Manu, un imbécile heureux, est chargé d’une mission spéciale. Contre 500 balles, il doit amener une valise à un type avec interdiction formelle de regarder ce qu’elle contient. Il vole une Mercédès pourrie à plaques vaudoises ( !) et passe chercher un pote tout aussi crétin, pour aller récupérer le mystérieux bagage.
Mais sur la route, ils entendent un drôle de bruit semblant venir du coffre. Ils l’ouvrent et découvrent une mouche géante. Oubliant momentanément la mission, Jean-Gab a une idée farfelue: la dresser comme un drone, dans le but de se faire un gros paquet de fric !
Pour Mandibules, Quentin Dupieux a fait appel au duo comique du Palmashow, Grégoire Ludig et David Marsais et les embarque en absurdie. Ils entreprennent ainsi un road trip burlesque dans le sud de la France, sur fond de situations loufoques, de personnages déjantés et de dialogues foireux. C’est toujours aussi barré, sauf que cette fois Mr Oizo a choisi de privilégier une forme de légèreté au morbide et à la noirceur, prônant une amitié certes rigolote, mais un peu trop bécassonne pour être vraiment jubilatoire.
A côté de nos losers, on retrouve Adèle Exarchopoulos dans le rôle d’une jeune femme atteinte d’un trouble du langage. A la suite d’un accident, elle ne peut pas parler sans crier. Assez fatigantes, ses scènes ne sont pas les meilleures du film, qui, lui non plus ne fait pas autant... mouche que d’autres titres du réalisateur, comme Rubber, le pneu tueur, Wrong Cops ou plus récemment Le Daim, opus jouissif où Jean Dujardin dialogue avec un blouson diabolique.
"Mandibules", à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le 19 mai.