines qui allaient pourtant faire briller de mille feux le sel de la terre helvétique.
Cela dit, je nous estime mieux lotis que les Français, donnant encore davantage dans le cocorico pathétique pour avoir gagné l’essentiel de leurs palmes dans le très militaire biathlon.
Confirmant, s’il en était besoin, le chauvinisme exacerbé qui ronge planétairement les cerveaux selon l’origine de leurs propriétaires à chacune des grand-messes sportives.
Ce dont ne semble pas être toutefois conscient Frédéric Scola, à qui j’attribuerais le «vancouver» du plus stupide commentaire de la quinzaine olympique.
Suite au triomphe des hockeyeuses canadiennes face aux Américaines, il a déclaré en substance que cette victoire avait permis au pays de laisser éclater sa fierté nationale, dont les journaux s’étaient repus d’un bout à l’autre de l’Etat.
Parce qu’ailleurs non, c’est bien connu.Quand on gagne des médailles, on les cache soigneusement sous le tapis pour que personne n’en parle. Surtout en Suisse et à la TSR, ai-je remarqué…