Le 4 septembre 1963, dans les décombres d’une Caravelle de Swissair qui s’est écrasée peu après son décollage de Kloten, des sauveteurs découvrent le passeport d’un certain Reynold Thiel. Inconnu du grand public, ce Neuchâtelois figure pourtant parmi les personnalités les plus surveillées de Suisse, en raison de son engagement au sein du parti communiste.
C'est ce que raconte en 2009 Alain Campiotti, journaliste au Temps, dans une série de trente articles consacrés à cet être mystérieux, par ailleurs homme d’affaires, talentueux pianiste, compositeur et couturier.
Découvrant cette chronique, la cinéaste romande Danielle Jaeggi, dont le père était l’un des meilleurs amis de Reynold Thiel, a décidé de monter un documentaire à la première personne autour de cet homme secret, qu’elle a côtoyé dans son enfance et dont le comportement lui paraissait parfois étrange.
Militant fervent, il devient un grand défenseur du parti communiste à l’occasion d’un séjour à Paris dans les années 1930. Puis il se bat en Espagne dans les Brigades Internationales, avant de rejoindre la résistance en France.
Après la Deuxième Guerre mondiale, devenu un businessman, il voyage en Europe de l’Est et en Chine. Il reste sous contrôle étroit et assidu de la police fédérale qui a réuni sur lui un épais dossier, le film nous donnant lecture de certains rapports.
Mêlant la petite histoire à la grande pour nourrir un métrage dont l’intérêt se situe surtout dans sa première partie, Danielle Jaeggi a rassemblé une foule de documents d’archives, de photos, de vidéos. Elle s’est également replongée dans ses souvenirs pour mener sa propre enquête et sortir de l’ombre cet espion si discret.
Sorti dans les salles de Suisse romande mercredi 26 février, Thiel le Rouge sera projeté dimanche 1er mars à 11 heures au Cinéma Bio de Carouge, en présence de sa réalisatrice et de l’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreyfuss.
Avocat spécialisé dans la défense des entreprises chimiques au début des années 2000, Robert Bilott, interpellé par un paysan voisin de sa grand-mère chez qui il passait ses vacances, découvre que la société DuPont est responsable de la pollution de l’eau en déversant ses déchets dans la rivière Ohio.
Renée Zellweger, justement récompensée par un Golden Globe et un Oscar, est l’atout majeur de Judy, biopic inspiré d’une pièce de Peter Quilter, End Of The Rainbow. Signé de l’homme de théâtre britannique Rupert Goold, il s’attache plus particulièrement aux deux dernières années de la vie et de la carrière de Judy Garland, née Frances Ethel Gumm en 1922 d’un père suisse et d’une mère norvégienne, morte à 47 ans d’une overdose de médicaments en 1969.