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Grand écran: "5ème set", avec Alex Lutz formidable en tennisman tentant un improbable retour

Roland Garros est terminé et les fans de tennis attendent fébrilement Wimbledon. Pour patienter, on leur conseille d’aller voir 5éme set de Quentin Reynaud. Dans son premier film, il se penche avec conviction sur la difficile tentative de reconversion  d’un ex-prodige de la raquette,  

Formidablement interprété par Alex Lutz, Thomas, aujourd’hui âgé de presque 38 ans, n’a jamais fait des étincelles, écumant les tournois Future et Challenger. Il y a 17 ans, il était pourtant l’un des plus grands espoirs français. Mais une défaite en demi-finale d’un des plus prestigieux tournois du monde l’a traumatisé, et depuis il est descendu dans les profondeurs du classement. Aujourd’hui, il se prépare à ce qui devrait être son dernier tournoi. Il refuse pourtant d’abdiquer. 

Tenaillé par un désir de sauver son honneur, il se lance dans un combat homérique douloureux, au résultat incertain. Une lutte sans merci pour dompter un corps meurtri par les blessures, un genou bousillé, les sacrifices physiques qu’il s’est imposés toutes ces années, sans parvenir à atteindre le haut niveau. 

Cet acharnement pour un retour en grâce, c’est tout l’enjeu du film de Quentin Reynaud. Mais aussi intéressant soit-il, l’opus doit avant tout sa réussite au talentueux  Alex Lutz, Véritablement habité par son personnage, il n’incarne pas, il est Thomas. Il nous fait partager ses souffrances,  mesurer la brièveté d’une carrière dominée par la passion du jeu, mettant en péril une vie d’après qu’il n’a pas voulu envisager. 

Sans oublier les petites humiliations subies, inhérentes à un déclassement professionnel qui vous renvoie impitoyablement à l’anonymat. L’auteur met d’ailleurs ainsi le doigt sur un système qui vous brise après vous avoir trop vite encensé. 

Un regret toutefois en ce qui concerne le scénario convenu et des rôles secondaires quasi inexistants. Plus particulièrement celui de la mère (Kristin Scott Thomas), voulant à tout prix faire de son fils un champion. Il y avait là de quoi donner plus de chair au personnage. Comme d’ailleurs à l’épouse, campée par Ana Girardot,  

A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 16 juin.

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