Suze Trappet, 43 ans, coiffeuse intoxiquée par 20 ans d’usage de laque et autres produits nocifs dans son salon, apprend qu’elle n’en a plus pour très longtemps. Elle décide alors de retrouver l’enfant qu’elle avait été forcée d’abandonner lorsqu’elle avait 15 ans.
Venue réclamer son dossier d’accouchement sous X, elle va croiser JB, fonctionnaire obsessionnel et geek quinqua, injustement évincé par un plus jeune et qui rate son suicide dans le bureau d’à-côté. Ces deux éclopés vont se lancer dans une quête aussi folle qu’improbable, aidés par un archiviste aveugle incollable sur la question et un obstétricien sénile.
Après Au revoir là-haut, pamphlet politico-poétique, Albert Dupontel, revient avec Adieu les cons, tragi-comédie mélancolique, formidablement portée par lui-même, Virginie Efira et Nicolas Marié. Prenant la défense des écorchés et des laissés-pour-compte, s’attaquant à un monde déshumanisé et cynique qui transforme les gens en robots complaisants, Albert Dupontel livre une comédie engagée, grinçante, amusante, absurde, émouvante.
A la fois mélo romanesque et pamphlet rageur à l’image d’un Dupontel irascible, le film séduit par sa mise en scène, son rythme, son énergie et ses trouvailles visuelles. Pas grand-chose à reprocher, sinon quelques gags répétitifs et, vers la fin, une scène inutilement interminable dans un ascenseur. Mais voilà qui ne va de loin pas décourager les fans de l'auteur.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 21octobre