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Cinéma: "A la merveille", "Cloud Atlas", "Le monde fantastique d'Oz"

ben-affleck-et-olga-kurylenko[1].jpgCinéaste très peu prolifique, plus mystérieux et plus avare de ses apparitions publiques  que Greta Garbo, il est toujours attendu comme le messie par les aficionados. Promis il ya deux ans avec The Tree Of Life (L’arbre de vie) à une Palme d’Or qu’il avait évidemment décrochée, Terrence Malick n’en avait pas moins divisé la Croisette. 

Rebelote à la dernière Mostra de Venise où il revenait avec To The Wonder (A la merveille) seize mois plus tard. Un record sinon un exploit pour ce réalisateur qui n’avait jusqu’ici signé que cinq films en quarante ans. L’accueil mitigé, un euphémisme, d’une partie de la critique n’est pas très étonnant.  Celui qui pense sans doute la mettre à genou au grand complet à chaque film est à nouveau loin du chef d’œuvre avec son dernier opus en forme d’ode à l’amour.

Le film décline dans une sorte de lyrisme intimiste la relation tourmentée et la passion brisée entre Nell et Marina. Sur fond de merveille séculaire représentée par le Mont Saint-Michel, où l’intrigue  débute et  se termine. Danseuse française d’origine ukrainienne (Olga Kurylenko) abandonnée par le père de sa fille, Marina tombe amoureuse d’un Américain (Ben Affleck). Il  les emmène vivre toutes tes les deux en Oklahoma. Marina voudrait se marier, Nell rechigne à s’engager. Alors elle retourne en France, tandis que lui reste dans le Middle-West où il retrouve une amie d’enfance (Rachel McAdams)…

Porté par un élan évangélique Terrence Malick, cherchant toujours à relier l’histoire de l’individu à celle de l’univers, exprime ses propres doutes à travers le personnage d’un prêtre (Javier Bardem). Lui faisant porter la charge d’une humanité souffrante composée de pauvres , de malades et de prisonniers.

Les inconditionnels s’inclinent devant le maître, mais pour tout dire ces alternances entre la fragilité de l’amour humain, la foi en celui du divin teinté de mysticime, ou la confiance en la perennité des merveilles du monde peinent à convaincre. L’ensemble offre ainsi une intrigue à la fois banale, fade et confuse, aux dialogues et aux propos à l’eau de rose qui surprennent de la part de l’auteur.  A voir pourtant pour les sublimes images qu’il nous propose. Comme d’ailleurs dans chacune de ses créations.

Cloud Atlas nous balade à travers cinq siècles 

tom-hanks-cloud-atlas1[1].jpgDans le genre touffu et tortueux, on est servi avec Cloud Atlas, adapté du roman éponyme de David Mitchell  et qui nous emmène dans une épopée composée de six histoires se déroulant sur cinq siècles. Avec des comédiens jouant chacun plusieurs rôles (Tom Hanks par exemple sur la photo) ce qui ne contribue pas franchement à la clarté des choses. 

On passe ainsi à travers des lieux et des époques différentes, du Pacifique sud au 19e siècle, pour atteindre un futur post-apocalyptique, mais qui reste dantesque.

Tout est lié dans ce récit fleuve de science-fiction, coréalisé par Tom Tykwer, Andy et Lana Wachowski. Comme ces gens qui se croisent, se retrouvent d’une vie à l’autre, naissent, renaissent, se réincarnent à l’infini. Tout en se posant les questions existentielles qui ne cessent de les hanter depuis l’aube des temps. Une œuvre ambitieuse qui ne manque pas d’intérêt, mais longuette.

Le monde fantastique d’Oz

oz-the-great-and-powerful-movie-review-_h[1].jpgAdapté plusieurs fois au cinéma, Le Magicien d’Oz d’après le livre écrit par L.Frank Baum en 1900, doit sa célébrité à la version musicale de Victor Fleming, avec Judy Garland dans le rôle de Dorothy.

Jeune fille prise dans une tornade, elle se retrouve dans le monde merveilleux d’Oz  et demande au magicien (en réalité un humain) régnant sur le royaume, de l’aider à rentrer chez elle. Elle croise plusieurs  personnages sur sa route, dont une affreuse sorcière bien décidée à la trucider. 

Le réalisateur Sam Raimi reprend des éléments du conte original pour raconter en fait l’accession du magicien (qui n’en est donc pas un) au trône. Il s’agit d’Oscar Diggs, petit prestidigitateur sans envergure d’un cirque ambulant du Kansas. Emporté lui aussi par une tornade, il atterrit au Pays d’Oz, où il rencontre une poupée en porcelaine, un singe volant et trois sorcières. Il y a notamment  la redoutable Evanora, et Theodora qui voit en lui un sauveur et en tombe amoureuse. 

Très classique dans sa facture, le film séduit surtout par son côté visuel, d’abord une introduction en noir et blanc hommage au cinéma, puis un délire de couleurs et d’effets. Et, c’est suffisamment rare pour être remarqué, une belle maîtrise de la 3D.

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