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Grand écran: "Planète B", angoissant thriller d'anticipation dystopique au féminin. Avec Adèle Exarchopoulos

France 2039. Comme le reste du pays, où a été mise en place la loi sécurité totale, Grenoble est en plein chaos. Traqués sans relâche par les forces de l’ordre, aidés de drones de surveillance, des écolos activistes qualifiés de terroristes tentent de résister. Une nuit Julia (Adèle Exarchopoulos) en mission avec Eloi (Paul Beaurepaire), se font surprendre par les CRS. Ils se battent farouchement pour leur échapper, mais brusquement, c’est le trou noir.

Surgie de l’eau proche de l‘asphyxie,  Adèle échoue dans une résidence hôtelière avec piscine, transats et parasols au milieu des palmiers, lieu isolé et perché sur un piton rocheux dominant la mer. Très vite elle découvre qu’il s’agit en fait d’une prison virtuelle, appelée Planète B où, avec ses compagnons de lutte qui l’ont rejointe, elle devra attendre son procès. Disparus sans laisser de trace, considérés comme déviants, ils sont soumis à des tortures psychologiques, faisant notamment d’affreux cauchemars en recevant d’horribles images. Ou se heurtent à des murs invisibles en cherchant à sortir de cet endroit faussement paradisiaque.  

Parallèlement la réalisatrice suit, dans le monde réel, Nour (la Genevoise Souheila Yacoub). Journaliste irakienne fauchée travaillant comme femme de ménage dans une base militaire, elle se retrouve,suite à une histoire de casque volé. face à Julia sur la disparition de laquelle elle enquêtait. 

Après son premier film (Les héros ne meurent jamais) la Française Aude Lea Rapin propose un thriller d’anticipation apocalyptico-socialo-politico-dystopique au féminin, où elle en profite pour montrer une société fracturée, violente, développant des thèmes qui font écho à l’actualité comme la pollution, la montée des extrêmes,  les violences policières, les dérives carcérales, l’exploitation des immigrés,  l’écoterrorisme.  Noir, angoissant, intéressant par son discours militant, bien interprété, Planète B a de quoi séduire. D’autant que la réalise soigne aussi le décor. Mais elle a tendance à nous perdre au fil d’un scénario brouillon et qui n’évite pas les longueurs. Dommage.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 25 décembre

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