A ne pas confondre avec Quartet, le premier long-métrage de Dustin Hoffman, Le Quatuor du cinéaste israélo-américain Yaron Zilberman met en scène quatre musiciens mondialement connus. A grand renfort de répétitions, ils préparent activement le concert qu’ils vont donner pour célébrer le vingt-cinquième anniversaire de leur groupe, lorsque le violoncelliste, le plus âgé de la formation, apprend qu’il est atteint d’un inéluctable Parkinson.
En annonçant à ses collègues qu’il va devoir prendre sa retraite à la fin de la saison, il provoque un déchaînement inattendu d’ego et de passions. Du coup, la longue amitié qui unit les membres de "The Fugue" est menacée. Volera-t-elle en éclats à la veille de ce qui sera sans doute leur ultime spectacle ?
Yaron Zilberman a certes tendance à abuser des cas de conscience, des crises psychologiques et des émotions refoulées sur fond de relations amoureuses et familiales compliquées. En même temps, cela lui permet de nous laisser pénétrer dans les arcanes d’un univers professionnel très privé, révélant les gros sacrifices consentis par ceux qui ont choisi de se consacrer à la musique.
Mais la réussite de ce psychodrame à la réalisation classique repose avant tout sur une brochette de comédiens virtuoses, évoluant dans des registres inédits. On pense notamment à l’impeccable Philip Seymour Hoffman et à Christopher Walken, qui nous offre une partition particulièrement juste, émouvante et sobre dans son rôle d’artiste talentueux, trahi par les ans et la maladie.
Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 24 juillet.