A l’image de Bertarelli à Valence, c’était couru d’avance. Pirmin Zurbriggen a eu beau décréter, façon pub L’Oréal, «Didier Cuche parce qu’il le vaut bien», le guerrier au pouce cassé s’est à nouveau méchamment planté. Comme ses trois potes. La honte en somme. Du coup, Sa Logorrhée Jaton en était quasi coite.
Bref côté médailles, la Suisse poursuit, elle, sa descente. Pas de quoi redonner des couleurs aux spécialistes de choc de la TSR de plus en plus pâlichons avec leurs pronostics ridicules. Le plus saugrenu étant quand même celui de Jean-François Rossé mardi dernier, hissant les hockeyeurs suisses en demi-finale après avoir prévu une victoire sur des Etats-Unis épuisés par leur championnat!
Une vingtaine de breloques nous annonçaient donc nos comiques. Dont une quinzaine rien qu’en ski, hommes, femmes et disciplines confondues. Sans oublier les planches.
Inutile de préciser qu’on sera très loin du compte, même si Cologna se défonce et qu’Ammann se transcende. D’autant que le bob à deux ne fera sans doute pas l’appoint vu les forfaits des meilleurs.
A mon avis, les athlètes y arriveraient mieux si les commentateurs cessaient de se comporter en agents de leurs idoles. En groupies dénués d’objectivité. Et je ne vous parle pas uniquement de Pierre-Alain Dupuis, privé de son consultant et tentant de saisir le pourquoi du comment dans une partie de curling masculin hachée par des coupures d’images. En pleine nuit de surcroît…
Au hasard, je prends le programme libre de Lambiel. Alors que le spectateur lamba avait compris que le Valaisan ne monterait pas sur le podium bien avant d’entendre son entraîneur lui dire qu’il avait été un peu lent, le duo Blattner/Monod patinait dans la semoule. S’échinant sottement à la jouer méthode Coué, en se persuadant que Stéphane n’avait commis aucune erreur et conservait des chances de médaille si les juges avaient les yeux en face des trous.
On se pince! Après avoir volé l’argent aux championnats d’Europe, c’eût été le comble qu’il quittât Vancouver ne serait-ce qu’avec du bronze, pour une prestation qu’il a personnellement jugée quelconque.
A ce propos, le mea culpa semble mode dans le domaine. Je ne sais pas si vous avez entendu Brian Joubert. Moi qui le trouvais tête à claques, il m’a bluffée en estimant normal d’être qualifié de «petit con».
Un exemple à suivre pour la flèche des Bugnenets, n’hésitant pas à se traiter d’idiot, mais vouant aux gémonies ceux qui se permettent de l’écrire!