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Grand écran: "Les Barbares", comédie politique sur le vivre ensemble, où se mêlent humour et bons sentiments

Le vivre ensemble et sa difficulté inspirent les cinéastes. Ken Loach avait pour ainsi dire ouvert la voie avec The Old Oak, drame évoquant l’arrivée de migrants syriens dans un village sinistré du nord-est de l’Angleterre, miné par la pauvreté et le chômage. L’accueil est mouvementé mais les choses finissent par s’arranger, Ken Loach insistant sur la solidarité, et surtout l’espoir,.

Misant plutôt sur l’humour et la satire avec Les Barbares, Julie Delpy situe, elle, son action à Paimpont, petit village breton où tout le monde se connaît. Parmi les principaux habitants, il y a Joëlle (Julie Delpy), l’instit humaniste, empathique et déterminée, sa grande copine Anne (Sandrine Kiberlain), propriétaire alcoolique de la supérette, son mari coureur (Mathieu Demy) , Hervé (Laurent Laffite) le plombier alsacien aussi plouc que raciste, ou encore sa femme infirmière Géraldine (Indira Hair), enceinte de son cinquième enfant. 

Bref.  les Paimpontais se sont prononcés quasi unanimement pour l’accueil de réfugiés ukrainiens. Sauf que les réfugiés qui débarquent  sont … syriens ! Un changement de nationalité qui, pour certains, dont évidemment Hervé, modifie singulièrement la donne! Pétris d’idées reçues, ils n’imaginent pas que ces réfugiés puissent être mieux élevés et plus cultivés que la majorité d’entre eux. Côté syrien, on trouve ainsi Ziad Bakr qui iincarne le père, tandis que Fares Helou, star du cinéma arabe et lui-même réfugié en France en 2011, joue le grand-père. 

Dans cette comédie politique plutôt émouvante et bien interprétée, Julie Delpy met ainsi en avant le racisme, la xénophobie, les préjugés, le manque de solidarité que provoquent l’ignorance, la peur, et  l’incompréhension, de l‘autre. Mais on regrette, malgré son actualité brûlante, le manque de subtilité et de finesse. Julie Delpy, appuyant sur le fait que les barbares ne sont pas ceux qu'on pense,  n’évite en effet pas les écueils des bons sentiments, de la caricature ou du cliché. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 24 septembre.

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