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Grand écran: Megalopolis, un méga-délire de Coppola qui méga-divise entre chef d'oeuvre et accident de char romain!

Après douze ans de silence, Megalopolis était tellement attendu qu’il provoquait son lot de fantasmes avant la projection  en mai dernier sur la Croisette. Il faut dire que Francis Ford Coppola mijotait la chose depuis une quarantaine d’années, au point d’y mettre 120 millions de dollars de sa poche. Une ambition  démesurée qui n’a pas payé. Très divisés, les avis allaient de chef d’œuvre (plutôt rares toutefois) à l’accident de char romain, en passant par la cata Coppola.   

Dans les deux cas, c‘est exagéré pour cette fable politico-antico-avant-gardiste, qui se double d’un autoportrait narcissique de l’auteur en citoyen engagé, notamment dans l’anti-wokisme. Elle se déroule dans un New York futuriste inspiré de l'Empire romain, rebaptisé New Rome, où s’opposent deux visions diamétralement opposées.  D’un côté celle de Cesar Catilina (Adam Driver). Génial architecte, inventeur par ailleurs du mégalon, matériau de construction révolutionnaire, indestructible, lui permettant également d’arrêter le temps, il souhaite construire une cité qui fasse rêver ses habitants. 

Mais il se trouve en désaccord total avec Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito)), maire mafieux corrompu qui veut, lui, bâtir une ville casino. Une divergence fondamentale d’autant plus renforcée que la fille de Cicero Julia (Nathalie Emmanuel) est amoureuse de César. Bref l’affrontement est inévitable, poussant les New-Yorkais à l’insurrection ... Ce faisant,  Coppola nous en met plein les yeux en mêlant les époques, proposant une fresque délirante, clinquante, inventive, baroque, hypercolorée, kitsch, grandiose, pleine de fulgurances et d’expériences visuelles.

Un récit décousu et trop long qui nous perd

Dommage que le reste ne soit pas à la hauteur. A commencer par un récit décousu, trop long, pas terriblement rythmé , qui tend à nous perdre entre courses de chars, jeux antiques et crash d’un avion russe. Mais surtout, c'est un poil gênant, le métrage se présente comme une autoglorification de l’auteur, le magistral César étant à l'évidence Coppola,  dont on regrette le côté et le ton pédants de ses réflexions sur le temps (ce n’est pas la première fois) et le pouvoir. Finissant en quelque sorte par nous expliquer que dans le fond rien  n’a véritablement changé depuis l’aube de la civilisation occidentale. Une vraie découverte...  

On n’est pas non plus franchement bouleversifié par les acteurs qui frisent parfois le ridicule par la grandiloquence de leur jeu, même Adam Driver ça fait mal de le dire, quand ils ne tombent pas carrément dedans. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 septembre.

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