Je l’avais prévu et ça me navre, même si personne ne me croit. Wawrinka n’a pas passé la semaine. Remarquez, du moment que je l’avais imaginé cuit au premier tour et qu’il s’est retrouvé au troisième, c’est moins la vergogne. D’autant que le malheureux Stan a dit ne pas avoir vraiment été en mesure de défendre ses chances en raison d’un dos douloureux. Sauf qu’avec lui, blessé ou non, c’est quasiment bonnet blanc blanc bonnet.
Je ne vais toutefois pas tirer davantage sur une ambulance qui descendra de surcroît en-dessous des vingt-cinq au classement. Et comme d’habitude un seul individu trimballe le tennis suisse sur ses épaules. Mais je vous avouerais que je ne suis pas d’une sérénité folle à cette idée. Sa Majesté Federer m’a quand même donné quelques sueurs froides dans sa rencontre face au géant croate.
Certes on tresse des couronnes à la légende pour sa gestion finalement parfaite de l’événement. Personellement je trouve qu’on devrait éviter de trop fanfaronner. Car le maestro s’est un peu compliqué la vie en ne saisissant pas toutes les chances offertes, notamment dans le premier set qu’un pot pas possible lui a permis de remporter par les poils.
Contre un Karlovic émoussé, ça n’a pas tiré à conséquence. Mais Rodgeur ferait bien de gommer ses erreurs lors de son affrontement de dimanche avec le jeune Australien Bernard Tomic. Certes l’idole de tout un peuple doit être à ramasser à la petite cuillère après ses deux épuisants matches en cinq manches. Mais porté par une armée de kangourous en délire, on ne sait jamais. Bref, c'est loin d'être dans la poche pour le King.
Il faudrait pourtant qu'il se bouge car côté gloire nationale, on rame plutôt ces temps. Simon Amman n’est que l’ombre de lui-même et on va paumer en mars Didier Cuche, qui n’y arrive de toutes façons plus guère depuis sa victoire dans la descente de Bormio. Donc en attendant la confirmation de Beat Feuz, pas franchement de quoi se titiller la fibre.
Toiut cela ne serait pourtant que peccadille en regard de la nouvelle la plus importante de la semaine, l’élimination de Xamax de la Super League. D’où les autres se retrouvent à neuf. Une misère. Mais je ne sais pas pourquoi, je n’ai jamais réussi à me passionner pour les Neuchâtelois. La seule chose qui m’importe en somme dans cette histoire, c’est que les boulettes de Chagaev, qui vient de déposer plainte contre Bernasconi, l'ancien boss du club, profitent à Servette.
A Lausanne et à Sion aussi, c’est vrai. Mais on ne peut pas tout avoir…