Un homme monte les marches de la villa Malaparte face à la Méditerranée. Cette image en forme de symbole, tirée du Mépris sorti en 1963, c’est l’affiche de la 69e édition du Festival de Cannes. Un hommage à Jean-Luc Godard après celui rendu l’an dernier à Ingrid Bergman.
Quant au grimpeur Michel Piccoli, qui incarnait un couple à la dérive avec Brigitte Bardot dans le film, il sera le premier à fouler le tapis rouge, le 11 mai. Pour la troisième fois Woody Allen ouvrira les feux en présentant Café Society. Dans les rôles principaux, Kristen Stewart (l’une des reines de Cannes), Jesse Eisenberg et Steve Carell.
Après avoir visionné 1869 films, le comité de sélection en a retenu 53 en provenance de 28 pays, dont 21 en lice pour la Palme d’or, dix-huit dans la section Un Certain Regard, cinq hors compétition, trois en séance de minuit et six en séances spéciales. Sept sont des premières œuvres.
Côté concours, colonne vertébrale de la prestigieuse grand-messe de la pellicule, on a principalement misé sur des valeurs sûres, comme en témoigne la liste des élus, dont trois femmes. Leurs œuvres seront soumises au verdict du jury présidé par l’Australien George Miller, entouré des actrices Kirsten Dunst, Valeria Golino, Vanessa Paradis, de la productrice iranienne Katayoon Shahabi, des acteurs Arnaud Depleschin, Mads Mikkelsen et Donald Sutherland.
Les Français sont les plus représentés avec quatre cinéastes, Nicole Garcia (Mal de
pierres) Olivier Assayas (Personal Shopper) Buno Dumont (Ma Loute) Alain Giraudie (Rester vertical). Ils devancent trois Américains, Sean Penn (The Last Face) Jim Jarmush (Paterson) Jeff Nichols( (Loving) deux Roumains, Cristian Mungiu (Baccalauréat) Cristi Puiu (Sireranevada) et deux Britanniques, Ken Loach (I, Daniel Blake), Andrea Arnold (American Honey).
Suivent les frères Dardenne (Belgique) qui retentent le triplé avec La fille inconnue, l’Espagnol Pedro Almodovar (Julieta) le Québécois Xavier Dolan (Juste la fin du monde) le Philippin Brillante Mendoza (Ma’Rosa)le Danois Nicolas WindingRefn (The Neon Demon), le Hollandais Paul Verhoeven (Elle) le Brésilien Kleber Mendonça Filho (Aquarius), le Sud-Coréen Park Chan -Wook (Agassi), l’Iranien Ashgar Farhadi (The Salesman) et une nouvelle venue Maren Ade (Toni Erdmann) qui signe un retour attendu de l’Allemagne en concours. Grands absents en revanche, les Italiens, après une belle représentation en 2015.
Devant la caméra, ce qui a fait dire au délégué général Thierry Frémaux que «c’est plutôt un festival avec beaucoup de stars», on notera pêle-mêle, outre celle de Kristen Stewart (déjà citée et ici avec Jesse Eisenberg et Woody Allen), la présence de Charlize Theron, Adèle Exarchopoulos, Léa Seydoux, Isabelle Huppert, Marion Cotillard, Adèle Haenel, Juliette Binoche, Valeria Bruni-Tedeschi, Vincent Cassel, Ryan Gosling, Javier Bardem, Russel Crowe, Fabrice Luchini, ou encore Adam Driver.
Par ailleurs, le jury de la section Un certain regard sera présidé par Marthe Keller, celui de la section parallèle, La Semaine de la critique, par Valérie Donzelli. De son côté, le directeur de la Quinzaine des réalisateurs Edouard Waintrop annonce dix-huit longs-métrages, dont Ma vie de courgette, un film d’animation du Valaisan Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma.
Enfin pour succéder à Lambert Wilson le festival a choisi le comédien et humoriste Laurent Lafitte comme maître de cérémonie, Il animera l'ouverture le 11 mai et la clôture le 22 mai, où sera projetée la Palme d'or.