Décidément Noémie Lvovsky aime écrire, diriger et se donner le premier rôle. Après Camille redouble, où elle revenait à ses 15 ans suite à sa propulsion dans une faille spatio-temporelle, la réalisatrice récidive avec Demain et tous les autres jours. Explorant la relation fusionnelle entre une fillette et sa mère qu’elle incarne elle-même.
Cette femme fantasque, un euphémisme, avouant qu’elle n’est pas une bonne maman, se laisse aller à des caprices qu’elle regrette ensuite. Elle traîne ainsi toute une nuit dans les rues sous la pluie en robe de mariée, prend un train jusqu’au terminus un soir de Noël ou, après avoir brusquement décidé de déménager, débarque chez des inconnus avec la ferme intention d’y rester, prétextant qu’ils occupent son nouvel appartement.
Au fil de l’histoire, elle s’enfonce dans la folie tandis que Mathilde, 9 ans, se livrant certes elle aussi à quelques entreprises bizarroïdes, mais psvchologiquement plus adulte, essaie de la protéger. La gamine que ses petites camarades de classe traitent de sorcière, est aidée dans sa difficile tâche par une étonnante chouette parlante, qui devient sa confidente…
Avec cette fable plutôt singulière autour du rapport inversé mère-fille, Noémie Lvovsky nous entraîne, entre rêve et réalité, dans un univers intimiste et secret saupoudré de surnaturel. Et d’un brin de noirceur Dommage qu’elle ait trop tendance à nous perdre en route. On soulignera toutefois la prestation de la réalisatrice et de sa jeune partenaire Luce Rodriguez, qui révèle ici un vrai talent.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 septembre.