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  • Le curling féminin pour oublier Federer

    Et voilà, je vous le disais qu’il fallait attendre Miami. La flamme nouvellement déclarée par les spécialistes de la raquette à ce cher Rodaaaaaacurling.jpggeur n’a pas fait long feu. Pire, pour ceux qui le voyaient marcher sur l’eau après sa facile victoire à Indian Wells, c’était soudain devenu banalement chronique d’une noyade annoncée!

    La défaite de la légende face à Andy Roddick en Floride fut pourtant aussi surprenante que vexante et frustrante. Non seulement le Suisse n’a jamais laissé que des miettes au Texan depuis des âges, mais ce dernier, lessivé avant de pénétrer sur le court après les intenses efforts fournis pour se payer le maestro, s’est misérablement répandu face au modeste Argentin Juan Monaco au tour suivant.

    Bref, le désespoir total. Dont seuls pouvaient nous tirer, imaginais-je le moral brutalement descendu sous zéro, des sports chers à notre petite nation. Où ses ressortissants sont rois vu qu’ils sont les seuls à les pratiquer, comme le hornuss ou le lancer de la pierre d’Unspunnen.

    Voire la lutte à la culotte dont va nous régaler la bourgade d’Estavayer-le-Lac en 2016. Mais l'dée de ces joutes pastorales lointaines, qui devraient attirer quelque 250.000 personnes avides d’admirer de solides campagnards se rouler dans la sciure, ne suffisait pas franchement à mettre du baume sur mon cœur meurtri par l’échec mortifiant du mythe du tamis.

    Lorsque soudain jaillit miraculeusement l’éclair dans la brume. Le curling. Féminin de surcroît. Qui voyait notre quatuor de choc emmené par Mirjam Ott, cheffe de bande quadra déchaînée (photo), rafler la médaille d’or aux Mondiaux du Canada. Au nez et à la barbe de redoutables Vikings.

    Extraordinaire exploit. Car il faut savoir que cette discipline dépasse de très loin le putzage acharné sur glace, n’en déplaise aux esprits moqueurs, depuis sa création par les Ecossais il y a cinq cents ans. Et elle est pratiquée par des sportifs pétris de  bonnes intentions, contrairement à certains voyous qui hantent les aires de jeux diverses et variées.  

    La preuve. Un vrai curler ou une vraie curleuse va jusqu’à préférer une défaite à une victoire déloyale! Tous deux ne cherchent jamais à distraire leurs rivaux ou à les empêcher de donner le meilleur d’eux-mêmes. Aucun d’entre eux n'enfreint intentionnellement une règle, écrite ou non.

    Mais surtout, au-delà d’une attitude morale irréprochable, d’un fair play à toute épreuve et d’un esprit de camaraderie béton, le curling fait également appel à la finesse, l’adresse, la concentration, le sens de la stratégie et l’intelligence. 

    C’est vous dire si j’étais à cent lieues de penser qu’on pouvait trouver autant de qualités chez les Helvètes. Même chez les femmes. Raison pour laquelle je crains une grosse déception avec leurs collègues masculins, du coup très attendus dès samedi à Bâle…

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  • Nadal le pitbull aime-t-il vraiment le tennis?

    aaaaanadal.jpgJe vous le disais, suite à son ixième défaite contre Djokovic à Melbourne, Nadal me semblait s’être payé un sérieux détartrage des canines en redéboulant comme un pitbull à Indian Wells. Je le voyais même gagner le tournoi les doigts dans le nez tant il se montrait invincible. 

    Jusqu’au passage de Federer, qui se prenait soudain pour l’Attila des courts, en se débarrassant du molosse en deux coups de cuillère à pot. Alors certes, l’Ibère vient d’écrabouiller le Colombien Giraldo au deuxième tour de Miami. mais Il n’empêche que je me pose des questions à son sujet. Je me demande même s’il aime vraiment le tennis.

    La raison de ce doute, une interview révélatrice à Eurosport.fr, où le taureau de Manacor se montre non seulement blessé par un soupçon de fraude fiscale, mais surtout très irrité par les insinuations de dopage des Guignols de l’info. Ma potion magique, c’est du travail et des efforts, enrage-t-il. Et de lâcher tout à trac dans un élan de commisération peu commun envers sa petite personne: "Depuis que j’ai 7 ans, j’ai bossé des milliers d’heures chaque putain de jour!"

