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Grand écran: "Le Déluge" nous fait partager les derniers jours de Louis XVI et Marie-Antoinette. Avec Guillaume Canet et Mélanie Laurent

Après la fameuse fuite de Varennes en 1791, la famille royale sera rattrapée par la garde nationale Arrêtée, elle sera finalement emprisonnée  à La Tour du Temple, près de Paris, à partir du 13 août de l’année suivante. dans l’attente de leur procès et de leur exécution programmée .  

Tourné à Rome et à Turin sur fond d’images de synthèse du Paris de l’époque, Le Déluge  signé du réalisateur italien Gianluca Jodice est né de la lecture, par hasard, d’un livre relatant le procès de Louis VXI, dernier souverain de l’Ancien Régime. Tiré des carnets  de Jean-Baptiste Cléry, valet personnel du roi  resté auprès de son maître jusqu’au bout, il évoque, selon son auteur, une apocalypse historique et intime, en racontant à la fois la fin d’un homme et  d’une époque

Divisant son film en trois chapitres, les dieux, les hommes et les morts, l’auteur a choisi un angle intéressant en nous laissant  partager les derniers jours de Louis VXI, de Marie-Antoinette  et de leurs deux enfants. Alors qu’ils ont toujours vécu dans le luxe et la splendeur de Versailles,  Ils sont très rapidement  privés de leurs privilèges, dénués de tout, négligés et raillés, obligés de porter des vêtements et des perruques sales, de manger avec les doigts. Morts en somme avant d’être guillotinés.

Quant à leurs gardiens révolutionnaires, ils sont montrés comme des soudards assoiffés de vengeance et de sang,  l’un d’eux n’hésitant pas à violer Marie-Antoinette en échange de quelques faveurs pour sa progéniture. Une scène improbable, où le réalisateur n’a pas hésité à sacrifier la vérité  à la licence cinématographique, ce qui fera sans doute hausser quelques sourcils de spécialistes. Même si Les heures sombres de la Terreur n’en sont pas moins bien rendues. A l’image d’un monde basculant dans un autre.

Outre ses décors soignés, Le Déluge le film, qui certes n’atteint pas des sommets, se laisse toutefois aussi voir pour ses deux comédiens. Méconnaissable, enflé de partout, Guillaume Canet apparaît en roi immature, timide, sinon quasiment autiste, trop faible pour sa lourde tâche, peu à l’aise en société, vouant une passion à la réparation des serrures et des horloges.

A la cruauté des tortionnaires envers cette famille tombée dans la déchéance, Jidice oppose l’humanité d’un homme acceptant son sort, sa douceur exaspérante pour  une Marie-Antoinette  très différente  qui ne cesse de se braquer. Mélanie Laurent  se révèle parfaite en reine orgueilleuse, souveraine déchue s’obstinant  à rester impérieuse et péremptoire, avant de prendre conscience  de la tragédie  

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 décembre. 

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