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Festival de Locarno: "Bullet Train" donne dans la surenchère et l'overdose. Avec Brad Pitt en mode cabotinage

Locarno aurait-il un petit faible pour David Leitch? Toujours est-il qu’après Atomic Blonde en 1917, le réalisateur revenait au Tessin pour une ouverture en boulet de canon sur la Piazza grande avec Bullet Train. Du moins était-ce l’idée, d’autant que l’auteur avait fait monter Brad Pitt à bord du Shinkansen, fameux convoi japonais à grande vitesse, reliant notamment Tokyo à kyoto. 

Atout évidemment majeur de ce film d’action adapté  du roman Maria Beetle de Kotaro Isaka, le comédien, alias Coccinelle, est un tueur à gages aspirant désormais à une forme de zénitude. Cette fois, ce pacifiste new look est chargé d’une mission apparemment banale: récupérer une mallette et descendre du  train à la première occasion. Ce qui n’est pourtant pas si simple car poursuivi par une poisse tenace, il se retrouve face à une poignée d’assassins chassant plus ou moins le même gibier. Du coup les affreux tentent brutalement de s’éliminer mutuellement.   

Et nous voici partis pour deux heures d’un opus testéroné à outrance qui se veut déjanté et décalé, avec overdose de fusillades, d’affrontements ultra-violents, associés à des flashbacks et un comique ultra-répétitifs, dans des plans ultra-colorés. Le tout façon manga un rien pourri ne tarde donc pas à nous ultra-lasser… 
 
A retenir toutefois, dans cet inutilement trop long métrage sous influence tarantinesque,  la prestation plutôt sympathique de Brad Pitt, Anti-héros malchanceux et ringard, apparemment lourdaud et empêtré, il est de surcroît affublé de grosses lunettes à monture noire et d’un bob particulièrement peu seyant. Dommage pourtant que cet adepte de l’autodérision donne lui aussi dans la surenchère, en cabotinant à mort. En résumé, on dira que la superstar et son réalisateur trouvent davantage de plaisir à jouer et à tourner que le spectateur à regarder le résultat de l’œuvre.   

A l’affiche dans les salles suisses dès le 4 août.

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