    Chaque putain de jour depuis près de vingt ans. Et moi qui croyais ingénument que c’était une joie pour l’Espagnol de se lever tous les matins pour aller taquiner le tamis. Avouez que cela en dit long sur son calvaire quotidien. Pas étonnant que ce pauvre garçon soit à ce point obsessionnel et bourré de tics nerveux!

    La guéguerre Hitzfeld–Constantin

    A part ça, vous avez sans doute lu qu’Hitzfeld et Christian Constantin nous jouaient la guéguerre du crampon façon cour d’école par Matin interposé. Le premier accusant le second de déloyauté et le second taclant le premier, dénonçant le bilan calamiteux d’un coach  qui coûte horriblement cher et ne rapporte rien.

    Ajoutant que les responsables du foot helvétique avaient fait une grossière erreur de casting en le maintenant à son poste après le Mondial sud-africain de 2010. En lui filant, ajouterais-je si je ne m’abuse, une rallonge côté pépettes, ce qui fait aujourd’hui de lui l’entraîneur national le mieux payé de la planète.

    Franchement à se mordre jusqu’au sang. Raison pour laquelle, en dépit des innombrables défauts du bouillant boss valaisan, contre qui juste en passant la Swiss Football League vient d’ouvrir une procédure pour comportement insultant envers ses responsables, je ne peux m’empêcher de partager son point de vue sur le sélectionneur des Suisses.  

    D’autant plus que je n’ai cessé, quasiment depuis son engagement, de m’insurger contre Gottmar le mollasson qui croit  impressionner le peuple avec ses faux airs de dragon prêt à cracher le feu. Alors qu’il n’a effectivement jamais proposé qu’un catastrophique rapport qualité-prix.

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  • Federer, ce phénix qui ne cesse de renaître...

    federer.jpgAlors qu’après l’US Open il était à jeter aux oubliettes pour être pitoyablement passé à côté de tous les tournois du Grand Chelem pendant deux ans, ne voilà-t-il pas que ce bon vieux Federer donne à nouveau le tournis aux spécialistes, qui ne savent plus à quel saint se vouer avec son côté phénix renaissant sans cesse de ses cendres.

    Du coup certains le voient se réinstaller sur le trône dans six mois. Notez que le principal intéressé n’en revient pas lui-même, se causant quasiment à la troisième personne pour se voter des félicitations.

    A l’exception de deux couacs agaçants d’abord en Australie en janvier dernier, puis en Coupe Davis quelques semaines plus tard à Fribourg, il faut bien reconnaître que le génie a évolué sur un nuage ces six derniers mois. Mieux sur une autre planète. Celle de Djokovic, qui n’en est actuellement plus le roi. Même s’il reste le patron du circuit suite à sa marche triomphale de la saison dernière, le vampire de Belgrade éprouve en effet pour l’heure quelque peine à saigner impitoyablement ses victimes jusqu'au bout.    
     
    Au contraire, notre gloire nationale qui fut malmenée par Dracula comme tout le monde, lévite sur le court. A 30 ans. Carrément une indécence à en croire les experts subjugués par son fantastique talent, et qui n’en peuvent plus  à l’idée qu’il a battu à plate couture la girafe américaine John Isner à Indian Wells, dans le désert californien.

    Surtout que l’homme, 2m06 au garrot et que l’on dit en pleine croissance (non, pitié!), venait de s’offrir, l’air de rien avec son côté môme monté en graine, sa bouille de bébé et ses interminables gambettes maigrelettes, le scalp du numéro un mondial.

    De quoi le prendre pour un bleu tout juste sorti de l’adolescence. Erreur, ce poupon géant va bientôt fêter ses 27 printemps. Juste en passant, à peine quatre de moins que Federer. Je comprends que cela agace prodigieusement le Suisse qu’on fasse une fixette pareille sur son âge canonique.

    Mais chassez le naturel…  Cette flamme nouvellement déclarée au Guillaume Tell de la raquette ne va pas empêcher l’insoutenable inconstance des commentateurs sportifs, tous médias confondus. D’autant que Sa Grâce Rodgeur est passé maître dans l’art de provoquer chez eux de spectaculaires retournements de veste. Les éreintant à force de les obliger à jouer les girouettes à chaque tournoi, chaque match, chaque set, chaque jeu sinon chaque point. A vérifier dès ce soir à Miami.  

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