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Grand écran: "La ch'tite famille", comédie indigente, paresseuse et lourdingue

cin-la_chtite_famille-1-1000x600.jpgQuand on nous raconte que Les Tuche sont la famille préférée des Français et qu’on voit celle de Dany Boon provoquer quasiment l’extase sur les plateaux télé, avant sans doute de cartonner au box-office, on ne peut s’empêcher de se poser des questions sur la curieuse structure neuronale de nos voisins...

Dans ce qui donc pas une suite à Bienvenue chez les Ch’tis, mais où Dany Boon ne se creuse pas trop le ciboulot en confrontant sans originalité la province à la capitale au lieu du nord au sud, on découvre le héros de la chose (évidemment interprété par l'auteur), Valentin D., célèbre et snob designer parisien. Honteux de son milieu prolétaire, il a renié ses origines en prétendant être orphelin.

Avec sa femme Constance, il organise le vernissage de leur rétrospective au Palais de Tokyo, quand débarquent son frère, sa belle-sœur et sa mère, croyant être invitée à la réception pour fêter ses 80 ans. Les mensonges de Valentin sont sur le point de le rattraper. D’autant qu’il perd la mémoire suite à un accident de voiture et que son accent ch’ti effacé resurgit, plus fort que jamais. Gênée, Constance va tenter de le lui faire reperdre…

La ch’tite famille est l’œuvre la plus personnelle de Dany Boon, monté à Paris en revendiquant ses racines et son identité, malgré les avis de certains producteurs qui lui conseillaient plutôt de les oublier. Pourquoi dès lors ne pas exploiter la chose? Sauf qu’une bonne idée ne suffit pas, et de très loin, à faire un bon film.

Tirant tant et plus sur ce fameux accent qui a fait son immense succès il y a dix ans, le réalisateur très peu inspiré propose une comédie indigente, paresseuse et des plus lourdingue. Se voulant un choc de deux univers opposés, elle se résume en réalité à du déjà vu, à de l’attendu et à quelques gags pas drôles, laborieux et répétitifs. Telle cette chaise design à trois pieds qui ne cesse de s’effondre avec son occupant...

Bref, le réalisateur donne dans la grosse ficelle pour comédiens qui en font des tonnes. A l’image de Line Renaud fatigante, de Valérie Bonneton ridicule. Sans oublier le pathétique Pierre Richard se livrant à d’insupportables pantomimes, et allant jusqu’à chanter «Que je t’aime» en ch’ti à sa femme. Un hommage involontaire à Johnny (encore vivant lors du tournage), peut-être diversement apprécié. Ou pas.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande  dès mercredi 28 février.

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