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Grand écran: Laure Calamy et Olivia Côte, duo de choc dans "Les Cyclades" de Marc Fitoussi. Interview

Adolescentes inséparables a la fin des années 80,  Magalie (Laure Calamy) et Blandine (Olivia Côte) se retrouvent une bonne trentaine d’années plus tard suite à une petite ruse du fils de Blandine inquiet voir sa mère déprimer, son mari l'ayant quittée pour une plus jeune. A l’époque, vouant une passion folle au Grand Bleu de Luc Besson, elles avaient projeté de se rendre sur l’île grecque d’Amorgos, l’un des lieux de tournage de leur film préféré.  Elles décident alors de faire ce voyage dans les Cyclades dont elles ont toujours rêvé. 

Malheureusement,  leur complicité d’avant n’est qu’un souvenir car désormais tout les oppose. Extravertie, exaltée, instable, Magalie continue à se comporter comme une gamine tandis que Blandine, coincée et frustrée, ne supporte pas qu’on perturbe son quotidien. C’est dire si elles ont une approche différente des vacances et de l’existence en général!

Magalie ne pense qu’à s’amuser et à draguer, tandis que Blandine tient à respecter leur programme touristique. Bref, bonjour la galère au soleil! Mais alors que t out tourne au vinaigre, elles rencontrent Bijou (Kristin Scott Thomas) une ancienne amie de Magalie, anticonformiste et fantasque. Permettant finalement aux deux ex-meilleures amies de le redevenir. 

Excellentes, Laure Calamy et Olivia Côte forment un duo qui fonctionne parfaitement à plein dans ce film à la trame classique, farfelu, sans prétention et qui, au-delà des beaux paysages, repose principalement sur l'énergie des deux quadras en goguette.  Il est signé Marc Fitoussi, qui a écrit ls dialogues, car ça l’aide pour la création de ses personnages.  Rencontré à Genève, l’auteur à qui on  doit notamment  La ritournelle,  Les apparences et quelques épisodes de l’irrésistible série Dix pour cent, nous en dit plus sur la genèse de son dernier opus. 

«J’avais envie de raconter une histoire d’amitié par le biais d’un buddy movie au féminin, ce qui n’est pas fréquent. Par ailleurs j’avais effectué  un voyage personnel dans les Cyclades. Quant au Grand Bleu,  le phénomène perdure à Amorgos, 30 ans après. En réunissant ces éléments, je tenais mon sujet». 

Vous creusez aussi le sillon des apparences, comme par exemple les failles derrière l’exubérance de Magalie.   

Les gens prétendent toujours qu’ils vont bien, même si c’est le contraire. Tout le monde veut donner une bonne image, dissimuler un éventuel mal-être. Pour Magalie, la joie, le comique est une forme de politesse, alors qu’elle est cabossée par la vie.  Raison pour laquelle je teinte le charme de blessures et de mélancolie.

Pourquoi êtes-vous particulièrement inspiré par les femmes ?

Ma culture s’est construite avec des personnages forts, comme elles. Je me suis rendu compte qu’elles ont davantage d’autodérision. Elles sont moins figées dans un rôle, conscientes que jouer c’est se transformer, prendre des risques.  J’aime les emmener là où elles ne sont pas encore allées.

Comment avez-vous choisi vos comédiennes ?

J’ai rencontré Laure Calamy sur Dix pour cent. Elle sait être à la fois drôle, émouvante. audacieuse. Le genre à sauter dans le vide. Elle se réinvente à chaque prise. On peut l’attaquer en disant qu’elle en fait trop qu’elle est bruyante, horripilante. Mais elle m’épate. Elle est très attachante.

Et Olivia Côte ?

Ca a été compliqué de trouver Blan dine, une femme larguée, dépressive, esseulée. C’est Laure qui m’a conseillé Olivia qui est une amie. C’est un rôle à contre-emploi, car en réalité, Olivia est encore plus excentrique que Laure... 

Un mot sur Kristin Scott Thomas.

Je ne la connaissais pas du tout. Elle conserve du mystère. Je suis passé par son agent et elle a dit oui tout de suite C’était un rôle très nouveau pour elle.

Déjà des projets pour la suite ?

Oui. J’ai quelques comptes à régler et je veux réaliser un  film sur le cinéma et les actrices. J’ai envie de me montrer plus cruel et plus impertinent. 

Les Cyclades, à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 18 janvier. 

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